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Par Carenews INFO - Publié le 11 octobre 2024 - 16:22 - Mise à jour le 11 octobre 2024 - 16:22
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Transition écologique : ces dispositifs menacés par le nouveau projet de loi de finances

Moins 1,9 milliard d’euros. Le Premier ministre Michel Barnier a beau placer la dette écologique en haut de ses priorités, le budget 2025 ne semble pas à la hauteur de ses ambitions. Malgré quelques zones d’ombre sur la feuille de route, l’heure est plutôt à l’austérité pour quatre dispositifs clés de la transition écologique. Explications.

Le projet de loi de finances pour l'année 2025 a été présenté en Conseil des ministres, jeudi 10 octobre. Crédits : PIxabay
Le projet de loi de finances pour l'année 2025 a été présenté en Conseil des ministres, jeudi 10 octobre. Crédits : PIxabay

 

La transition écologique est-elle sur la sellette ? Au lendemain de la présentation au Conseil des ministres du nouveau projet de loi de finances, les comptes ne sont pas bons du côté de la transition écologique, pourtant jugée prioritaire par le Premier ministre lors de son discours de politique générale.

Pour redresser les finances publiques, l’exécutif appelle à un effort de 60 milliards d’euros, et cela passe entre autres par « un recalibrage des aides écologiques ». Et même si le PLF 2025 prévoit bien une augmentation des crédits en faveur de la « mission écologie, développement et mobilités durables », avec une enveloppe de 19,5 milliards d’euros contre 16,6 milliards en 2024, le nouveau gouvernement prévoit d’ores-et-déjà d’économiser 1,9 milliard d’euros dans le champ de l’environnement.

Comment ? En imposant un sérieux coup de rabot sur quatre dispositifs phares de la transition écologique. Voici lesquels :

 

  • Un budget restreint pour l’Ademe

Ce n’était pas un secret. Fin août, nos confrères de Contexte avaient annoncé à la fin de l’été que l’établissement public pour la transition écologique (Ademe) allait voir son budget fléchir de près d’un demi-million d’euros. Après étude du nouveau projet de loi de finances, il passe à 900 millions d’euros, contre 1,373 milliard en 2024. Ce budget permet notamment à cet établissement public de cofinancer des projets de transition écologique portés par les collectivités locales et les entreprises.

 

  • Nouveau coup de rabot pour MaPrimeRénov

Déjà raboté en février 2024 d’un milliard d’euros, ce dispositif d’aide à la rénovation du logement voit son budget une nouvelle fois allégé de 700 millions d’euros en 2025, tombant ainsi à 2,3 milliards d’euros. Pour expliquer cette coupe budgétaire, Bercy se justifie en avançant « la sous-utilisation » des crédits alloués l’an dernier à MaPrimeRénov.

 

  • Le « Fonds vert », une nouvelle fois délesté

-60 % : le Fonds vert, destiné à aider les collectivités locales à financer leurs dépenses de transition écologique, est lui aussi lourdement délesté. Créé en 2022, ce fonds était doté dans le budget 2024 de 2,5 milliards d’euros. Son enveloppe tombera à 1 milliard d’euros en 2025.

 

  • Une enveloppe allégée pour l’aide à l’achat de voitures électriques

La dernière aide touchée par ces coupes budgétaires concerne les primes à l’achat de véhicules électriques. À la lecture du PLF, l’exécutif a décidé de réduire l’enveloppe allouée à ce bonus de 500 millions d’euros, passant de 1,5 milliard en 2024 à 1 milliard en 2025. Pour justifier cette coupe, il explique que « le coût des véhicules électriques baisse, et leur part dans les ventes augmente, diminuant ainsi le besoin de subventions ».

 


À lire aussi : Budget 2025 : le désarroi des acteurs de l’économie sociale et solidaire face aux annonces de l’exécutif 


 

A contrario, à la recherche de 20 milliards d’euros de recettes supplémentaires, le projet de loi de finances prévoit aussi d'aller en chercher du côté de certains secteurs polluants. Parmi les mesures fiscales envisagées figurent le durcissement du malus auto (à savoir la taxe sur l’achat des véhicules les plus émetteurs), le doublement de la taxation sur les billets d’avion, la réduction de l’avantage fiscal sur les voitures de fonction thermiques, la hausse du taux de TVA sur les chaudières à gaz et enfin le relèvement de la taxe sur la consommation finale d’électricité (TICFE).

Ces mesures devraient ainsi permettre à l'État de récupérer près de 2,3 milliards d’euros de recettes supplémentaires en 2025.

 

Blandine Garot 

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