Baromètre FACE Opinionway : les salariés en attente d'engagements RSE concrets de leur entreprise, et prêts à se mobiliser

La responsabilité sociale de l’entreprise, une conviction fermement partagée 

L’enseignement principal du nouveau baromètre est clair : les salariés voient leur entreprise comme un acteur sociétal à part entière ayant la possibilité d’agir pour relever les défis sociaux et environnementaux. 86 % d’entre eux considèrent par exemple que les entreprises ont un rôle à jouer dans la lutte contre les inégalités et les discriminations et 83 % d’entre eux aspirent à une meilleure inclusion des personnes en situation d’exclusion dans les effectifs. L’engagement des entreprises en matière sociale est donc attendu, en premier lieu en leur propre sein. 

Des politiques RSE relativement méconnues ou qui interrogent

Par contraste, si l’engagement des entreprises est l’objet d’une forte attente parmi leurs collaborateurs et collaboratrices, une portion relativement faible de ces derniers estime connaître véritablement la politique RSE actuelle de leur entreprise. Un salarié interrogé sur deux affirme avoir connaissance de la politique RSE de son entreprise. 

De plus, pour 54 % des sondés, l’engagement de leur entreprise pour les causes sociales et environnementales relève plus de la communication que d’une vraie volonté d’apporter un changement positif à la société. Ce sentiment est encore plus prononcé chez les jeunes générations (moins de 35 ans) qui, alors qu’elles estiment davantage connaître la politique RSE de leur entreprise (59 %), jugent cette politique plus sévèrement (58 % des moins de 35 ans considèrent que l’engagement sociétal de leur employeur relève de la communication (greenwashing, pinkwashing,  socialwashing). 

Timothée Delacôte, Délégué général de la Fondation FACE explique : « Ici se dessine certainement un enjeu important pour les entreprises dans la définition de leur politique RSE : l’importance de trouver des voies d’actions et des débouchés réels et concrets pour leurs collaborateurs. Construire une politique qui implique les salariés sur des actions de terrain, clairement identifiées et distinctes des missions relevant de la fiche de poste, semble être un moyen efficace de donner de la visibilité en interne à son engagement et de susciter de l’adhésion. » 

En d’autres termes, impliquer les salariés est le meilleur moyen de les convaincre de la réalité de l’engagement de l’entreprise, de sa sincérité et de son impact. 

« Ici se dessine certainement un enjeu important pour les entreprises dans la définition de leur politique RSE : l’importance de trouver des voies d’actions et des débouchés réels et concrets pour leurs collaborateurs. Construire une politique qui implique les salariés sur des actions de terrain, clairement identifiées et distinctes des missions relevant de la fiche de poste, semble être un moyen efficace de donner de la visibilité en interne à son engagement et de susciter de l’adhésion. » Timothée Delacôte, Délégué général de FACE

Une volonté d’être acteur et de trouver du sens 

Ce dernier enjeu pour l’entreprise rejoint en réalité une demande claire des salariés. En effet 68 % des sondés aimeraient que leur entreprise leur permette d’intervenir au sein d’une structure aidant des publics vulnérables. Cette demande de participation constitue un levier de motivation extrêmement précieux. Parmi les répondants qui pensent que leur entreprise s’engage pour des causes environnementales ou sociales, 74 % se déclarent fiers de cet engagement. Ils sont également nombreux à affirmer que cet engagement renforce leur motivation (72 %) et que cet engagement leur permet de trouver du sens au travail (71 %).  

Les seniors en entreprise, priorité reconnue mais encore peu traitée 

Nouveautés de l’édition 2024, l’enquête d’Opinionway et FACE aborde la question de la place des seniors en entreprise. Sur ce sujet, les salariés sont quasiment unanimes : 92 % des personnes interrogées estiment que l’entreprise a un rôle à jouer auprès des séniors. Sur ce point, certaines solutions concrètes suscitent une large adhésion, notamment le mentorat intergénérationnel, soutenu par 69 % des salariés. Le mécénat de compétences, qui permet aux seniors de transmettre leur savoir aux plus jeunes, séduit également 65 % des répondants, un engouement particulièrement marqué dans les grandes entreprises (78 %). 

Mais là encore, ces attentes semblent pour le moment ne pas trouver de réponse satisfaisante pour une grande part des salariés. Seuls 47 % des sondés considèrent que l’accompagnement proposé par leur entreprise aux salariés séniors est adapté. Cette proportion s’élève faiblement à 50 % s’agissant d’une politique de recrutement favorable aux séniors.  

Face à des attentes importantes, des solutions à expérimenter

Pour les entreprises, la prise en compte concrète des attentes de leurs collaborateurs n’est pas toujours aisée. 

« Pour que toutes les entreprises puissent se saisir de la RSE, leur engagement doit être accompagné », déclare Jean Castex, président de la Fondation FACE. « FACE, fédérateur de référence de l’engagement des entreprises, a choisi en 2023 de modifier sa gouvernance pour y faire une place plus grande aux entreprises. Instance de dialogue privilégiée entre les entreprises, son Comité d’orientation est désormais le lieu de production d’intelligence collective et de conseil en matière de RSE. » 

En 2024, ce comité d’orientation à érigé l’emploi des séniors et le lien intergénérationnel en entreprise comme la grande cause de FACE, en lançant un travail commun pour construire des solutions opérationnelles pour l’inclusion des seniors en entreprise, favoriser les relations intergénérationnelles en entreprise et coopérer avec les 40 clubs FACE implantés partout en France. À la lumière des enseignements du baromètre, leur travail devrait permettre de répondre aux premières attentes des collaborateurs du secteur privé. 

« FACE, fédérateur de référence de l’engagement des entreprises, a choisi en 2023 de modifier sa gouvernance pour y faire une place plus grande aux entreprises. Instance de dialogue privilégiée entre les entreprises, son Comité d’orientation est désormais le lieu de production d’intelligence collective et de conseil en matière de RSE. » Jean Castex, président de la Fondation FACE

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