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Par Ma Belle École - Publié le 4 septembre 2016 - 17:53 - Mise à jour le 5 septembre 2016 - 12:28
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Ma Belle Ecole agit contre l'enrôlement des enfants dans le conflit syrien !

L’attentat qui a eu lieu à Gaziantep (sud-est de la Turquie) le samedi 20 août 2016 et qui a fait une cinquantaine de morts lors de la célébration d’un mariage kurde démontre une nouvelle fois que dans les conflits en cours l’enfant est la première victime. Non seulement nous avons appris que le kamikaze était en fait un jeune âgé entre 12 et 14 ans mais, de plus, la moitié des personnes qui ont perdu la vie ce soir-là était des enfants. De nouveau, on est frappé par l’extrême vulnérabilité des enfants dans les contextes de conflits et la gravité de leur enrôlement dans les conflits armés et sectaires.

Ma Belle Ecole agit contre l'enrôlement des enfants dans le conflit syrien !
Ma Belle Ecole agit contre l'enrôlement des enfants dans le conflit syrien !

Rappel juridique

Tel que précisé par l’Unicef, les enfants soldats sont “toutes les personnes de moins de 18 ans qui, à travers le monde, sont recrutées et utilisées illégalement par des groupes ou des forces armés. Ce sont aussi bien des filles que des garçons, et certains ont à peine 7 ans”.

Selon le droit coutumier international humanitaire et du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), les forces ou les groupes armés qui recrutent et enrôlent des enfants de moins de 15 ans ou qui s’en servent pour les faire participer activement aux hostilités commettent un crime de guerre. De même, le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, appelle dans son premier article à ce que “les États Parties prennent toutes les mesures possibles pour veiller à ce que les membres de leurs forces armées qui n’ont pas atteint l’âge de 18 ans ne participent pas directement aux hostilités. ” Afin d’éveiller les consciences sur le sujet, le 12 février a été proclamé Journée Internationale des Enfants soldats. Le droit à la protection est formellement inscrit dans la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) qui stipule que les enfants ont le droit de grandir dans un cadre qui leur garantisse la protection (art. 19, 22, 32 à 35, 39 et 40).

Malgré le droit international et les efforts fournis par les organisations internationales pour la démobilisation des enfants, on dénombre encore au moins 250 000 enfants soldats aujourd’hui dans le monde dont 40% de jeunes filles, surtout dans le continent africain.

Des enfants qui “paient le prix d’une guerre d’adultes” (Peter Salama, Unicef)

Dans son rapport intitulé “Syrie, 5 ans de conflit: 1 enfant sur 3 n’a connu que la guerre!”, l’Unicef tente de dresser un état des lieux. “Dans les premières années du conflit, la plupart des enfants recrutés par les groupes et forces armés étaient des garçons entre 15 et 17 ans, et ils étaient utilisés dans des rôles de soutien, loin des lignes de front. Cependant, depuis 2014, toutes les parties au conflit ont recruté des enfants plus jeunes – parfois âgés de 7 ans – et souvent sans le consentement des parents.”

La banalisation du recrutement d’enfants soldats dans le conflit en cours en Syrie a été soulignée dès 2012. En 2015, l’ONU précisait qu’au moins“142 mineurs étaient également incorporés au sein de l’Armée syrienne libre, et 24 dans les Unités de protection du peuple kurde (YPG)”. Il faut noter que ce sont des chiffres bien en-dessous de la réalité, relatant les seuls cas qui ont pu être vérifiés. Pour ce qui est des milices syriennes pro-Assad ou du Hezbollah, ils sont accusés, d’utiliser les enfants comme « boucliers humains » ou dans le cadre du « travail forcé ».

Le même rapport précise que «dans 77 % des cas [constatés par l’ONU], les enfants étaient armés ou utilisés comme combattants et près d’un sur cinq avait moins de 15 ans. L’âge des garçons associés aux groupes armés était généralement compris entre 14 et 17 ans. ». On y apprend aussi que les enfants soldats seraient rémunérés 400$ par mois, ce qui représente une aide considérable pour les familles et indique une nouvelle fois le rôle de la pauvreté dans le processus d’enrôlement des enfants soldats. Dans sa fiche sur les enfants soldats, l’Unicef rappelle les causes d’enrôlement : « Un enfant ne choisit pas nécessairement de devenir enfant soldat. Les enfants sont le plus souvent enlevés et recrutés de force dans les groupes/forces armés. Ils se joignent parfois volontairement lorsqu’ils sont séparés de leur famille, déplacés pour des raisons de pauvreté, habitent des zones de conflit ou n’ont plus aucune opportunité d’emplois, d’éducation, etc. ».

Toutes les forces en présence y ont recours !

Du côté de Daech, la propagande effectuée sur ces «lionceaux du califat» a alimenté de nombreux articles dont celui de France 24 qui aborde notamment le cas d’Isa Dare, cet enfant britannique emmené en Syrie par sa mère et qui paraît dans de nombreuses vidéos du groupe armé. Les enfants sont endoctrinés et formés au combat dans des camps d’entraînement parfois spécialement dédiés aux jeunes et puis utilisés en tant que snipers ou bourreaux.

De leur côté, bien qu’ils combattent Daech, les forces kurdes (YPG et YPJ) continuent d’avoir recours aux enfants soldats et ce, contrairement à leurs engagements. Ainsi, l’organisation Human Rights Watch affirme que malgré quelques efforts de démobilisation, des filles et des garçons mineur(e)s combattent toujours dans les rangs kurdes, notamment dans le nord de la Syrie. “Le 5 juin 2014, l’Unité de protection du peuple (Yekîneyên Parastina Gel,YPG) a signé un Acte d’engagement auprès de l’organisation non gouvernementale Appel de Genève, s’engageant à démobiliser tous les combattants de moins de 18 ans dans un délai d’un mois. Un mois plus tard, l’YPG a démobilisé 149 enfants. “Dans son rapport, l’organisation évoque “un autre facteur de préoccupation”: la création par le groupe kurde d’une «catégorie de non-combattants» pour les enfants âgés de 16 et 17 ans, sur la base d’une réserve formulée avec l’acte d’engagement de l’organisation Appel de Genève. Cette réserve établit que le groupe continuera à recruter et à accepter des enfants de 16 et 17 ans, mais qu’il ne leur fera pas exécuter de fonctions militaires.

Ma Belle Ecole, consciente du danger auquel fait face cette génération perdue d’enfants syriens à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, a mis en place dès janvier 2016, en collaboration avec une association syrienne, le parrainage des enfants dans différents régions de ce pays dans le but de les sortir du monde du travail et de la mendicité et de les ramener sur les bancs de l’école.

Le parrainage permet un soutien financier à la famille et éloignerait la tentation financière des groupes armés, et l’obligation des enfants de travailler pour survivre.

Pour parrainer un enfant cliquez ici.

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