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Par PIE - Publié le 20 juillet 2018 - 14:56 - Mise à jour le 20 juillet 2018 - 15:31
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Vers une culture associative renouvelée

Laurence Zebus Jones, Directrice Générale de PIE (Paris Initiatives Entreprises) a écrit dans Juris Asso un article sur "une culture associative renouvelée". L'association PIE est une plate-forme de financement à vocation d’impact social unique à Paris. Elle agit depuis 2000 pour favoriser la création d’entreprises et le développement de l’entrepreneuriat social et solidaire. Laurence Zebus Jones explique que plus de 50% des structures associatives accompagnées par PIE sont déjà engagées dans des démarches d’hybridation pour assurer leur viabilité. Et appelle à une transformation culturelle, pour plus d'opportunités et d'impact.

Vers une culture associative renouvelée
Vers une culture associative renouvelée

 

La fin des contrats aidés et la tendance au plafonnement des subventions à 50% des budgets annuels, couplés à l’injonction de créer des emplois grâce au mécénat ou à plus de revenus d’activité réinterrogent les dirigeants associatifs sur la stratégie à suivre pour développer leurs activités d’utilité sociale.

 

Plus de 50% des structures associatives accompagnées par PIE ces 6 derniers mois sont déjà engagées dans des démarches d’hybridation pour assurer leur viabilité. Comment aller plus loin ? En réinterrogeant les 10 piliers de la « culture d’entreprise » : règles de fonctionnement et de procédures, management, délégations de responsabilités, communication, formations, critères de valorisation des salariés, indicateurs de performance (mesure d’impact social), lieux, rituels et événements célébrés.

 

Développer une hybridation culturelle permet de saisir les opportunités de marché sur le territoire ou d’adapter l’organisation sur les plans juridiques et fiscaux. Pour réussir, les associations développent une culture d’incubateur de leurs propres projets, collaborent pour mutualiser des charges ou créer une offre commune.  Puissant facteur d’innovation, l’hybridation culturelle peut : créer de nouveaux marchés en valorisant des actifs dormants ou sous-exploités d’une grande entreprise ou d’une collectivité territoriale  (jouissance d’un lieu non exploité, récupération/valorisation de déchets, etc.) ou révéler des besoins auxquels seules les associations peuvent répondre avec plus d’impact social et environnemental et souvent à moindre coût.

 

C’est donc moins un projet associatif à forte utilité sociale qui fait obstacle à l’hybridation des ressources qu’une culture en décalage avec le projet stratégique visé. Ainsi, hybridation des ressources et transformation culturelle sont deux leviers à disposition des associations pour s’adapter aux changements permanents actuels, sans perdre leur âme.

 

Article initialement paru dans Juris Associations 582 - 1er juillet 2018 ISSN 0755-006.  

 

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