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Par Carenews INFO - Publié le 24 février 2020 - 09:00 - Mise à jour le 22 octobre 2021 - 14:52
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Toussaint : des pompes funèbres pas comme les autres à l'honneur

Comme chaque lundi, Carenews partage avec vous une initiative solidaire. Aujourd'hui, un sujet pas vraiment joyeux mais essentiel : face à la question du décès, la Coopérative Funéraire de Nantes a décidé de mettre l’humain et l’équité sociale au cœur de son activité économique.

Crédit photo : Neydtstock.
Crédit photo : Neydtstock.

Le sujet du décès et de sa prise en charge est encore tabou dans la société française. Très souvent, les familles confrontées à la disparition d’un proche se retrouvent démunies face à cette situation, ce qui peut les conduire à prendre des décisions précipitées lors de l’organisation des funérailles.

 

Un sujet d'avenir

Absences de conseils, tarifs opaques, manques d’informations sur les différentes propositions funéraires… Elles ne sont pas toujours bien accompagnées par les services de pompes funèbres. Or, avec le vieillissement de la population, ce problème se pose avec beaucoup d'acuité.

C'est dans ce contexte que la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) Coopérative Funéraire de Nantes a été créée en janvier 2015. Elle s’inspire directement des coopératives funéraires apparues au début des années 1940 au Québec.

À sa tête, trois femmes : Sabine Le Gonidec, qui a longtemps travaillé dans le marketing, Sophie Dronet, maîtresse de cérémonie, et Brigitte Brodin, ancienne préparatrice en pharmacie. 

Une démarche sociale et solidaire 

Installée à Orvault, en Loire-Atlantique, la Coopérative Funéraire de Nantes, comme toute entreprise de pompes funèbres classique, intervient pour organiser les obsèques des défunts. Mais elle s’inscrit aussi dans une démarche sociale et solidaire et milite pour plus d’équité.

Son credo : accompagner et conseiller les familles des personnes décédées durant toute la durée des funérailles, en accord avec leurs croyances et leur budget et en toute transparence.

Les tarifs sont fixés dans le cadre d’une gestion désintéressée de l’entreprise, l’argent perçu étant uniquement utilisé pour couvrir ses frais et participer à son développement. Les conseillers funéraires, eux, remplissent avant tout un rôle d’accompagnant auprès des familles, qui peuvent même les solliciter en amont d’un décès pour s’informer ou préparer des funérailles. 

Une coopérative soucieuse de l’environnement 

La coopérative ne travaille qu’avec des artisans locaux, de la confection des monuments funéraires à la fabrication des cercueils, et s’est engagée à proposer des solutions adaptées et à pratiquer des prix équitables. S’il est bien sûr possible d’opter pour un service classique, elle propose également des funérailles personnalisées, toujours dans le respect des attentes des familles. Elle adopte de plus une politique éco-responsable en multipliant les offres limitant l’impact environnemental : cercueils d’occasion ou en carton ondulé, tombes végétalisées, capitons biodégradables ou en coton biologique…

En tant que coopérative, la petite entreprise funéraire appartient à l’ensemble de ses salariés et de ses membres sociétaires. Ces derniers, après s’être acquittés d’une part sociale de 20 euros, bénéficient d’une réduction des frais funéraires d’au moins 10 % ( en moyenne, il faut 3 000 euros pour organiser des funérailles, relate Ouest-France). Ils sont également invités aux assemblées générales et participent aux prises de décisions et aux orientations de la structure.

Au mois d’octobre 2019, la Coopérative Funéraire de Nantes comptait ainsi pas moins de 535 membres et était intervenue auprès de 250 familles depuis sa création.

Audrey Parvais 

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