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Par Lire pour en sortir - Publié le 27 juin 2017 - 14:48 - Mise à jour le 27 juin 2017 - 14:55
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L'obtention du bac en milieu carcéral: la promesse d'un avenir à l'extérieur

Si la réinsertion est un enjeu majeur du milieu carcéral, l'obtention d'un diplôme est ainsi un espoir d'avenir pour les personnes détenues. En 2014, 174 personnes détenues ont obtenu leur baccalauréat libre. Retour sur les conditions de préparation et du passage du baccalauréat en prison.

L'obtention du bac en milieu carcéral: la promesse d'un avenir à l'extérieur
L'obtention du bac en milieu carcéral: la promesse d'un avenir à l'extérieur

Chaque établissement pénitentiaire possède un lieu dédié à l'enseignement scolaire, il est donc possible de passer son bac dans toutes les prisons françaises. Cependant les personnes détenues ne disposent pas des mêmes conditions de travail que les autres bacheliers : alors que les lycéens disposent de 35 heures de cours par semaine, les prisonniers n'ont droit qu'à quelques heures, l'apprentissage doit alors se faire en partie de leur côté. S'ajoute à cela la difficulté de trouver des professeurs de l'extérieur prêts à leur faire cours et le soucis d'aménagement de l'emploi du temps des personnes détenues lors des épreuves. De plus les conditions d'apprentissage sont difficiles au sein de l'établissement (bruits, manque de lieu de travail,etc.), la préparation du bac en prison demande donc de la volonté.

Pour ce qui est des épreuves écrites, elles se déroulent comme à l'extérieur, les personnes détenues étant cependant en plus petit effectif. Réunis dans une salle de la prison, elles passent leurs épreuves seules face à leur feuilles. Leurs copies sont ensuite envoyées aux correcteurs qui ne connaissent pas leurs origines : les personnes détenues sont donc corrigées en toute impartialité. Pour ce qui est des épreuves orales, c'est aux professeurs de se rendre sur place, en prison, afin que les personnes détenues soient auditionnées, la difficulté étant de trouver des enseignants prêts à faire le déplacement. Que ce soit un bac général, professionnel ou le  Diplôme d'accès aux études universitaires (DAEU) - le plus demandé car il ne nécessite la révision que de quatre matières - rares sont encore les personnes détenues qui demandent à devenir bachelières. Cela s'explique notamment par le fait que 10% des personnes en prison sont en situation d'illettrisme, que 5,1% n'ont que des rudiments de la langues française et que bon nombre des personnes détenues sont dans l'incertitude quant à leur avenir à l'extérieur.

Lire pour en sortir, par sa lutte contre l'illettrisme et pour la réinsertion contribue à redonner espoir en leur futur professionnel aux détenus et leur permet, par la lecture, de construire un projet et de reprendre confiance en leurs capacités.

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