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Par Carenews INFO - Publié le 23 novembre 2020 - 08:00 - Mise à jour le 30 novembre 2020 - 18:16
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La Marche contre les déchets sensibilise à la pollution des masques chirurgicaux

Comme chaque lundi, Carenews vous présente une initiative inspirante pour bien commencer la semaine. Aujourd’hui, découvrez la Marche contre les déchets menée par deux amis partis de Marseille. Ils traversent la France en auto-stop pour ramasser les masques chirurgicaux jetés dans la nature, et appellent à faire de cette pollution « une grande cause nationale ».

Crédit photo : 1 déchet par jour/ Facebook.
Crédit photo : 1 déchet par jour/ Facebook.

Plus de 3 500. C’est le nombre de masques en papier qu’Edmund Platt et Fréderic Munsch ont ramassés en un mois et demi. Surnommés respectivement « l'escargot anglais » et « le sanglier marseillais », les deux amis sont partis de Marseille le 1er octobre dernier pour rallier Paris, en auto-stop, en suivant le tracé de la ligne de TGV reliant les deux villes. Leur objectif : ramasser les déchets qui jonchent les abords du passage des trains. Et pour Edmund Platt, Anglais installé à Marseille, les masques chirurgicaux sont bien « le déchet de l’année » 2020, comme il l’a détaillé auprès de France Bleu :

« Cette marche, c’est vraiment pour sensibiliser et pour rencontrer le maximum de gens. On les invite plutôt à choisir des masques en coton réutilisables. Moi j’aime la France et les Français, mais quand c’est écrit 'masques jetables' ça ne veut pas dire 'masques à jeter par terre’. »

Edmund Platt, L’Anglais qui voulait nettoyer la France 

Edmund Platt sensibilise à la lutte contre les déchets depuis 2015, année où il publie sur Instagram un selfie de lui ramassant une canette de soda vide dans la nature. Le cliché fait boule de neige, et l’Anglais structure son mouvement citoyen en une association appelée 1 Déchet par Jour. Des citoyens montrent sur Internet les déchets qu’ils ont ramassés sous le hashtag du même nom, une façon de dénoncer la pollution sauvage et d’encourager chacun·e à nettoyer son quartier.

Tout au long de l’année, des collectes de déchets sont également organisées à Marseille pour en nettoyer les plages et les rues. Et en 2017, déjà, Edmund Platt avait parcouru 8 000 kilomètres en 90 jours, un périple qu’il raconte dans le livre L’Anglais qui voulait nettoyer la France paru ce 19 novembre.

Pour sa marche de 2020, il est accompagné du photographe et vidéaste marseillais Fréderic Munsch, qui immortalise leur périple militant. Chaque jour, ils parcourent entre 25 et 30 kilomètres et accrochent près de 200 masques à leur perche. Le duo dort chez l’habitant ou dans une salle communale, l’occasion de communiquer sur sa démarche en plus de ses stories quotidiennes sur Instagram. 

« J'aimerais que cette problématique soit traitée comme une grande cause nationale »

Car pour les deux amis, il y a urgence. « J'aimerais que cette problématique soit traitée comme une grande cause nationale. Stop à l'usage du plastique unique », a insisté Edmund Platt auprès de France 3. Selon l’ONU, 75 % des masques jetables risquent de se retrouver dans des décharges ou dans les mers. Et ils sont constitués de polypropylène, une matière qui n'est pas biodégradable et pollue les sols et les mers pendant plusieurs centaines d’années.

« L'escargot anglais » et « le sanglier marseillais » doivent terminer leur marche le 28 novembre. Ils auront alors traversé 12 départements, et, ils l’espèrent, encouragé de nombreux·ses Français·ses à utiliser des masques réutilisables, ne pas jeter leurs masques en papier dans la nature, et/ou à ramasser les déchets dans le kilomètre dans lequel ils peuvent sortir pendant le confinement. 

Mélissa Perraudeau 

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