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Par Chroniques philanthropiques par Francis Charhon - Publié le 10 novembre 2025 - 17:00 - Mise à jour le 10 novembre 2025 - 17:00
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Faire du FNAF un lieu de référence pour les acteurs de la philanthropie et leur rôle dans notre société

Alors qu’EBRA, premier groupe de presse quotidienne régionale, a repris l’organisation du Forum National des Associations et Fondations (FNAF) aux Échos, son directeur d’événements, David Jacot, en précise la ligne : redonner du sens au débat public, renforcer le rôle de la presse comme garant de vérité et replacer la philanthropie au cœur de la cohésion sociale. L’édition 2025 du FNAF marquera ainsi une nouvelle étape, articulant réflexion collective, professionnalisation et ouverture vers les territoires.

David Jacquot, directeur d'événements au sein du groupe EBRA
David Jacquot, directeur d'événements au sein du groupe EBRA

 

Un groupe de presse indépendant

 

  • David Jacquot, pouvez-vous nous dire qui est le groupe EBRA qui a racheté le salon FNAF (Forum National des Associations et Fondations) aux Échos et votre rôle ?

 

EBRA est le premier groupe de presse quotidienne régionale en France : environ 3,2 millions de lecteurs/jour en print et 18 millions de visiteurs uniques par mois sur le web. Le groupe appartient au Crédit Mutuel, une banque mutualiste devenue entreprise à mission, avec un dividende sociétal affecté à des projets d’intérêt général.

 

  • Qu’elles sont les valeurs que porte votre groupe ?

 

Dans ces temps difficiles où l’information est en permanence remise en question nous portons attention au contradictoire, à la vérification des faits, à la responsabilité juridique du directeur de la publication. À l’heure de la désinformation et des canaux non contrôlés, la PQR est un rempart démocratique. Côté journalisme, nous préférons le temps de contrôle à la course au scoop. Nous souhaitons qu’elle puisse relier les gens autour d’un socle de vérité et d’honnêteté.

La transition écologique est pour nous un pré-requis : papier recyclé, optimisation industrielle des imprimeries, politiques d’inclusion concrètes.

Évidemment, le Crédit Mutuel n’intervient en aucun cas dans notre ligne éditoriale. Notre gouvernance est organisée en ce sens, avec des garde-fous clairs et essentiels à l’indépendance des journalistes. 

 

  • Quelle est votre fonction ?

 

Je dirige deux événements au sein d’EBRA : le Forum National des Associations et Fondations (FNAF) et « Ici, on agit », qui rassemble citoyens, chercheurs, entreprises et collectivités autour des défis environnementaux et climatiques. Deux rendez-vous complémentaires : l’un sur la force des acteurs associatifs et philanthropiques, l’autre sur la capacité d’action face aux transitions.

 

tenir le sens et le faire

 

  • Comment traduisez-vous ces valeurs dans vos événements ?

 

Nous voulons tenir ensemble le sens et le faire. D’un côté, interroger ce qui fait société (démocratie, vérité, cohésion). De l’autre, offrir des outils concrets aux organisations : gouvernance, financement, numérique, bénévolat. Ces rencontres sont préparées en amont avec les acteurs du champ.

Par exemple « Ici on agit » est au cœur de notre engagement sur les enjeux climatiques et environnementaux. Nous en faisons la promotion à travers l’organisation d’événements engageants et porteurs de sens. Pour cela nous nous nous reposons sur un comité de programme composé de chercheurs et universitaires. Les contenus sont adossés au consensus scientifique et modérés par des journalistes. Nous souhaitons tendre vers cela avec FNAF : vulgariser sans appauvrir, préparer les débats, sécuriser les informations sensibles.

 

Le FNAF demain

 

  • Vous venez d’acheter au groupe Les Échos un certain nombre d’événements dont le FNAF. Que souhaitez-vous faire de cette rencontre ?

 

D’abord un constat : le FNAF est l’un des rares lieux sinon le seul où associations et fondations se rencontrent pendant une journée. C’est même sa signature ! Nous n’avons eu que quelques mois pour préparer la rencontre de cette année et, en parallèle, nous souhaitons vivre le FNAF dans son ADN, il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. L’édition 2025 ressemblera encore aux précédentes, mais nous avons déjà voulu inscrire une première orientation : cadrer une main stage davantage tournée vers la philosophie, afin de débattre du récit qui redonne du sens dans un monde fragmenté.

Nous voulons donc le réinstaller comme lieu de référence où l’on pense et où l’on fait avec s’appuyant sur une architecture en deux étages :

  1. une scène d’inspiration pour débattre de ce qui fait société : démocratie, vérité, cohésion, rôle des acteurs philanthropiques dans notre société, enjeux de demain…
  2. un volet technique pour la professionnalisation des structures, comme cela existe actuellement, afin d’apporter des conseil pratiques  sur le financement, les questions fiscales et légales, le mécénat basé sur le numérique et les data, les RH...

Nous parlons volontairement des acteurs de la philanthropie au sens large : associations, fondations, donateurs, bénévoles — les quatre piliers de l’engagement citoyen, qui est un écosystème puissant s’il est bien coordonné. Dans ce salon, nous avons créé « Paroles d’acteurs », un espace de conversation sans langue de bois entre les acteurs et le public.

 

  • Vous gardez donc les prestataires, mais changez le centre de gravité ?

 

Oui. Les partenaires sont nécessaires, ils apportent des informations indispensables à la marche des organisations et financent l’événement, mais le sens repasse au premier plan. Et nous renforçons le rôle de la rédaction : rôle accru dès 2025, central en 2026, avec des tables rondes modérées par des journalistes.

 

  • Et le public ?

 

Nous accueillons autour de 5 000 visiteurs. La part des fondations progresse : environ 10,1 % des inscrits cette année. Pour nous le retour de la Fondation de France sur la scène principale est un signe encourageant.

 

  • Paris où se tient le FNAF n’est pas toute la France…

 

Exactement. Nous voulons décentrer : faire rayonner le FNAF en régions via des étapes territoriales pour faire remonter les pratiques de terrain et sortir du trop-parisien. C’est avant tout le faire rayonner dans les colonnes de nos titres territoriaux, plutôt que d’organiser, dans un premier temps, des étapes physiques dans les territoires.

 

  • Comment mesurerez-vous l’impact ?

 

Par des KPIs clairs : qualité perçue des contenus, taux de retour, partenariats croisés, et surtout actions concrètes post-forum : feuilles de route, expérimentations).

 

Participer à la reconnaissance des acteurs de la philanthropie

 

  • Vous prévoyez une information dans votre groupe de presse ?  

 

Nous comptons utiliser la puissance du groupe pour mettre en avant le FNAF mais surtout le rôle du secteur nous lucratif dans notre pays. Un cahier spécial de 16 pages entièrement rédactionnel sur les acteurs de la philanthropie paraîtra début novembre dans les titres d’EBRA. Il traitera de la perception des Français, du rôle des associations, fondations, mécènes, donateurs, bénévoles dans la cohésion sociale….

 

  • Un mot de conclusion ?

Le FNAF doit redevenir le lieu où l’on pense ensemble et où l’on outille l’action. Les associations et fondations tissent le lien ; la presse garantit le cadre de vérité. C’est ainsi qu’on répare la confiance et qu’on agit.

 

 

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