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Par Carenews INFO - Publié le 23 février 2018 - 12:40 - Mise à jour le 1 mai 2018 - 14:31
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Les courses solidaires mettent le cap sur les entreprises

La Course des Héros, Le Challenge contre la Faim ou encore la Sport Ensemble, ça vous dit quelque chose ? Pas étonnant : véritable vecteur de cohésion entre les salariés, les courses solidaires séduisent de plus en plus le monde de l'entreprise. Chaque année, plus des dizaines de milliers de collaborateurs dans toute la France se laissent tenter et acceptent de mouiller le maillot pour la bonne cause. Un investissement qui rapporte gros aux associations : plusieurs millions d’euros sur la seule année 2017. Mais comment fonctionnent-elles au juste ? Et pourquoi une telle popularité ? 

Les courses solidaires mettent le cap sur les entreprises
Les courses solidaires mettent le cap sur les entreprises

Les courses solidaires, mode d’emploi

 

Il existe trois types de récolte de dons pour les associations partenaires : la collecte peut être assurée par les frais d’inscription, liée à la performance ou encore obligatoire lors de l’inscription. C’est ce dernier modèle qui est le plus lucratif, puisqu’il a par exemple permis de rapporter 1,6 million d’euros à l’association Imagine for Margo avec la course Enfants sans Cancer en 2017, pour seulement 5 000 participants, ainsi que le rapporte la récente enquête de l'organisateur d'évènements sportifs solidaires KCO. À titre de comparaison, les collectes assurées par les frais d’inscription à Odysséa Paris n’ont rapporté « que » 605 000 euros pour la lutte contre le cancer du sein en 2017, pour 44 000 participants. Un écart qui s’explique par le faible pourcentage prélevé lors des inscriptions, tandis que les collectes réalisées à titre privé par les participants s’élèvent parfois à plusieurs centaines d’euros par individu.

 

Des modes de collectes multiples 

 

À ces trois grands types de collectes s’ajoute la possibilité pour les organisateurs de reverser les dons à une ou plusieurs associations, mais aussi de cumuler les modèles de récolte. Casse-tête chinois ? Plus ou moins, si l’on en croit Anthony Choumert, directeur général de KCO. 

« Les modèles hybrides existent, mais ne fonctionnent pas très bien, lorsque la collecte est encouragée mais pas obligatoire, le ratio de collecte par participant stagne et est beaucoup moins bon » explique-t-il. C’est le cas de la Course des Lumières à Paris, qui a basculé vers un modèle de collecte hydride : « la collecte, autrefois obligatoire, ne monte plus même si le nombre de participants a beaucoup augmenté. »

Par ailleurs, « les organisateurs ayant 'switché' d’un modèle à l’autre ont du mal à fidéliser et prennent le risque de voir le nombre de participants baisser à court terme. » C’est notamment le cas d’Handicap International, qui pour sa course Sport Ensemble a renoncé à la collecte par les frais d’inscription pour passer à la collecte obligatoire. « Ils vont basculer sur modèle plus vertueux et récolter plus d’argent, mais durant la phase de la transition il faut s’attendre à une baisse de la fréquentation », prévoit-il.

Un engagement croissant de la part des collaborateurs

 

Les courses solidaires ont en tout cas le vent en poupe auprès des salariés. Alors que 78 % d’entre eux (ie : source Opinion Way, 2011) déclarent vouloir s’engager auprès de leur entreprise dans des missions d’intérêt général, ils trouvent dans les courses solidaires un moyen de mobilisation à la mesure de leur désir d’engagement... et de leur disponibilité. « Les gens veulent s’investir davantage qu’en donnant un chèque, mais ils ne sont pas forcément prêts à s’investir au quotidien », détaille Anthony Choumert. Autre point fort des courses solidaires, l'image. « La première cause d’engagement, c’est la reconnaissance sociale, ajoute-t-il. La course leur donc permet à la fois de s’engager tout en étant valorisés socialement auprès de leur entourage et de leurs collègues. ». Du côté des entreprises, les courses solidaires participent à la construction d’une dynamique positive au sein de la société, fédérant les salariés. « C’est excellent pour la communication interne, conclut Anthony Choumert. Depuis quelques années, les entreprises ont donc tendance à moins s’orienter vers des courses classiques au profit des courses solidaires. »

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