L'association Clichés Urbains transporte l'Arc de Triomphe à Rio de Janeiro !
PaRio est un projet photographique conçu par la photographe française Marich Devise, dans la lignée des images qu’elle réalise pour le "Studio Clichés" qu’installe régulièrement l’association Clichés Urbains dans son quartier du 19ème arrondissement de Paris.
Inspirée de la tradition du studio photo africain, Marich photographie les habitants des quartiers sur des fonds grands formats représentant un autre endroit du monde. Les images ainsi réalisées présentent les habitants d’une façon gaie et originale , donnant à penser qu’ils ont été photographiés (très) loin de leur quartier d’origine.
Marich explique qu’ "au-delà du divertissement, il s’agit d’œuvrer concrètement à l’auto-estime et au décloisonnement, et de participer à la déconstruction des stéréotypes qui alimentent préjugés et spirale infernale. En France on n’est pas que blanc, au Brésil on n’est pas que violent. Par exemple."
Un extrait de la première partie du Studio PaRio réalisée à Paris et Rio au cours de l’année 2014 est disponible en ligne.
Pour la seconde partie du projet, Marich Devise a installé, pendant le Carnaval (13-17 février 2015), une image grand format de l’Arc de Triomphe dans la mythique "Avenida" et au sein de quelques blocos. L’objectif assumé est de se jouer des clichés pour réaliser une série de portraits des figures du carnaval. La samba est l’expression par excellence de la culture populaire brésilienne, dont les participants n’osent même pas rêver mettre les pieds en Europe. A Paris des citoyens de toutes origines idolâtrent musique et cultures brésiliennes, et les talents époustouflants de ceux qui la font. Dans les deux pays, et partout dans le monde, la culture populaire est extraordinairement riche de ses métissages. Les images du Studio Clichés et de PaRio en particulier sont une réflexion sur l’universalité et un encouragement à la fraternité entre les hommes, les femmes, les peuples. Après les terribles attentats qui ont meurtri Paris, il est plus urgent encore qu’avant d’occuper le terrain médiatique, de gagner la guerre de l’image, afin que tous parviennent enfin à considérer altérité et différences avec bienveillance.
