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Par FONDATION DE LA 2e CHANCE - Publié le 19 décembre 2019 - 14:56 - Mise à jour le 19 décembre 2019 - 15:02
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Passionnée par la coiffure, j'ai pu faire une formation grâce au soutien de la Fondation de la 2ème Chance

Chérida, 32 ans, a été lauréate de la Fondation en septembre 2018 pour son projet de formation CAP Coiffure. Site-relais de CLERMONT-FERRAND

« Après avoir eu un enfant en Guyane à l'âge de 18 ans, je suis venue en métropole afin de poursuivre mes études (BAC Pro bio-industries-transformation). Mais la naissance de mes deux autres enfants m'a contrainte à abandonner mon cursus scolaire. J'ai dû ensuite élever seule mes trois enfants, les pères ne les ayant pas reconnus. Pour subvenir aux besoins de ma famille, j'ai exercé divers métiers (femme de chambre, serveuse, animatrice jeunes enfants…), emplois précaires ou à temps partiel qui me permettaient de pouvoir m'occuper de mes 3 enfants.

En 2014, on découvre que mon fils aîné, âgé alors de 6 ans, est atteint d'une amyotrophie spinale de type III. Sa maladie s'est aggravée au fil des années, jusqu'à ce qu'il perde l'usage de ses jambes. Souffrant d'une grave scoliose, il a été suivi par l'A.P.F. puis a intégré le Centre Médical Infantile de Clermont-Ferrand jusqu'à l'opération qui s'est révélée nécessaire pour redresser sa colonne vertébrale. J'ai pu le reprendre depuis peu à mon domicile et il suit sa scolarité normalement au collège.

Depuis mon adolescence, j'ai toujours été passionnée par la coiffure. En Guyane, j'étais un peu la coiffeuse du quartier. Je faisais des nattes africaines à mon entourage et ai continué à le faire depuis mon arrivée en France. Ces amis m'encourageaient à exercer ce métier. Et j'ai ainsi commencé à envisager la possibilité de créer une activité professionnelle dans le domaine de la coiffure.

J'ai tout d'abord suivi un atelier « Panorama » sur la création d'entreprise proposé par Pôle Emploi. Puis, ayant parlé de mon projet à une collègue du Centre social C.A.F. de la Croix Neyrat où je travaillais, celle-ci m'a mise en contact avec une juriste du CIDFF du Puy-de-Dôme (Centre d'Information sur les droits des Femmes et Familles). Cette dernière m'a orientée vers sa référente du PLIE (Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi de Clermont Auvergne Métropole), Madame Sarah SINEMIAN.

J'ai été retenue pour suivre, pendant 3 mois, la formation "Créative ou l'ambition au féminin", formation d'accompagnement à la création d'activité organisée par Clermont-Auvergne Métropole et la Région Auvergne-Rhône-Alpes. J'ai présenté mon projet "Création d'Entreprise dans le domaine de la coiffure" devant un jury constitué de personnalités de la ville. Avec l'aide de conseillers du PLIE et de BGE, j'ai ensuite reformulé mon business plan, et en validant s'il y avait un besoin et si je pouvais conduire mon projet jusqu'au bout, on a détecté que j'avais besoin d'un diplôme. En effet, il est obligatoire d'avoir le CAP de coiffure pour faire des tresses africaines à domicile, et un Brevet Professionnel pour ouvrir un salon.

J'ai effectué des démarches auprès de plusieurs écoles de coiffure pour préparer le CAP, mais les frais d'inscription étaient trop élevés pour mes moyens. La conseillère du PLIE, m'a alors orientée vers Jeannine BARRUBES, déléguée de site de la Fondation de la 2ème Chance pour le Puy-de-Dôme, qui m'a mise en contact avec l'Ecole "Cours Supérieurs de Coiffure" de Clermont- Ferrand et la Fondation a accepté de financer mes frais d'inscription. De mon côté, j'ai pris en charge le coût de la mallette technique.

Jeannine BARRUBES et Pierre CROISILLE du RAMM63 m'ont encouragée dans mon projet de formation et aidée à monter le dossier de demande d'aide à la Fondation. J'ai apprécié leur soutien moral et leurs conseils. Je suis régulièrement en contact avec Jeannine BARRUBES ainsi que depuis le début de ma formation avec ma marraine Madame Aline CARLIER. Nous échangeons sur l'avancement de ma formation et je sollicite leurs conseils pour la suite de mon projet. Je leur suis reconnaissante de leur disponibilité.

J'ai commencé en septembre 2018 ma formation pour l'obtention du CAP en 1 an à l'Ecole "Cours Supérieurs de Coiffure" et ai trouvé un stage au salon "Tendance Coiffure" de Clermont- Ferrand. L'examen du CAP est prévu pour début juin. Ce fut un peu difficile au début de reprendre les études, mais j'ai maintenant de bonnes notes et suis bien aidée par la directrice de l'école et le salon où je fais mon stage.

Je suis en contact avec tous les publics et me familiarise avec la coiffure sur cheveux européens, ce qui élargira mes possibilités de clientèle. J'ai l'intention de préparer l'an prochain le Brevet Professionnel, pour acquérir plus d'expérience et mettre toutes les chances de réussite de mon côté. Je suis à la recherche d'un salon qui m'emploierait pendant ma formation au BP et commence à réfléchir à mon étude de marché pour mon installation future.

Je me suis organisée pour faire face aux frais supplémentaires nécessités par le suivi des cours (parking …) et notamment pour continuer à conduire et aller chercher mes enfants à l'école.

Le soutien de la Fondation de la 2ème Chance m’a redonné confiance. Je lui suis très reconnaissante de m'avoir permis de reprendre mes études et d'espérer ainsi pouvoir réaliser mon projet de création. J'en témoigne autour de moi (notamment dans un article publié sur le site web de Clermont-Métropole), mais pour l'instant je ne suis pas assez disponible pour envisager de parrainer moi-même une personne en difficulté.

Mes enfants sont fiers de moi et commencent eux aussi à faire des plans pour leur avenir professionnel. Je remercie ma famille, toutes les personnes qui m'ont accompagnée et m'accompagnent encore. Parmi elles, Florence DUSSEAUX, Directrice de l'Ecole Supérieure de Coiffure, Nicolas BERNARD du salon Tendance Coiffure, Aline CARLIER, ma marraine, Jeannine BARRUBES, Pierre CROISILLE, Sarah SINEMIAN,…. ».

Chérida

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