Découvrez les lauréats du Prix des e.n.g.a.g.é.e.s : focus sur Sigma F et son programme d'aide aux lycéens
Depuis 5 ans, la Fondation groupe EDF propose un soutien financier aux associations de ses collaborateurs afin de valoriser leur engagement bénévole. En 2021, elle a donc lancé la première édition du Prix des e.n.g.a.g.é.e.s, qui récompense les associations de 200 collaborateurs à hauteur de 2 000 euros. Ce prix est ouvert aux associations en France, territoires ultra marins compris et à l’international, qui œuvrent en faveur de l’éducation, de l’inclusion et de l’environnement. Les 200 lauréats ont été annoncés le 1er juin suite aux délibérations des jurys régionaux. Aujourd'hui, une deuxième phase du concours est en cours : 40 associations lauréates (choisies par les jurys) sont soumises au vote des salariés dans l'espoir de remporter 1 000 euros supplémentaires. Ils seront remis aux 20 structures qui recevront le plus de votes. Les résultats seront annoncés le 30 juin. Une des associations en lice est Sigma F, une structure éducative basée à Mantes la Jolie, en région parisienne.

Du soutien scolaire mais pas de l'aide aux devoirs
L'histoire de Sigma F commence en 2012, alors qu'un groupe d'amis se prépare à passer le baccalauréat grâce au soutien bienveillant d'un professeur de physique qui les accompagne en dehors du temps scolaire. « Il a continué à faire ça chaque année », raconte Soraya Zobiri, fondatrice de l'association Sigma F et collaboratrice chez EDF Renouvelables. « Tous les élèves qui en avaient bénéficié revenait ensuite les années suivantes pour l'aider dans sa démarche », ajoute-t-elle. En 2017, l'association se structure officiellement.
Leur action majeure s'oriente autour de la révision pour le baccalauréat. Les lycéens, qui entendent parler de l'association par les réseaux sociaux ou le bouche à oreille, s'inscrivent à des sessions de travail avec les bénévoles de l'association organisées au centre de vie sociale, mis à disposition par la mairie. « Notre objectif c'est promouvoir la réussite scolaire, accompagner les lycéens, les aider à s'affranchir des barrières qui les bloquent pour qu'ils développent leur potentiel et qu'ils passent leurs examens avec succès », explique Soraya Zobiri. « On leur donne les bons outils et méthodes pour qu'ils réussissent leurs études. »
Un financement pour renforcer l'accompagnement tout au long de l'année
Avec le soutien du Prix des e.n.g.a.g.é.e.s, l'association souhaite développer un nouveau programme démarré cette année, Sigma Boost afin de pouvoir proposer des « boosts de connaissances » aux élèves tout au long de l'année. « Avec le confinement, les élèves ont perdu beaucoup et s'ils accumulent des lacunes, ils sont perdus à la nouvelle rentrée », déplore Soraya Zobiri.
« Ce que l'on veut, c'est que dès septembre, ils puissent revoir toutes les bases : comment on aborde un sujet, comment on fait des calculs, comment on aborde une équation. L'idée, c'est de voir comment se créer des bonnes bases sur des moments cruciaux de l'année afin de ne pas perdre de temps et pouvoir huiler l'engrenage de la connaissance. »
Soraya Zobiri, association Sigma F.
Ces « boosts » sont organisés comme des stages et se concentrent sur une ou plusieurs matières à différents moments de l'année. Ainsi, les lycéens peuvent être amenés à venir travailler deux heures tous les soirs pendant deux semaines. Ils s'inscrivent selon leurs besoins. Pour animer ces stages, Sigma F fait appel à des prestataires, qui sont épaulés par des bénévoles. L'aide de la Fondation groupe EDF permettra donc de rémunérer ces intervenants et d'acheter les fournitures nécessaires au bon déroulé des ateliers. « Nous souhaitons être indépendants financièrement sur ce programme », dit Soraya Zobiri.
Durant l'année scolaire 2020-2021, quatre stages ont déjà eu lieu et d'autres sont programmés avant la fin de l'année. « Ces boosts sont nécessaires, Covid ou pas. Ces sessions leur font du bien. Parfois on a l'impression qu'ils sont abattus, ils sont pris par un courant qu'ils ne maîtrisent pas » note Soraya Zobiri. « On installe un cadre de bienveillance. Ils sont reconnaissants et nous, on se dit qu'on ne fait pas ça pour rien. » En 2021-2022, l'association souhaite proposer plus de sessions liées aux matières littéraires et économiques.
Une campagne pour parler du projet et créer l'émulation
Soraya Zobiri met dans sa campagne auprès de ses collègues le même enthousiasme qui l'anime dans ses fonctions au sein de l'association. « Je vais les voir un par un », dit-elle. « C'est important de savoir qu'on est une petite structure avec des petits moyens. Il y a un besoin réel dans notre bassin d'emploi. La mairie fait ce qu'elle peut et on a plein d'idées, mais il nous faut de l'argent. »
Les retours de ses collègues sont jusque-là très positifs. « C'est un bon sujet d'échange. Si j'entends quelqu'un qui parle de ses actions en dehors de l'entreprise, c'est inspirant. Ça aidera les autres à s'engager. Notre entreprise est très ouverte, très encourageante vis-à-vis de ça. Ça fait chaud au cœur. »