Le Filon et l’emploi : accompagner autrement
Le Filon n’est pas une structure d’insertion professionnelle. Pourtant, dans notre accueil de jour pour femmes en situation de grande précarité, la question de l’emploi est omniprésente.

Le Filon n’est pas une structure d’insertion professionnelle. Pourtant, dans notre accueil de jour pour femmes en situation de grande précarité, la question de l’emploi est omniprésente.
Elle surgit dans les discussions autour d’un café, dans les entretiens avec les travailleuses sociales, dans les ateliers collectifs. Parce qu’au-delà des difficultés administratives ou de l’urgence de l’hébergement, le besoin de retrouver une activité, une place, une reconnaissance est souvent exprimé.
Un accompagnement qui intègre l’emploi sans l’imposer
Dans les parcours des femmes que nous accompagnons, l’accès à l’emploi est souvent semé d’obstacles : barrière de la langue, non-reconnaissance des diplômes, absence de droit au travail, violences passées, isolement. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de désir de travailler, bien au contraire.
C’est pourquoi nous intégrons cette dimension dans notre accompagnement social global :
- orientation vers des formations, des chantiers d’insertion,
- démarches auprès de France Travail,
- aide à la rédaction de CV,
- information sur les droits dans le travail et face aux abus…
Des ateliers pour valoriser, informer, redonner confiance
Récemment, nous avons organisé plusieurs ateliers autour de l’insertion professionnelle :
- Un atelier sur les compétences, pour identifier et valoriser les savoir-faire, les expériences et les qualités personnelles que les femmes ont développés au fil de leur parcours, souvent en dehors du cadre scolaire ou professionnel “classique”.
- Un atelier sur le CV, pour comprendre son rôle, apprendre à structurer ses informations, éviter les erreurs fréquentes et se sentir capable de se présenter, tout simplement.
- Deux ateliers sur le droit du travail, animés par Pauline, avocate bénévole au Filon, pour aborder les bases (contrats, congés, droits des personnes non déclarées) et les abus au travail : comment les reconnaître, les qualifier, s’en protéger.
Ces temps collectifs sont à la fois informatifs et profondément encourageants : chacune repart avec des outils, mais aussi avec un peu plus de confiance en elle.
Chiffres du Filon et emploi
Travailler pour survivre, mais aussi pour se reconstruire
Le travail n’est pas une solution miracle à la précarité, notamment pour les femmes sans hébergement ou sans droit au séjour. Mais dans de bonnes conditions, il peut être un levier important pour retrouver une stabilité, une estime de soi, un lien social.
Même celles qui ne peuvent pas encore travailler expriment cette envie : agir, participer, contribuer, retrouver une forme de quotidien structurant.
Un accompagnement au rythme de chacune
Au Filon, nous n’imposons pas l’emploi comme une obligation, mais nous le considérons comme une porte d’entrée possible vers l’autonomie, que nous ouvrons avec les femmes quand elles le souhaitent, et comme elles le souhaitent.
Ce sont ces parcours faits de reprises, d’interruptions, de redémarrages et de choix que nous soutenons au quotidien, dans le respect, l’écoute, et la confiance.