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Par Carenews PRO - Publié le 28 novembre 2019 - 15:30 - Mise à jour le 5 décembre 2023 - 16:07
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Boris Tavernier : « Les appels à projets génèrent une certaine précarité »

Manger sainement, une affaire de riches ? Avec l’association VRAC, Boris Tavernier veut rendre l’alimentation saine et durable accessible aux plus pauvres. Il se confie au micro de Flavie Deprez dans ce nouvel épisode du podcast Changer la norme.

Crédit photo : Carenews.
Crédit photo : Carenews.

Œuvrant depuis plus de 15 ans en faveur d’une alimentation saine, Boris Tavernier a créé une AMAP et un bar coopératif à Lyon avant de fonder Vers un réseau d’achat en commun (VRAC), en 2014. L’association soutient la mise en place de plusieurs groupements d’achats dans des quartiers populaires de Lyon « pour que le plus grand nombre ait accès à des produits de qualité », explique Boris Tavernier. 

Son cheval de bataille : abolir l’idée que « mieux vaut ça que rien » pour les bénéficiaires d’aides alimentaires, qui reçoivent énormément d’aliments ultra-transformés. « Une question de dignité », appuie Boris Tavernier. Pensée pour les 9,3 millions de personnes en 2018 vivant sous le seuil de pauvreté en France, VRAC reprend un concept « vieux comme le monde ». Les groupements d’achat permettent de payer moins cher ses aliments, mais aussi de pallier les déserts commerciaux. 

Financements : une montagne à gravir tous les ans

Boris Tavernier raconte au micro de Flavie Deprez comment VRAC est pensée comme un réseau par et pour les habitants des quartiers concernés, et vise l’autonomie des groupements d’achat. Une autonomie qui a aussi un intérêt économique pour la structure : la vente à prix coûtant des aliments et le très faible coût d’adhésion à l’association ne permettent pas de soutenir la masse salariale, certes réduite, de l’association. 

« On a choisi l’hybridation des ressources, un peu de privé, un peu de public, un peu de dons », explique Boris Tavernier, qui détaille les difficultés rencontrées. « Les appels à projets génèrent une certaine précarité », évoque-t-il, avant de mentionner des choix de financement nécessaires : des propositions émanant de l’agroalimentaire ont été assorties de demandes de sa liste de fournisseurs.

Depuis sa création à Lyon, l’association VRAC a essaimé à Paris, Bordeaux, Toulouse, Lyon et Strasbourg, et bientôt à Lille et Nantes. En parallèle, Boris Tavernier finit de coécrire un livre montrant que des alternatives d’accès à une alimentation digne et durable sont possibles, même s’il « faut aussi que le discours politique change ».  

Changer la norme est soutenu par la Fondation Entreprendre.  

 

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