Coca-Cola, banques, empreinte en eau… Les brèves RSE de la semaine

• Les engagements RSE de Coca-Cola revus à la baisse 

« Une masterclass de greenwashing » : ce sont les termes utilisés par Von Hernandez, militant de l’ONG Break from plastic, pour décrire la baisse des engagements environnementaux de Coca-Cola. L’entreprise a en effet décidé d’accorder la priorité aux matériaux recyclés. Ce qui n’était pas sur la feuille de route initiale de la firme, avec une promesse de 25 % de bouteilles réemployables d’ici 2030.   

L’objectif de « 35 à 40 % de matériaux recyclés dans les emballages primaires (plastique, verre et aluminium) », remplace l’échéance de 2030 qui ne figure plus sur le site. Cet engagement écologique restreint et assumé s’illustre dans un contexte d’assignation en justice de Coca-Cola par France nature environnement pour greenwashing lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, pour sa communication trompeuse sur la réduction des déchets. 

• Une coalition de banques en faveur de la durabilité environnementale et sociale 

Des banques et institutions financières européennes ont décidé de former une coalition en vue de promouvoir un système bancaire éthique. C’est par la campagne #EUSwithbank que la Sustainable Banking Coalition souhaite inciter les habitants de l’Union européenne (UE) à se diriger vers des banques plus respectueuses de l’environnement.

« Attirer des capitaux » et « influencer les institutions financières axées sur l’impact environnemental, social et de gouvernance (ESG) en tirant parti de leur rôle de pionniers durables dans le secteur financier de l’UE », en vue d'agir sur « les principales politiques financières et bancaires durables de l’UE », sont les objectifs affichés par la coalition. 

Pour ce faire, le groupement a établi trois priorités stratégiques. La première est d'augmenter « la représentation des institutions financières axées sur l’impact ESG au sein des organes de politique financière de l’UE en rejoignant les principaux groupes bancaires ». La deuxième est de vérifier que les banques privées européennes respectent bien les objectifs définis par le Green Deal et le socle européen des droits sociaux. Enfin, la coalition souhaite établir un cadre réglementaire européen en faveur des institutions bancaires pour qui l’impact ESG est important.

• Un outil pour sensibiliser à la consommation d’eau 

« Nos gestes climat », outil de sensibilisation dédié à l’empreinte écologique, développe une nouvelle donnée prenant la forme d’un calculateur d’empreinte eau. Un tel dispositif existe déjà pour l’empreinte carbone. L’objectif de l’Ademe et des agences de l’eau est d’attirer l’attention du public sur la consommation en eau se cachant derrière les activités quotidiennes.  

« Nos gestes climat » permet aux utilisateurs de prendre conscience de l’impact global de leur mode de vie. L’outil se base sur la méthode Aware, recommandée par la Commission européenne. Cette méthode évalue « l’impact de la consommation quotidienne sur les ressources en eau disponibles ». Le dispositif donne également des astuces à mettre en place pour diminuer son empreinte en eau. 

• Impact France donne la parole aux dirigeants sur la CSRD

#FuturCSRD stop ou encore est le titre du sondage mis en ligne le 5 décembre par Mouvement Impact France. Il interroge les entreprises sur leur vision de la CSRD à travers 16 questions. Ce dispositif est mis en place après l’annonce de la Commission européenne sur la présentation d’une loi omnibus en février, visant à renégocier certains aspects de la directive et à simplifier sa mise en œuvre. Dans ce contexte, le Mouvement Impact France souhaite « mieux comprendre les besoins pour représenter [les] voix [des entreprises du mouvement] lors des négociations vers des mesures concrètes, adaptées et efficaces préservant les objectifs stratégiques de durabilité de la CSRD ». 

Léanna Voegeli