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Par La Fondation la France s'engage - Publié le 25 juin 2019 - 08:23 - Mise à jour le 26 juin 2019 - 11:03
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La France s’engage fête ses 5 ans

Vendredi 28 juin, la Fondation la France s’engage dévoilera les 12 lauréats de la promotion 2019 lors d’une grande soirée de remise de prix. Animée par Laura Tenoudji, journaliste et marraine de la fondation, la soirée sera introduite par son président François Hollande. Cet évènement marquera également les 5 ans de la Fondation la France s’engage. L’occasion de dresser le bilan avec son directeur général,  Jean Saslawsky.  

La France s’engage fête ses 5 ans
La France s’engage fête ses 5 ans

 

 

Le 28 juin 2019, vous allez fêter les 5 ans de la France s’engage, quel bilan dressez-vous de ce premier quinquennat ?

 

En 5 ans, la France s’engage a permis de faire émerger des projets d’innovation sociale partout en France. 93 lauréats ont été récompensés les trois premières années, 38 lauréats de plus depuis que nous sommes devenus une fondation ; soit 131 projets soutenus. Tous ces projets ont fait la preuve de leur concept : ils se sont étendus et ont essaimé, ce qui était l’objectif initial. Certains comme Simplon, qui a ouvert des écoles du numérique partout, y compris en outre-Mer et à l’international, ont connu une réussite assez fulgurante. Un projet comme Mom’Artre, qui intervient auprès d’enfants en zone prioritaire, s’étend lui, à l’échelle nationale. Notre constat est que les trois ans d’accompagnement par la fondation sont un véritable accélérateur qui permet la continuité de leur croissance.

 

Revenons avec vous sur les grandes étapes de l’histoire de la Fondation la France s’engage et notamment sur les raisons de cette mutation en fondation il y a deux ans…

 

La France s’engage est un projet assez atypique, car il a démarré sous la forme d’un projet présidentiel. Le souhait de François Hollande était pendant son quinquennat de créer un chantier immatériel sous la forme d’une initiative qui encourage l’engagement du plus grand nombre et l’innovation sociale partout en France. Cela a bien fonctionné, mais traditionnellement un chantier présidentiel s’arrête à la fin du mandat. Un groupe de lauréats au sein de la France s’engage à demandé à François Hollande de poursuivre cette initiative avec toutes les parties prenantes. Et l’outil le plus pertinent pour poursuivre ce programme était une fondation.

 

Comment se finance la Fondation la France s’engage ?

 

La Fondation a pu se constituer grâce à l’apport de financements privés. En 2017, au moment de la création de La France s’engage, le budget était de 30 millions sur 5 ans répartis comme suit : 8,5 millions de fonds publics, 16,5 millions des entreprises fondatrices et 5 millions de mécénat de compétence (mise à disposition de salariés à des volumes importants). Total, qui était engagé dès le début de l’initiative, a poursuivi son financement puis a été rejoint par BNP Paribas, Andros et Artemis, qui forment aujourd’hui les quatre entreprises fondatrices. D’autres entreprises ont depuis adhéré et c’est grâce à leur soutien que l’initiative continue. Le tiers de financement public provient d’un reliquat du financement La France s’engage. À l’avenir, nous devrions nous diriger vers des financements quasi exclusivement privés.

 

 

Quelles sont les caractéristiques de la Fondation la France s’engage aujourd’hui ?

 

L’innovation sociale est un aspect très fort. La fondation labélise, finance et accompagne des projets parfois très récents ; certains ont un an d’existence à peine. La France s’engage crée des liens entre la société civile, le secteur public et privé. Ces trois composantes sont représentées dans notre conseil d’administration. La fondation sert de point de rencontre, de passerelle entre les différents secteurs et c’est utile pour les lauréats. Cela facilite leurs démarches et le développement de leur projet. Notre budget nous permet aussi d’avoir un niveau de financement relativement élevé pour les lauréats, car les sommes allouées vont de 50 000 à 300 000 euros sur 3 ans. Ces sommes-là sont quasiment doublées par l’accompagnement en mécénat de compétences des entreprises partenaires. On a l’objectif d’avoir pour 1 euro de financement, 1 euro d’accompagnement. Nous avons également beaucoup travaillé sur la communauté des lauréats, à leur demande. Les lauréats nous ont tous dit que le label La France s’engage était très important, car il apporte une crédibilité qui déclenche généralement d’autres financements. Nous  organisons donc un séminaire d’intégration et des rencontres pour qu’ils échangent des conseils et gagnent du temps.

 

Les fondations ont un rôle de plus en plus important dans le soutien aux acteurs de l’innovation sociale. Sont-elles en train de se substituer à l’État sur ces questions ?

 

Il est important que l’État continue de soutenir les actions de l’innovation sociale – et il le fait. Il importe aussi que les entreprises et les fondations le fassent aussi. Il y a vraiment de la place pour tout le monde. La force des fondations est qu’elles peuvent prendre des risques sur l’innovation. La France s’engage peut donner leur chance à des projets novateurs. Ils doivent avoir fait leurs preuves localement !

 

Quelles sont vos attentes pour le prochain « quinquennat » de la fondation  ?

 

D’aller vraiment chercher des projets en dehors des réseaux habituels et en dehors des radars.  Nous voulons très fortement soutenir des projets en régions. Nous sommes très contents parce qu’il y a deux ans, le ratio projets en régions versus projets Île-de-France a vraiment basculé : nous comptons maintenant  57 % de candidatures hors Île-de-France. Des projets en milieu rural et en outre-mer font leur apparition. Nous avons effectué un travail important pour les repérer.  

 

À quelques jours de découvrir les lauréats 2019, pouvez-vous nous donner quelques indices sur cette nouvelle promotion ?

 

Une grande variété de projets  est présente dans cette promotion 2019, mais ce qui la caractérise vraiment, c’est l’attention portée au vivre-ensemble. Comment relie-t-on les gens entre eux pour améliorer le vivre-ensemble ? Y compris ceux qui n’avaient pas vocation à se côtoyer ou à se rencontrer. Je trouve que c’est la caractéristique de cette promotion, de rapprocher des personnes très différentes. 

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