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Par Carenews PRO - Publié le 15 février 2021 - 09:22 - Mise à jour le 15 février 2021 - 10:06
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Comment ipso santé a-t-il voulu repenser la relation soignant-patient ?

Lancée en 2012, la société ipso santé propose des centres de soins alternatifs qui veulent repenser l’accueil des patients et offrir un meilleur cadre de travail aux professionnels.

Crédit : Welcome To The Jungle
Crédit : Welcome To The Jungle

 

Top 50 de l'entrepreneuriat à impact

Cet article est issu du Top 50 de l’entrepreneuriat à impact. Initié par Carenews, piloté par HAATCH et l'ESSEC et soutenu par BNP Paribas, ce classement dévoile les 50 structures (entreprises, associations, coopératives) les plus impactantes de 2020.

 

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Proposer un accueil de soins de proximité, différent, plus respectueux et à l’écoute du patient sur une amplitude horaire large et sans dépassement d’honoraires, telle est l’ambition de ipso santé. Lancée en 2012, la société va ouvrir au 1er trimestre 2021 dans une zone prioritaire du 13e arrondissement parisien, son quatrième centre dans la capitale. À plus long terme, ipso santé, qui vise une lucrativité limitée, compte se lancer dans les territoires, notamment à Lyon à partir de 2022 avant une montée en puissance pour atteindre 20 à 30 cabinets d’ici six ans.

 

Un 4e centre à Paris avant un déploiement national

« Le métier est en train de changer et le secteur s’est très peu renouvelé. On veut repenser ce métier à l’aune des problématiques d’aujourd’hui », explique Benjamin Mousnier-Lompré. Issu d’une famille de professions médicales et médicosociales, cet entrepreneur social, diplômé de HEC et passé par McKinsey, a fondé la société avec Gabriel d’Yvoire, également passé par le grand cabinet de conseil américain, l’ingénieur technique Antonin Blanc, mais aussi les médecins Marie Benque, Mathilde Roze et Charlotte Parment. La petite équipe a voulu renouveler la façon d’accueillir les patients dans un secteur encore peu propice au changement. L’idée est notamment de décharger le personnel médical de lourdeurs administratives. Premier résultat : « On arrive à avoir plus de patients par heure travaillée tout en leur consacrant plus de temps  », explique-t-il fièrement. Le réseau revendique aujourd’hui près de 80 000 consultations par an et mise aussi beaucoup sur la recherche et le développement avec 12 000 heures consacrées chaque année. 

 

« Des blocages institutionnels et culturels »

«  Il y a énormément de blocages institutionnels et culturels qui font qu’on a du mal à faire cette transformation. On a du mal aussi à repenser le rapport des soignants aux patients qui est historiquement assez paternaliste  », poursuit Benjamin Mousnier-Lompré d’une voix calme. Celui qui est Fellow 2017 d’Ashoka évoque un public « qui se sent mal accueilli, mal pris en charge, jugé dans son mode de vie », citant les exemples de personnes LGBT ou des femmes enceintes. Le cabinet travaille aussi à une optimisation permanente de ses locaux et souhaite ainsi proposer un cadre plus agréable aux professionnels de santé. 

Pour réussir cette transformation, ipso santé a notamment noué un partenariat expérimental de cinq ans avec l’Assurance Maladie. Nommée «  Médecin Traitant Renforcé », l’initiative vise à proposer un meilleur accueil avec un meilleur suivi et à la clé une précieuse prévention des maladies et en conséquence des économies de dépenses. L’ambition est de traiter 10 000 patients dans les 18 mois et près de 50 000 dans les cinq ans à venir. 

 

Pierre-Anthony Canovas

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