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Par Carenews PRO - Publié le 3 mai 2024 - 14:00 - Mise à jour le 6 mai 2024 - 10:53 - Ecrit par : Camille Dorival
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L’entreprise peut-elle être fraternelle ?

Dans sa dernière publication, le think tank Entreprise et Progrès s’intéresse à la notion « d’entreprise fraternelle ». Pour être fraternelle, une entreprise doit être à la fois altruiste, politique et ouverte, estime-t-il.

Pour Entreprise et Progrès, l’entreprise altruiste, et donc fraternelle,  est « celle qui a mis au cœur de sa stratégie le fait de prendre soin de l’ensemble du vivant ». Crédit : CalypsoArt.
Pour Entreprise et Progrès, l’entreprise altruiste, et donc fraternelle, est « celle qui a mis au cœur de sa stratégie le fait de prendre soin de l’ensemble du vivant ». Crédit : CalypsoArt.

 

Face à la complexité du monde, qui apporte son lot de crises, l’entreprise peut-elle s’affirmer comme fraternelle ? C’est la question que se pose le think tank Entreprise et Progrès, qui rassemble des dirigeants « qui placent l’humain au cœur des entreprises », dans sa dernière publication.

Pour Marion Darrieutort et Jullien Brézun, présidente et vice-président du think tank, les entreprises « disposent d’un atout majeur : la capacité de relier les gens ; la force de donner un sens plus profond encore à l’un des mots de la triade républicaine, celui de fraternité ». Ils proposent donc de « penser une entreprise fraternelle », c’est-à-dire « un lieu où on se soucie autant des réussites individuelles que de l’harmonie et du progrès de l’ensemble, transformant ainsi le lieu de travail en une communauté unie par des objectifs communs et une solidarité inébranlable ».

 

Pour une entreprise à la fois altruiste, politique et ouverte 

 

Entreprise et Progrès estime que l’entreprise fraternelle doit s’incarner dans trois dimensions : l’altruisme, le politique et l’ouverture.

L’entreprise altruiste, d’abord, est « celle qui a mis au cœur de sa stratégie le fait de prendre soin de l’ensemble du vivant, qu’il soit interne ou externe à l’entreprise ». Cette dimension altruiste « ne devrait pas se limiter aux entreprises de l’économie sociale et solidaire », estime le think tank, qui fait deux propositions pour développer l’altruisme en entreprise :

  • Ouvrir les dispositifs de formation aux familles des salariés.
  • Payer les fournisseurs plus vite que ce qu’impose la loi, pour contribuer à leur santé financière et favoriser « un écosystème d’affaires plus stable et solidaire ».

 

L’entreprise politique, ensuite, est « capable d’assumer un pouvoir et de dessiner un avenir commun pour ses parties prenantes ». Pour développer la dimension politique de l’entreprise, Entreprise et Progrès propose de :

  • Réduire les « management fees », c’est-à-dire les facturations entre deux sociétés du même groupe implantées dans deux pays différents, au strict nécessaire. En effet ces management fees ou « coûts de transfert » permettent de « déplacer les bénéfices réalisés par une société en France vers un pays avec une fiscalité plus douce pour les entreprises », note le rapport. « Réduire les coûts de transfert au montant strictement nécessaire est alors un engagement politique fort qui témoigne d’une volonté de contribuer équitablement à la société ».
  • Mettre en place des référendums d’initiative salariée, pour permettre aux collaborateurs de « jouer un rôle actif dans la détermination de la position et des actions de leur entreprise sur des sujets qui dépassent le simple cadre économique ou sectoriel ».

 

L’entreprise ouverte, enfin, est celle qui s’engage dans des actions sociétales. Cela peut se faire notamment à travers deux propositions évoquées par le think tank :

  • Encourager le dépôt de brevet en open source, pour stimuler l’innovation et favoriser « un sentiment d’appartenance à une communauté plus large, où chaque contribution individuelle sert un bien commun ».
  • Intégrer des membres indépendants au comité exécutif de l’entreprise pour « promouvoir une plus grande ouverture du sein de sa structure de gouvernance ».

Des pistes qui mériteraient d’être creusées et complétées pour approfondir l’idée d’« entreprise fraternelle », assez peu développée jusque-là.

 

Camille Dorival 

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