Evaluation partenariale, point d'étape au Forum Convergences

Depuis 2011, les sessions co-organisées entre Convergences et Le RAMEAU invitent à prendre du recul sur les avancées du mouvement de co-construction en France. Dès 2012, nous lancions ensemble un appel à la co-construction du bien commun, et depuis 7 ans, chaque session marque les étapes franchies dans notre capacité collective à « faire alliance ».

Souvenez-vous, l’an dernier il était question des impacts de ces nouvelles coopérations entre acteurs issus de mondes différents. Isabelle KOCHER et Pascal CANFIN, dirigeant respectivement la multinationale ENGIE et l’ONG WWF France, partageaient avec nous leur expérience, le Vice-Président de la Banque Mondiale donnait les conditions de succès des alliances innovantes, le CGET expliquait la nouvelle posture de l’Etat sur les territoires, et Laurence TIENNOT-HERMENT, Présidente de l’AFM-Téléthon, appelait à l’émergence d’un droit à l’expérimentation partenariale pour lever les freins techniques aux partenariats stratégiques.

Depuis lors, le 23 novembre dernier, l’Observatoire des partenariats lançait son 3éme plan quinquennal en l’initiant par une étude exploratoire pour qualifier les 3 impacts identifiés en matière d’alliances innovantes.

Fort de ce cheminement, il était pertinent d’établir un point d’étape à l’occasion du Forum Convergences, en délivrant en exclusivité les premiers résultats de la 2ème étude sur l’évaluation de l’utilité sociétale des partenariats, renouvelant ainsi les données de l’étude menée en 2015. Ces résultats ont été mis en débat avec la AG2R LA MONDIALE, la Caisse des Dépôts, le CGET, Le Mouvement associatif et Le Groupe La Poste, chacun étant pionnier dans la réflexion prospective sur le sujet.

Quels enseignements retenir de cette étude en synthèse ?

Les pratiques d’évaluation partenariale progressent lentement, d’une manière très empirique marquant un cheminement apprenant plus qu’une capacité réelle à qualifier le mouvement de co-construction en accélération.

Les impacts des alliances commencent à être qualifiés par les pionniers : l’engagement des personnes, l’innovation dans la méthode et la connaissance des besoins de terrain sont cités le plus fréquemment.

4 tendances se dégagent : l’action territoriale, l’innovation au cœur de la relation, des coopérations qui sont de plus en plus liées à une notion de co-responsabilité (cf. le rapport 2018 sur l’appropriation des ODD en France) … et une évaluation qui se conçoit plus comme un moyen de capitaliser l’expérience que comme une mesure de résultats. Chaque organisation expérimentant les alliances stratégiques semble ainsi souligner que nous n’en sommes pas encore au temps de la maturité mais bien à celui de la découverte mutuelle.

Ces résultats démontrent que nous sommes dans une phase de démarche apprenante plus que dans une relation stabilisée. Ils « militent » aussi pour que l’évaluation soit un moyen de se conter et de se compter avant de pouvoir compter (cf. étude sur les pratiques et l’émergence du métier de catalyseur territorial). Par conséquent, avant de vouloir normer trop rapidement cette dynamique, il est essentiel de commencer par valoriser l’engagement de ceux qui l’expérimentent.

Les prochaines étapes de l’Observatoire des partenariats éclaireront les pratiques pionnières telles que celles d’AG2R LA MONDIALE, de la Caisse des Dépôts ou du Groupe La Poste qui ont été mises en valeur lors du Forum Convergences.

Rendez-vous dès la semaine prochaine pour découvrir comment les « catalyseurs territoriaux » se saisissent de cette question …

Pour aller plus loin :

Prenez connaissance des résultats de l’étude sur les pratiques d’évaluation

(Re)découvrez la note de synthèse sur les impacts des alliances innovantes au service du bien commun