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Par FONDATION DE LA 2e CHANCE - Publié le 25 novembre 2015 - 17:00 - Mise à jour le 25 novembre 2015 - 17:09
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Chantal, lauréate du site-relais de Toulouse lance son activité agro-touristique

Chantal, 47 ans, a été lauréate de la Fondation en 2011 pour son projet de création d’une exploitation agricole : élevage d’ovins et activités agro-touristiques, dans l’Ariège. Site-relais de Toulouse

Chantal, lauréate du site-relais de Toulouse lance son activité agro-touristique
Chantal, lauréate du site-relais de Toulouse lance son activité agro-touristique

« J’ai toujours souhaité travailler dans l'agriculture de montagne pour faire de l'élevage. Mais, n'étant pas fille d'agriculteur, j’ai fait plusieurs métiers (employée de collectivité, hôtesse d'accueil, travaux agricoles saisonniers...) avant de devenir monitrice éducatrice. J’ai enfin pu m'installer à l’âge de 40 ans comme exploitante agricole, en 2003 jusqu'en 2008. C'est dans cette période que j’ai eu de très grosses difficultés d'intégration dans le village et le voisinage. En effet, après un accord de la mairie pour une installation sur une AFP (Association Foncière Pastorale) en Ariège, je n’ai pas pu faire fonctionner correctement mon entreprise : une association de chasseurs empêchant de clôturer les parcages, volte-face de la mairie préférant un statut quo plutôt qu'un arbitrage entre les parties en cause, menaces verbales à l’encontre de mon mari et moi, et vis à vis de nos deux enfants Haïtiens adoptés, vol d'agneaux, destruction de notre tracteur en plein jour par les adolescents du village… Avec mon conjoint, nous nous sommes résolus à partir car la vie devenait impossible à la fois pour nous-mêmes et pour nos enfants. Nous avons dû vendre notre troupeau à perte, et nous n'avons pu conserver que le matériel de fenaison qui nous a été gardé par des amis.  Après 3 années passées comme vacataire pour l'éducation nationale et employée à domicile, j’ai souhaité reprendre mon métier d'agricultrice et me réinstaller dans une autre vallée ariégeoise éloignée du village d'où nous avons dû partir.

 

Nous avons travaillé sur le nouveau dossier avec un technicien de la Chambre d’Agriculture qui nous a apporté un soutien technique et avec la Banque Populaire. La mairie de Bethmale a été partie prenante en retenant notre dossier parmi 5 autres. C’est le conseiller de la Banque Populaire avec qui nous avons traité qui nous a parlé de la Fondation de la 2ème Chance.

http://www.deuxiemechance.org

 

Notre principale difficulté était le financement du projet. La banque n’a pas souhaité nous prêter la totalité du prêt jeune agriculteur auquel nous pouvions prétendre et c’est à la Fondation que nous avons demandé 8000 € qui devaient nos servir pour financer le terrassement sur lequel nous avions prévu de construire la bergerie.

 

Nous avons eu immédiatement un très bon contact avec nos parrains de la Fondation. Leur écoute, à la fois pour ce qui concernait techniquement le projet, ainsi que les difficultés familiales que nous avions eues nous ont donné confiance. Nous avons apprécié leur implication désintéressée et leur soutien global, malgré les difficultés et les risques que nous avions conscience de prendre. Quand nous avons appris que le projet était accepté par la Fondation, nous avons été très heureux car il conditionnait l’équilibre de notre plan de financement.

 

Le projet s’est ensuite déroulé en plusieurs phases. Tout d’abord, il a fallu que notre projet soit accepté par la municipalité qui nous a aussi aidés pour nous loger. La phase suivante a été de procéder à la construction de la bergerie, à l’achat du troupeau  (150 brebis dans un premier temps, puis 100 un an plus tard), à la mise en place de l’activité agro touristique (achat de 4 ânes) et enfin à la commercialisation des produits (vente aux restaurateurs et aux particuliers).

Les principales difficultés ont été les retards prévus pour la construction de la bergerie qui nous ont amenés à placer le troupeau chez un éleveur voisin le premier hiver. Il a fallu faire face aussi à une tempête qui a déchiré la bâche de la toiture nous obligeant à une réparation en catastrophe avec l’aide de nos voisins. De plus, nous sommes très dépendants du temps pendant l’été pour les balades avec les ânes.

Cela dit,  notre plus grande satisfaction a été de voir enfin la bergerie construite et le troupeau à l’intérieur. Nous avons vu la concrétisation de notre projet et nous avons eu le sentiment d’avoir enfin réalisé notre souhait de redémarrer l’activité professionnelle qui nous tenait à cœur.

 

Aujourd’hui, mon mari et moi, nous sommes très satisfaits de l’évolution de notre projet. Nous avons 250 brebis qui nous permettent depuis 2 ans de commercialiser les agneaux auprès des restaurateurs du coin et pour les particuliers. J’ai pu arrêter mon travail d’aide à domicile, pour me consacrer entièrement à l’exploitation. Mon mari continue à avoir un travail à mi-temps au sein du groupement pastoral de la commune voisine, Arrien en Bethmale, qui est en charge des clôtures et des pacages communaux.

Notre projet n’est pas complètement abouti dans la mesure où mon mari ne travaille pas à temps plein sur l’exploitation. En effet il est nécessaire, pour faire vivre toute la famille, d’avoir un revenu annexe tant que l’exploitation n’est pas en rythme de croisière. Nous pensons qu’il nous faudra encore un ou deux ans pour arriver à pouvoir vivre correctement des revenus de l’exploitation.

 

La Fondation de la 2ème Chance a été, pour notre installation, une aide capitale dans la réalisation de notre projet. Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler en invitant des personnes à contacter nos parrains.

Nous remercions encore la Fondation et surtout nos deux parrains qui ont cru en nous, qui ont soutenu et défendu notre projet. »

http://anes-de-caoubou.wix.com/randonnees

 

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