Le microcrédit mobilité de l’Adie : passerelle pour l’emploi
Ne pas disposer d’une voiture et du permis de conduire constitue un des principaux obstacles à l’accès ou au maintien dans l’emploi salarié. C’est pourquoi depuis 2008, en plus de son activité de financement des entrepreneurs, l’Adie propose un microcrédit mobilité pour répondre au besoin crucial de milliers de Français de se déplacer pour travailler. Dans un contexte où les enjeux économiques, sociaux et environnementaux sont plus que jamais liés à la mobilité, l’Adie publie une étude inédite sur l’impact socio-économique et écologique de ce microcrédit mobilité pour les personnes à revenus modestes.
Le microcrédit mobilité est un levier efficace d’insertion professionnelle durable des personnes à revenus modestes
En 2022, 13,3 millions de Français et de Françaises se trouvent en situation de “précarité mobilité”, parce qu’ils ne disposent pas d’équipement individuel ou d’accès à un service de transport collectif.
Depuis 2008, le microcrédit mobilité de l’Adie permet, partout en France, à des personnes en situation de précarité de répondre à un besoin de mobilité pour trouver, se rendre, ou se maintenir au travail.
Les résultats de l’étude démontrent toute l’efficacité du microcrédit mobilité en tant qu’outil d’insertion sociale, professionnelle et financière durable.
- 77% des demandeurs d’emploi considèrent que le microcrédit les a aidés dans leur recherche d’emploi
- 71% ont constaté une amélioration significative de leur situation financière
Le microcrédit mobilité, s’il contribue clairement à l’amélioration de la qualité environnementale du parc automobile des ménages les plus modestes, est loin de suffire à assurer une transition écologique inclusive
Le microcrédit mobilité permet une nette amélioration de la qualité du parc automobile des ménages qui y ont recours. Il ne saurait toutefois à lui seul compenser la faiblesse des budgets que ces ménages peuvent consacrer à l’acquisition d’un véhicule. Ainsi contraints de se contenter de véhicules polluants et coûteux à l’entretien comme à l’usage, les ménages à faibles revenus sont à la fois économiquement pénalisés et potentiellement privés d’accès aux zones urbaines sous règlementation ZFE. Cette « double peine » n’est pas acceptable.
C’est pourquoi l’Adie appelle l’Etat à mettre en œuvre une politique de mobilité écologique vraiment inclusive en direction des ménages les plus modestes :
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en recentrant massivement tous les moyens publics sur les ménages des deux premiers déciles de revenu, y compris les primo-accédants
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en prenant en compte, pour le calibrage des aides, la réalité des prix et des volumes effectivement disponibles par catégorie de véhicules
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en privilégiant une logique d’amélioration effective et progressive de la qualité écologique du parc plutôt qu’un objectif « tout électrique tout de suite »
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en assurant le préfinancement des aides.
« Il est désormais plus que temps de se donner collectivement tous les moyens de permettre à ceux qui n’en ont pas la capacité financière d’être enfin pleinement des acteurs citoyens de la transition écologique », explique Frédéric Lavenir, Président de l’Adie.
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