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Par Carenews INFO - Publié le 4 octobre 2022 - 12:00 - Mise à jour le 5 octobre 2022 - 09:24
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Comment atteindre la sobriété numérique au quotidien ?

Près de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent du numérique (2,5 % pour la France). Les prévisions publiées par l’ADEME annoncent un doublement de cette proportion. Comment adopter des gestes de sobriété numérique dans un quotidien ultraconnecté ? Découvrez des usages simples et efficaces pour réduire sa consommation digitale.

 

Smartphones, tablettes, ordinateurs, casques VCR... tous les appareils numériques du quotidien nous font gagner du temps, fluidifient notre communication, diffusent des informations en temps réel, nous permettent d’accéder à une offre culturelle riche, mais provoquent des effets néfastes sur l’environnement. En cause, entre autres, un renouvellement trop fréquent des équipements et des achats d'appareils trop puissants par rapport à nos réels besoins quotidiens. Certains gestes et usages simples au quotidien sont indispensables à l’heure de la sobriété. Explications. 

 

Freiner le renouvellement des appareils

 

Un chiffre : 80 % des impacts du secteur numérique seraient inhérents à la fabrication des appareils. Comment freiner notre consommation ? A-t-on (vraiment) besoin du dernier cri en matière de smartphone ? L’ADEME recommande de s'équiper de produits labellisés « environnementaux », comme EPEAT et TCO Certified, beaucoup plus sobres en consommation d'énergie. Découvrez la sélection des labels conseillés par l'ADEME.

Autre possibilité, faire réparer son smartphone ou son ordinateur en cas de panne, au lieu de le changer ou d’en acheter un neuf. Depuis le 1er janvier 2021, un indice de réparabilité (noté sur 10) est indiqué sur plusieurs produits, dont les smartphones, ordinateurs portables et téléviseurs. Il est ainsi possible de savoir si son appareil est démontable ou non, si les pièces sont disponibles facilement, etc. 

Selon l'ADEME, les usagers d'appareils connectés ne connaissent pas en détail l'impact de leur utilisation ou fabrication :

 

  • Fabriquer un ordinateur de 2 kg = 588 kg de matières premières, soit 114 kg de CO2 sur les 156 kg de CO2 qu’il va émettre pendant son cycle de vie. 
  • 63 % des smartphones en service ont moins de deux ans.
  • Tablette / ordinateur = passer de 2 à 4 ans d’utilisation améliore de 50 % son bilan environnemental.

 

Favoriser l’économie circulaire 

 

Près de 113 millions d’anciens smartphones  « dormiraient » dans nos tiroirs et moins de 5 % seraient collectés pour les recycler. Certains lieux de l’économie sociale et solidaire se sont spécialisés dans le recyclage, la réparation et le reconditionnement pour une revente à bas prix. Emmaüs, Ecosysteme et Les Ateliers du Bocage ont signé une charte du réemploi pour favoriser la remise en état des appareils.   

À titre d’exemple, un ordinateur portable condense des matières rares pouvant être recyclées. L’Ademe indique que 40 % seront recyclés et serviront à l’industrie automobile, et 15 % des cartes électroniques contenues pourront être recyclées en fonderies spécialisées et valorisées énergétiquement.  

 

Comment restreindre sa consommation numérique ?   

 

Face à ces chiffres, le constat est sans appel. Le numérique est énergivore, pollue et aggrave le phénomène d’émissions à effet de serre dont les conséquences sont dramatiques sur le climat. 

 Il reste 30 ans de numérique devant nous, au rythme où on le consomme », nous confiait Frédéric Bordage, président de GreenIT, lors d’un entretien en mai dernier. 

 

Comment faire un geste pour réduire notre empreinte numérique ? Est-ce possible ? Pas si simple, selon Lisa Domergue, journaliste à la rédaction de Carenews. Abonnée au forfait responsable de TeleCoop depuis mars dernier, elle paie 10 euros par mois pour appels et SMS illimités en France. Un forfait qui propose, en complément, un accès à Internet à 2 euros le giga. Elle, qui est habituée à mettre en lumière des initiatives responsables et éthiques, trouvait important « de passer des mots aux actes ». Lisa part du principe que « l’acte d’achat peut s’avérer être un véritable bulletin de vote ». Des initiatives telles que TeleCoop lui permettent de sauter le pas « sans trop de répercussions sur le porte-monnaie. » 

Dans le quotidien, le forfait TeleCoop demande une certaine organisation. « Comme les gigas sont payants chez ce fournisseur, pour éviter les mauvaises surprises à la fin du mois, j’ai coupé les données mobiles. Résultat : lorsque je n’ai pas de Wi-fi, je n’ai pas accès à Internet », nous explique-t-elle.  

Pour pallier les moments sans Internet, Lisa a pris l’habitude de pré-télécharger les podcasts, utiliser l’application MapsMe pour se déplacer dans Paris, etc.  « Cela pose plus de problèmes à mon entourage, à qui je “vole” parfois – souvent ? – du partage de connexion pour lire un mail urgent ou localiser la station Vélib la plus proche, etc. ». Des proches qui ont « réappris » à envoyer des SMS plutôt que des messages sur Messenger ou Instagram pour communiquer avec elle. 

Finalement, Lisa reste encore très dépendante à Internet malgré ce forfait responsable. « Je suis connectée au Wi-fi du bureau ou à la maison. Sans compter que j’ai également un ordinateur personnel et un autre professionnel. Je dois passer dix heures par jour connectée à Internet… Des habitudes numériques très loin d’être sobres. Cependant, lorsque je pars en week-end, je n’ai pas le choix et c’est agréable ! Je me sens déconnectée tout en sachant que je reste joignable par téléphone s'il y a un souci ou une urgence. » 

Pour elle, le plus important est de participer « à un beau projet et c’est super. Cela me contraint aussi à lâcher mon téléphone lorsque je suis dehors ! » 

 

 

La rédaction 

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