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Par Fondation Bouygues Telecom - Publié le 5 décembre 2022 - 09:29 - Mise à jour le 5 décembre 2022 - 12:14
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Xavier Gay, co-président de Benenova – « Lever tous les freins à l’engagement bénévole »

Benenova, grand partenaire de la Fondation Bouygues Telecom, a fait du bénévolat de courte durée le ciment de son action. Accessible et inclusif, ce format innovant d’engagement résonne tout particulièrement en cette journée mondiale du bénévolat. Benenova entend étendre son champ d’action, comme l’explique Xavier Gay, co-président de l’association.

Xavier Gay, co-président de Benenova
Xavier Gay, co-président de Benenova
  • Pourquoi est-ce important de donner toute sa place au bénévolat ponctuel ?

Le bénévolat ponctuel est une forme à part entière de bénévolat. Nous sommes loin du tourisme solidaire ou d’une forme allégée d’engagement, car la recherche d’impact est le premier des objectifs. Nous sommes convaincus que le bénévolat ponctuel représente une manne dont les associations de terrain ont fondamentalement besoin dans une période où elles peinent à recruter des bénévoles. Pourtant, ce format est sous-exploité : seuls 29 % du bénévolat sont réalisés en missions ponctuelles.

Chez Benenova, nous proposons des missions de 2 à 5 heures, en équipe. Une expérience bénévole réussie est une expérience qui produit l’impact maximum. Nos bénévoles sont bien préparés et nous veillons à ce que nos missions soient d’une utilité majeure pour les associations. Si 43% de nos bénévoles découvrent le bénévolat, 1 personne sur 4 s’engage ensuite de façon régulière, ce qui est un très bon taux de transformation ! Notre rôle est de continuer à lever tous les freins à l’engagement pour rendre le bénévolat accessible à tous et notamment à ceux qui en sont le plus éloignés. Nous facilitons le bénévolat de personnes en situation de précarité et de handicap et ouvrons certaines des missions aux familles afin que le bénévolat devienne un automatisme dès le plus jeune âge.

  • Doit-on aller vers un bénévolat inclusif ?

Nous faisons face à un paradoxe. La ressource bénévole est rare et pourtant, nous n’exploitons pas tous les désirs d’engagement. Beaucoup de publics se mettent à distance du bénévolat en raison de leur situation particulière. C’est absurde ! D’une part parce que les associations sont privées d’un vivier humain essentiel et d’autre part parce que le bénévolat est très bénéfique pour tous les profils. Les personnes en situation d’exil ont par exemple souvent du temps et une culture de l’engagement très forte, motivée par l’envie de rendre à une société qui leur a donné. Les personnes en situation de handicap psychique ont elles aussi beaucoup à apporter et à recevoir. Pour toutes ces raisons, Benenova a mis en place des missions inclusives. Et en tant qu’association, nous devons déployer l’impact social du bénévolat auprès du plus grand nombre.

  • De quelle manière l’action de Benenova va-t-elle se développer en 2023 ?

Benenova est une structure assez jeune, qui s’est développée vite. Nous devons continuer à nous structurer par un travail de modélisation et de consolidation. Se développer c’est d’abord se renforcer dans les quatre territoires où nous sommes déjà présents, à savoir Nantes, Rennes, Lille et Paris. Nous souhaitons aller vers un maillage géographique beaucoup plus fin, en nous développant par cercle concentrique autour de ces quatre villes et en travaillant davantage avec des municipalités de petite taille, pour faire rayonner nos missions plus largement. Ensuite, nous allons élargir les publics auxquels nous nous adressons en développant de nouveaux programmes inclusifs. Nous travaillons avec nos partenaires et avec les acteurs locaux pour amplifier le bénévolat inclusif, qui pour nous est stratégique. Et enfin, le troisième axe de notre développement sera un développement sur de nouveaux territoires après l'élaboration d'une stratégie d'essaimage, initiée en 2023. Aujourd’hui présente dans le Nord et l’Ouest, Benenova envisage de s’implanter dans le Sud et dans l’Est, par exemple dans des villes comme Lyon, Marseille ou Strasbourg.

  • Quel rôle a joué le soutien de la Fondation Bouygues Telecom auprès de Benenova ?

C’est une vraie relation partenariale. Nous partageons la même conviction et la même approche de l’engagement bénévole. Au départ, l’équipe de la Fondation est venue sur le terrain pour échanger avec nos associations-partenaires. Elle a très vite été convaincue de la valeur et de l’impact de notre projet autour du bénévolat ponctuel. Aujourd’hui, c’est un partenaire stratégique pour nous, tout comme nous le sommes pour eux. Nos liens se sont renforcés. Le renouvellement de ce partenariat est essentiel pour un réseau tel que le nôtre, qui se structure et se développe. Nous échangeons en toute transparence, de manière très constructive. La Fondation Bouygues Telecom a la volonté d’être réellement utile au projet, en plus du soutien financier qui nous est accordé. Nous souhaitons rendre cette collaboration la plus fructueuse possible, en co-construisant des initiatives et en s’appuyant sur le mécénat de compétences des collaborateurs Bouygues Telecom.

  • Un message à faire passer en cette journée mondiale du bénévolat ?

Cette journée est fondamentale parce que le bénévolat n’est pas si connu que cela. Son impact est sous-évalué. Même si la crise sanitaire a montré son importance, c’est encore un combat permanent. La question des ressources financières est évidemment essentielle pour le bon fonctionnement du secteur de l’économie sociale et solidaire, mais cela ne peut pas suffire. À son échelle, cette journée contribue à la mise en lumière du bénévolat. Elle encourage les bénévoles à assumer leur engagement… et à en parler autour d’eux !

 

Découvrez les missions proposées à Rennes, Nantes, Lille et en région parisienne. 

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