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Par FONDATION DE LA 2e CHANCE - Publié le 30 mars 2015 - 14:24 - Mise à jour le 30 mars 2015 - 15:31
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Renaître avec la Fondation de la 2ème Chance

Philippe a été lauréat de la Fondation en 2013 pour son projet de création d’entreprise : fabrication artisanale de gâteaux à la broche «made in Pyrénées» qu’il vend dans son atelier de fabrication et sur les marchés des Hautes Pyrénées. Auparavant, il vendait et fabriquait des gâteaux à la broche, en qualité de salarié dans une entreprise des Hautes Pyrénées. Victime d’un accident de voiture en 2011, il est licencié pour inaptitude physique. Les séquelles de cet accident nécessitant un poste adapté, il lui est impossible de trouver un emploi dans ce domaine ; il décide alors de créer son entreprise, afin de pouvoir gérer sa charge de travail en fonction de ses douleurs. La Fondation lui apporte une aide de 6 500 euros afin de l’aider à rebondir.

Renaître avec la Fondation de la 2ème Chance
Renaître avec la Fondation de la 2ème Chance

Comment ce projet vous est-il venu ?

"Suite à un accident de voiture en 2011, alors que j’étais salarié d’une entreprise des Hautes Pyrénées qui fabriquait et vendait des gâteaux à la broche, j’ai été licencié pour inaptitude au travail après 2 mois d’hospitalisation et 7 mois d’arrêt de travail. Les diverses séquelles importantes de cet accident ne me permettaient pas de retrouver un travail dans ce domaine, avec un poste adapté. Les douleurs physiques m’obligeaient à gérer et à adapter ma charge de travail. Etant  au RSA et souhaitant sortir de la précarité, je décide alors de créer ma propre entreprise de fabrication de gâteaux à la broche. Dans la région des Hautes Pyrénées, de nombreux artisans fabriquent ces gâteaux, mais je souhaitais apporter une valeur ajoutée en incorporant de la myrtille ramassée en montagne et en utilisant des ingrédients Bio et de qualité. J’aime le contact avec la clientèle et ma capacité commerciale constituait un atout pour ce projet.

Comment la Fondation vous a-t-elle aidé ?

J’ai effectué des démarches auprès de BGE Gascogne Pyrénées à Auch, auprès de l’AGEFIPH et de l’ADIE à Toulouse. J’ai obtenu des financements de chacun de ces organismes ainsi qu’une prime de la Région Midi Pyrénées.

C’est Julie Boutillon de BGE Gascogne qui m’a accompagné dans mon projet et m’a aussi aidé à monter mon dossier pour la Fondation de la 2ème chance.

Ces  aides  et un apport personnel m’ont permis de financer les moules, les modules de chauffe, les deux moteurs électriques, les deux chariots et le présentoir.

Mais pour vendre sur les foires et les marchés de la région, il me fallait un véhicule utilitaire.

La Fondation a financé ce véhicule qui me permet de transporter mon matériel et mes gâteaux.

Mon parrain, Bernard Bouissou, et ma marraine, Danielle Sourbès, avec qui j’ai des contacts réguliers viennent me voir sur les marchés d’Arreau et de Saint Bertrand de Comminges. Ils m’achètent des gâteaux afin de les faire découvrir à leur entourage et me donnent des conseils. Bernard Bouissou, Expert Comptable et Commissaire aux Comptes à la retraite, me donne des conseils sur la comptabilité et la gestion. Ils me font des suggestions tous les deux sur la présentation des produits.

Parlez-nous de votre activité  :

Le lieu de production se trouve à Lomné dans une pièce dédiée du logement que je loue à la mairie du village.

Mon projet évolue constamment en fonction des résultats de vente et de fabrication. Je pensais me diversifier en créant des gâteaux au chocolat ou au citron, mais la clientèle préfère acheter le gâteau traditionnel à la vanille. J’ai donc arrêté de les fabriquer. Par contre, j’en fais un aux myrtilles et celui-ci plaît beaucoup.

Je n’utilise que des produits Bio et j’attends ce mois-ci la Certification de Nature et Progrès qui est le plus vieil organisme de certification Bio : il existe depuis 1964.

J’achète les ingrédients Bio au plus près de chez moi, comme la farine T80 au Moulin de la Riberre, l’Armagnac du Domaine Boutan dans le Gers, les œufs à Pau…

Tous les ingrédients utilisés sont de qualité et coûtent chers, mais je tiens à rester dans le haut de gamme. Je n’hésite pas à changer de fournisseurs si je ne suis pas satisfait des produits achetés.

Je vais sur les marchés et les foires et, au bout d’un an d’activité, je sais maintenant quels sont ceux ou celles où je dois continuer à aller. Les emplacements sur les foires sont parfois très chers et pas bien situés.

C’est un travail qui me prend tout mon temps, je n’ai que le dimanche de repos et encore pas toujours, cela dépend des périodes. Durant les saisons touristiques comme les vacances scolaires d’hiver, de printemps et d’été, j’ai beaucoup de travail, un peu moins le reste du temps.

Ma semaine se déroule ainsi : lundi et mardi fabrication, mercredi marché de Barèges en hiver et ensuite, à partir de mai, avec l’arrivée des curistes, jeudi marché d’Arreau, vendredi celui de Saint Bertrand de Comminges et le samedi celui de Bagnères de Bigorre.Je vends mes produits à une épicerie fine-cave à vin  de Saint Lary tenue par un ami et sur le mois de février il m’a  acheté 42 kg de gâteaux à la broche !

Je vends aussi à une épicerie fine située dans les halles de Limoges…

Les affaires sont fluctuantes : sur un marché je peux vendre 48 gâteaux comme la semaine dernière à Barèges durant les vacances scolaires, comme 7 aujourd’hui à Saint Bertrand de Comminges…

Dans quelle situation vous trouvez-vous aujourd’hui ?

Actuellement, je perçois le RSA d’activité d’un montant de 200 euros. Avec la vente des gâteaux, je ne peux pour le moment sortir un salaire : je paye mes fournisseurs au comptant et à la commande, mon assurance professionnelle ainsi que mon loyer.

Dans deux mois, le prêt de l’ADIE  se terminera et cela ira mieux.

Mon projet n’est pas encore totalement abouti, j’ai encore un problème d’emballage à régler, je dois trouver des emballages écologiques et cela n’est pas simple avec la forme de ces gâteaux.

On me demande aussi d’animer des ateliers de fabrication pour les touristes, je commencerai l’été prochain.

Je suis fatigué mais j’adore ce métier. Mes journées sont longues, les jours de marché je me lève à 5h30 je rentre chez moi vers 16h30, ensuite je dois ranger, nettoyer le matériel et préparer la pâte pour la cuisson du lendemain …

J’aime m’améliorer dans la fabrication des gâteaux, j’aime le contact avec la clientèle que ce soit des particuliers ou des professionnels.

Je remercie encore la Fondation pour l’aide apportée, sans laquelle je n’aurais pas pu démarrer ma nouvelle activité."

Philippe

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