Campagnes de solidarité, Sailcoop, Happy'MR... Les brèves ESS de la semaine

• Une campagne de dons pour lutter contre l’isolement des personnes en situation de précarité

Entourage lance sa nouvelle campagne de dons en vue de lutter contre l’isolement social, « Rendre visible l’invisible ». Quatre protagonistes reflétant la diversité des personnes soutenues par l’association composent les profils mis en lumière dans cette campagne. Sur leurs peaux des tatouages décrivent la forme de leur isolement : « enfant placé à 5 ans. Sans-abri à 18 », « Maman solo avec un mi-temps, galère à plein-temps », « Vivre pour travailler, travailler pour survivre ». Figure également l’inscription « sans abri ».

« Donner en cette fin d'année, c'est choisir de créer collectivement du lien social avec les personnes en précarité isolées tout au long de 2025. Pour changer des vies, il suffit d'un lien. Et pour créer ce lien, il suffit d'un don. Donner en cette fin d'année, c'est choisir que 2025 soit une année engagée et solidaire », souligne Marie-Flore Leclercq, directrice générale d’Entourage.

• Créer un élan de solidarité en partageant des messages solidaires : une initiative du Secours populaire

« La campagne la plus solidaire » a été initiée par le Secours populaire à l’occasion de la journée mondiale du bénévolat, ce jeudi 5 décembre. L’objectif est de diffuser des messages solidaires sur des monuments, des façades de maisons ou d’immeubles, des lieux emblématiques ou sur des espaces d’affichage. La mise à disposition de ces espaces publics par des partenaires ou des particuliers est « un appel à l’action pour venir en aide aux plus démunis, souvent plus isolés durant cette période ».

Pour faire don d’un support, il suffit de se rendre sur le site prévu à cet effet. Il est aussi possible de partager l’initiative sur les réseaux sociaux via le #CampagneLaPlusSolidaire.  « Je donne ma façade parce que la solidarité a besoin de toutes les formes de dons », figure par exemple sur des vitrines de restaurants ou de cinéma. « La Campagne solidaire » est soutenue par des personnalités telles que la comédienne Laura Domenge, l'humoriste Florence Foresti ou encore la pâtissière Nina Métayer.  

• Une plateforme de locations de vacances dédiée aux personnes à mobilité réduite et à leurs proches

Les personnes à mobilité réduite (PMR) ainsi que leurs proches ont désormais la possibilité de louer des logements de vacances adaptés sur la plateforme Happy'MR. Y figurent plus de 100 logements d’ores et déjà réservables, mis à disposition par des particuliers. Spécialement aménagés ou non, ces habitations peuvent répondre aux besoins des personnes porteuses de handicap.

C’est par un dispositif de recherche simplifié qu’Happy'MR entend agir afin « d’alléger la charge mentale grâce à un outil efficace, facile d’utilisation et rassurant ». « Sur la plateforme www.happy-mr.com, grâce à un descriptif et des photos très détaillés, les futurs vacanciers peuvent visualiser non seulement l’accès au logement, mais également la possibilité d’évoluer à l’intérieur. De nombreux critères de recherche, spécifiques et classiques, permettent de filtrer les logements », détaille l'organisme dans un communiqué de presse.

L’offre s’échelonne de la Bretagne à la Côte d’Azur, en passant par la Dordogne et les Alpes.

• Une campagne de financement participatif lancée par Sailcoop

850 000 euros : c'est l’objectif de la nouvelle campagne de financement participatif lancée par le réseau coopératif Sailcoop, implanté à Vannes, dans le Morbihan. Cette campagne prendra fin en décembre 2024.

Sailcoop a pour mission de développer une offre de transport de passagers à la voile. Elle a déjà ouvert deux lignes régulières de transport à la voile (Corse, Bretagne) et transporté plus de 10 000 passagers, avec un taux de décarbonation supérieur à 80 %.

Sa campagne de financement participatif propose plusieurs paliers de financement. Des traversées transatlantiques entre la France et l’Amérique du Nord en voiliers-cargos sont prévues à partir de 200 000 euros réunis. Autre palier : celui de 400 000 euros en vue de construire un second voilier pour créer une liaison à courte distance en Bretagne. Avec 700 000 euros, Sailcoop a pour objectif de lancer des études en vue de concevoir des paquebots à voile de grande capacité.

• La Fédération française de badminton mesure son impact social

C’est la première fédération sportive française qui évalue son impact social. Par une étude publiée en octobre, la Fédération française de badminton (FFBAD) entend « affirmer sa volonté d’être pionnière dans l’engagement social dans le sport notamment à travers son projet de performance sociale reposant sur quatre piliers que sont l’inclusion, l’éducation, la santé et l’écoresponsabilité ».

La FFBAD a collaboré avec le laboratoire Évaluation et mesure d’impact social de l’Essec en vue de développer un outil dédié à l’évaluation et au pilotage de sa stratégie de performance sociale. Plusieurs catégories de personnes ont pris part à l’étude comme des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, des personnes rencontrant une difficulté de santé, des scolaires, des jeunes de quartiers prioritaires de la ville ou des jeunes en difficulté sociale.

91 %  des répondant estiment se sentir en meilleure santé physique grâce à la pratique du badminton. Pour 86 % des interrogés ce sport les encourage à maintenir leur capacité à faire les gestes du quotidien en autonomie et/ou réaliser de nouveaux gestes en autonomie. En ce qui concerne la santé mentale, 84 % des répondants trouvent dans la pratique sportive un moyen de retrouver le moral et 81 % se sentent moins stressés.

Un colloque avec pour thème l’impact sociétal du badminton comme héritage de l’Olympiade s'est également tenue le 19 novembre.

Léanna Voegeli