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Par Aviation Sans Frontières - Publié le 10 décembre 2014 - 15:08 - Mise à jour le 11 février 2015 - 13:59
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Histoire d'un accompagnement d'enfant

Nicole, convoyeuse bénévole ASF, nous raconte l'accompagnement de Planédi :

Histoire d'un accompagnement d'enfant
Histoire d'un accompagnement d'enfant

Paris > Yaoundé > Douala > Bruxelles > Chicago > Minneapolis… vers la nouvelle vie de Planédi, jeune congolais de 8 ans « Je récupère le petit garçon que j’escorte de Yaouné à Chicago et nous embarquons sur le vol Brussels Airlines. L’escale à Douala nous rallonge le temps de vol de 2 heures et nous fait diner vers… 2h30 du matin ! Le voyage s’annonce long mais le petit bonhomme que j’accompagne est mignon comme tout, francophone, nous parlons beaucoup. Je lui ai apporté des livres et des petites voitures. Les films et dessins animés diffusés dans l’avion font le reste, il est aux anges ! Les escales et les temps d’attente restent fatigants. Tous les vols (sauf au départ de Détroit) sont retardés et malgré un dossier bien constitué, un enfant réfugié passe rarement la police des frontières aussi rapidement qu’un vacancier. Au départ de Yaoundé, 14 réfugiés ont embarqué avec nous. Perdus avec les multiples contrôles de sécurité, les embarquements, les numéros de siège… je les aide à se retrouver dans un monde des voyages complètement inconnu d’eux.. Ils portent leurs habits du dimanche, pas tout à fait adaptés aux sièges des avions et… à la température. Eux vont à Montréal ! Nous croisons également durant notre périple les nombreuses familles d’Ukrainiens et de Syriens, également gérées par IOM. Planédi me dit combien il est content de rencontrer son papa mais également inquiet car il ne l’a encore jamais vu. Il me parle aussi de la douleur de quitter ceux qui ont veillé sur lui jusque-là. Arrive le moment des retrouvailles. Cet instant est toujours bouleversant, mêlant émotion d’une étreinte trop longtemps attendue et déchirement de laisser les repères d’une vie appartenant désormais au passé. Le temps est en suspens, les quelques minutes nécessaires à cette prise de conscience sont difficiles à supporter et le petit ne veut plus me quitter. Le papa est heureusement très doux, patient et comprend parfaitement l’angoisse de son enfant. Ils sauront finalement trouver un rythme, les mots qui rassurent, les regards apaisants… Voilà une page qui se referme, de nouveaux souvenirs et quelques larmes d'émotion. « Ready » pour les prochains convoyages. »

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