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Par Carenews PRO - Publié le 6 février 2023 - 10:00 - Mise à jour le 6 février 2023 - 11:45
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Quelles sont les préoccupations des dirigeants d’associations britanniques ?

Si les années récentes ont amené leur lot de défis aux associations, il est toujours difficile de savoir ce que pensent les dirigeants de ces structures. Pour répondre à cette question, la Charities Aid Foundation (CAF) a lancé un sondage pour “prendre la température” auprès des dirigeants des associations britanniques. Détails.

Les stratégies des dirigeants d'associations britanniques . Crédit : iStock
Les stratégies des dirigeants d'associations britanniques . Crédit : iStock

 

 

La Charities Aid Foundation (CAF) publie les résultats de son enquête auprès des dirigeants d' associations britanniques. Voici les principaux enseignements. 

 

La stabilité financière, première préoccupation des dirigeants

À la question de savoir quel défi est le plus important pour leur organisation, les répondants mettent très largement en avant la question de la stabilité financière de leur organisation (58 %). En regard, 26 % indiquent que la réduction des subventions s’annonce comme un problème, un chiffre en repli par rapport au rapport pré-pandémie (32 %). En réponse à ces problèmes, un répondant sur cinq disait envisager de piocher dans les réserves de l’association.

De façon assez surprenante, 30 % des répondants indiquent que leur challenge le plus important sera la réponse aux demandes de leurs bénéficiaires alors qu’ils sont 75 % à rapporter une hausse de cette demande. Un chiffre finalement relativement bas au  vu de l’explosion des problèmes créés par la pandémie et par le déclin du volontariat dans certaines organisations britanniques.

 

Un rôle de relai de l’État, le futur du secteur ?

Quelque soit leur région d’implantation, presque tous les dirigeants d'organisations caritatives au Royaume-Uni (91 %) s’accordent à dire qu'au cours des cinq prochaines années, le secteur sera mobilisé pour combler les lacunes des services publics. Et, s'ils ont le sentiment que la crise a permis une meilleure prise en compte du rôle des associations (71 %), ils ne pensent pas être davantage associés à la prise de décision sur les sujets qui les concernent. Enfin, s’ ils sont globalement optimistes à propos de leur organisation (81 %), les dirigeants d’associations sont plutôt pessimistes en ce qui concerne le secteur dans son ensemble (seulement 64 % d’optimistes).

 

Le digital : un investissement et un centre de profit

S’i il n’est pas surprenant de lire que les dirigeants d’associations considèrent le “changement technologique” important pour leurs organisations (88 %), les manières de se saisir du sujet divergent largement. C’est notamment le cas en ce qui concerne les investissements ou le télétravail. Les associations répondantes dont le budget supérieur à cinq millions de livres sont 80 % à avoir investi dans leur transformation digitale et à avoir “réfléchi à ou implémenté” un système de télétravail. Celles au budget inférieur à un million de livres ne sont que 64 % et 58 % à avoir entrepris ces ajustements.

 

En ce qui concerne leur levée de fonds, la pandémie a eu un impact important : une association sur deux indiquait avoir entrepris d’accepter de nouvelles formes de dons (carte bancaire, don sans contact, don en ligne…) et 51% prévoyaient d’être plus actives en ligne. Plusieurs limites restent néanmoins à circonvenir : seuls 24 % des répondants à l’étude “Coronavirus outbreak and charitable giving” pensaient avoir les compétences pour mettre en place une levée de fonds en ligne efficace. 

 

Et les associations françaises ? 

Si l’étude dont il est question est centrée sur les organisations britanniques, force est de constater que les sujets balayés sont semblables pour les associations françaises. Financements et modèles économiques, place du numérique dans le projet associatif, impact de la pandémie sur le bénévolat sont autant de sujets prégnants. Et les réponses proposées par CAF sont pour une part déjà à l'œuvre. Du côté des financeurs, l’association recommande la mise en place de programmes pluriannuels, renforçant la résilience des acteurs (comme le font la Fondation Entreprendre ou la Fondation Caritas France). Du côté des associations, ce sont le travail sur la gouvernance et le leadership pour mieux accompagner la résilience des équipes et la continuité du service. Du point de vue de l’État, l’importance des petites et moyennes associations était elle aussi pointée par la Cour des comptes. Finalement, la Grande-Bretagne semble moins loin de nous en regardant son “tiers-secteur”.

 

Méthodologie
L’étude de CAF a été réalisée en partenariat avec un institut de sondage. Le questionnaire a été déployé en mars/mai 2021 auprès de plus d’un millier d'associations. Parmis les 708 directeurs d’associations répondants, l’immense majorité est basée au Royaume-Uni (690 sur 708)

 

William Renaut

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