6 pépites associatives dans la région Grand Est
Dans cette série d’articles, Carenews vous emmène à la découverte d’associations émergentes dans les territoires. Aujourd’hui, direction le Grand Est, qui occupe la sixième place en termes de nombre d’emplois dans le secteur de l’ESS en France selon la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire du Grand Est.
Inauguré en 2018 après avoir répondu à un appel à projets de la ville de Strasbourg, l’EurOasis est un tiers-lieu qui a vocation à « engager les individus et les organisations vers un avenir plus durable, plus fraternel, plus joyeux. » Deux hectares de terrain ont été aménagés, accueillant, entre autres, un restaurant bio alimenté par des potagers en permaculture, une auberge de jeunesse, un espace de coworking, une école alternative et une micro-crèche. Constitué en association, EurOasis applique une gouvernance inspirée de l’holacratie, un système où chacun est responsable de la mission qui lui est attribuée.
Hébergée dans le tiers-lieu BLIIIDA à Metz, La Fibre est une association qui récupère les déchets dans le but de les stocker et les mettre à disposition de créateurs. Récemment, elle a inauguré le Matériau Truck, une version mobile de son concept. Durant le confinement, La Fibre a également lancé le Wilson Challenge. L’idée ? Créer son « Wilson », un objet fait maison à partir de récup’ qui aide à ne pas devenir fou, à l’instar de Tom Hanks dans « Seul au monde » de Robert Zemechis.
L’association a été créée en 2017 pour porter le projet My Extra’Box, un guide gratuit présenté sous forme de « valisette » pour accompagner les familles touchées par le handicap. Remis par les professionnels de santé, les kits sont conditionnés par des travailleurs handicapés et contiennent de nombreuses fiches d’informations sur les différentes formes de handicap. Autres dispositifs : un site web et une application sont également mis à disposition des aidants. L’appli permet, entre autres, d’entrer en contact avec d’autres familles, de consulter les spécialistes proches de chez soi ou encore d’avoir accès à un agenda de démarches administratives. Ce projet est soutenu par le secrétariat d’État aux personnes handicapées.
C’est pour lutter contre le harcèlement sexiste dans les lieux publics, et plus particulièrement dans les bars et boîtes de nuit, que quatre étudiantes de l’EM Strasbourg ont créé Mad’EMoiselle en 2019. Pour ce faire, l’association strasbourgeoise a notamment mis en place le principe du cocktail fictif #sosmademoiselle dans les différents lieux de vie nocturne de Strasbourg. Le principe ? Lorsque qu’une femme se sent en danger, il lui suffit de commander le cocktail "Mademoiselle" au bar et quelqu’un lui viendra en aide. L’idée est inspirée du concept Angela aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Constituée en association depuis 2017, Motris a vocation à accompagner la mise en place de projets viables. Elle soutient notamment le projet Épluchures et Bicyclette, qui collecte en vélo les bio-déchets dans des restaurants partenaires de la ville de Metz. Afin d’être identifiés, ces derniers bénéficient d’un label. Les bio-déchets sont ensuite transportés dans le compost du tiers-lieu de BLIIIDA.
Stamtish signifie « table conviviale » en allemand. Et c’est d’ailleurs la raison d’être de cette association créée en 2019 : faciliter la réinsertion de personnes éloignées de l’emploi et favoriser la création de lien social entre des personnes venant de tout horizon. L’équipe de Stamtish, composée de chefs venant des quatre coins du monde, de la Géorgie à la Syrie, en passant par le Maroc ou l’Iran, propose diverses prestations culinaires. Exemples : buffets pour les évènements, ateliers de cuisine ou encore du catering pour les professionnels. L’association a participé au Refugee Food Festival à Strasbourg en 2019.
Lisa Domergue 
