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Par Carenews PRO - Publié le 10 décembre 2018 - 11:17 - Mise à jour le 12 décembre 2018 - 08:50
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[LU] Quels outils pour la mesure d’impact en France ?

La mesure de l’impact social et environnemental devient un indicateur incontournable pour les structures de l’économie sociale et solidaire qui cherchent à attirer de potentiels investisseurs. Pleinement intégré dans les pays anglo-saxons, l’impact investing peine à s’implanter chez nous, de par l’absence, à l’heure actuelle, d’indicateurs suffisamment fiables et universels, même si des initiatives voient le jour en ce sens. Où en est-on de la mesure d’impact en France ? Le Monde apporte quelques éléments de réponse.

[LU] Quels outils pour la mesure d’impact en France ?
[LU] Quels outils pour la mesure d’impact en France ?

 

La nécessaire mesure de l’impact

 

L’émergence progressive de la finance solidaire dans le paysage économique français s’est accompagnée de la construction d’un nouvel écosystème, celui des porteurs de projets et des investisseurs “à impact”, soucieux de conjuguer rentabilité financière et impact sociétal, social et/ou environnemental. Si cette nouvelle catégorie d’investisseurs se distingue des investisseurs “classiques” par sa patience et par une certaine bienveillance quant à la rentabilité des projets soutenus, elle n’en demeure pas moins exigeante quant à la réalité de leur impact.

 

De par la nature des projets portés par les acteurs de l’ESS, leur impact peut être très difficile à mesurer puisqu’il s’agit, au-delà des chiffres, de quantifier des retombées sociales ou environnementales, souvent “non palpables”. Si certaines données sont plus faciles à mesurer que d’autres (nombre d’emplois créés, émission de CO2…), l’appréciation globalisée d’un projet peut induire en erreur si certaines externalités ne sont pas correctement évaluées dans leur aspect qualitatif.

 

Comment développer un outil “à la française” ?

 

L’impact investing, pratique relativement nouvelle en Europe, est implanté depuis longtemps dans les pays anglo-saxons, notamment au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Dans ces pays, les investisseurs privés et les acteurs institutionnels recourent le plus souvent au SROI (social return on investment), un outil de mesure globale de l’impact social qui agrège, en plus de l’aspect financier, plusieurs dimensions du projet étudié : sociale, environnementale, économique.

 

Mais aujourd’hui en France, de nombreux acteurs de l’ESS réclament un outil de mesure “à la française” qui prendrait davantage en compte, tout en évitant l’écueil de basculer dans le social washing, des indicateurs plus qualitatifs, indispensables pour permettre de se projeter dans un avenir plus lointain selon Nicolas Hazard, président du fonds d’investissement INCO (ex Comptoir de l’innovation).

 

Mesis, l’outil le plus avancé

 

Différentes méthodologies d’impact, dont celles élaborées par BNP Paribas et par INCO, ont permis de développer un outil de mesure qui se présente comme l’un des plus avancés en France. Il s’agit de Mesis (pour mesure et suivi de l’impact social), un outil de monétisation de l’impact social qui regroupe 300 critères financiers et autant de critères ­extra-financiers, avec des outils spécifiques pour les 15 secteurs d’activité répertoriés.

 

Le Haut-Commissaire à l’économie sociale et solidaire, Christophe Itier, a également annoncé, à l’occasion de la présentation du Pacte de croissance de l’ESS le 29 novembre dernier, qu’une enveloppe d’un million d’euros serait débloquée pour financer un Fonds de promotion de l’impact social et environnemental, avec l’ambition de “changer les regards sur [l’ESS]”.

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