Rapprocher la science et le développement avec le projet OPP-ERA
Des systèmes de virologie simplifiés pour le suivi du VIH : on parle du projet OPP-ERA dans SciDev.net.

Par Cécile Brajeul
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L’ONUSIDA espère qu’à l’horizon 2030, 90% des patients sous traitement VIH auront une charge virale indétectable. L’accès à l’analyse annuelle de la quantité de virus présente dans le sang est un des principaux enjeux de l’agence onusienne dans la lutte contre l’expansion du VIH/Sida, comme le rappelle la virologue Christine Rouzioux, directrice scientifique du projet OPP-ERA, lors de la 22e conférence internationale AIDS, qui s'est tenue à Amsterdam, du 23 au 27 juillet 2018.
“Le recours à une technologie d’analyse biologique requiert avant tout une organisation, des formations de techniciens et un soutien pour implanter des systèmes d’approvisionnement en réactifs, de gestion des stocks et des déchets.” Aurélie Jousset, directrice du projet OPP-ERA
L’examen sanguin, appelé charge virale, est en effet un indicateur essentiel pour évaluer la bonne observance du traitement par les patients et l’efficacité des antirétroviraux prescrits pour ralentir la réplication du virus. En 2017, 21,7 des 36,9 millions de personnes infectées par le VIH recevaient un traitement, mais seuls 5 à 6 millions bénéficiaient d’un suivi biologique régulier.
L’accès à la biologie moléculaire représente donc un réel défi en Afrique sub-saharienne, où vivent 70% des personnes infectées par le virus.