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Par Eva pour la vie - Publié le 12 septembre 2018 - 17:05 - Mise à jour le 13 septembre 2018 - 13:25
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Cancers pédiatriques : le témoignage du Dr Marie Castets

Le Dr Marie Castets est chercheuse à l’INSERM. Elle co-dirige avec le Pr JY Blay une équipe dédiée à l’étude des cancers de l’enfant et de l’adolescent au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon. A l'occasion de Septembre en or, elle explique ses travaux, ses difficultés et pourquoi elle est favorable à la démarche d'associations telles qu'Aidons Marina, Eva pour la vie ou le sourire de Lucie, qui souhaitent que l'Etat vote une loi en faveur de la recherche sur les cancers et maladies incurables de l'enfant.

Dr Marie Castets, vous avez décidé d’orienter vos travaux de recherche sur les cancers de l’enfant. Pourquoi ?

"J’ai longtemps travaillé sur les cancers de l’adulte mais nous avons décidé il y a quelques mois de mettre en place ce programme de recherche axé sur l’étude des cancers de l’enfant. Pourquoi ? Parce que malgré les progrès spectaculaires réalisés entre les années 1970 et 2000 dans la prise en charge des cancers de l’enfant et de l’adolescent, 500 enfants et adolescents décèdent toujours chaque année de cancers en France. Il existe donc un besoin de programmes de recherche qui soient dédiés à la compréhension des mécanismes qui induisent la transformation de cellules normales en cellules tumorales chez ces enfants et adolescents. C’est ce que l’on appelle la recherche fondamentale, et c’est l’objectif de notre programme de recherche."

 

Rencontrez-vous des difficultés financières pour mener à bien vos travaux de recherche ?  Quelle est la part d’aide apportée par les associations et celle des structures dépendant de l’Etat ? Qu’en pensez-vous ?

"Pour mettre en place ce programme de recherche, nous avons nécessairement eu besoin de financements, à la fois pour couvrir les salaires du personnel qui travaille sur ce projet et les frais de fonctionnement. Le soutien des associations a été absolument décisif puisque à l’heure actuelle nous sommes financés quasiment exclusivement par des fonds associatifs. Il est évident que des financements supplémentaires de l’état seraient un plus pour permettre l’amorçage de tels projets de recherche et pour assurer leur consolidation, et aller de ce fait plus vite et plus loin dans la compréhension des bases moléculaires des cancers de l’enfant et de l’adolescent. Ceci permettrait d’accélérer les découvertes et le développement de thérapies ciblées, qui pourraient découler de la compréhension de ces mécanismes."

 

Plusieurs associations, telles qu'Eva pour la vie ou Aidons Marina vous soutiennent financièrement dans vos travaux. Quelles avancées cela vous a-t-il permis de faire ?

"Nous avons notamment bénéficié du soutien des associations Eva pour la Vie, Aidons Marina et le Sourire de Lucie. Ce soutien financier nous a permis de recruter un doctorant qui travaille actuellement sur un projet de recherche dont l’objectif est de déterminer pourquoi et comment les cellules tumorales résistent au déclenchement d’un processus appelé mort cellulaire dans le cas d’un cancer appelé rhabdomyosarcome."

Ces associations s’investissent auprès des pouvoirs publics, dans l’objectif d’obtenir la création d’un fonds dédié à la recherche sur les cancers et maladies incurables de l’enfant, ainsi qu’une amélioration de l’aide aux familles. Que pensez-vous de cette démarche ?

"Il est évident que la création d’un fond qui serait dédié au financement de la recherche sur les cancers de l’enfant et l’adolescent serait un plus pour aller plus vite et plus loin en la matière et pour accélérer les découvertes. Plus on cherche, plus on a de chances de trouver et de comprendre les mécanismes qui sont à l’origine de la formation de ces cancers, et de leur résistance aux traitements. Ces financements pourraient être utiles à la fois pour développer de nouveaux projets de recherche, pour pérenniser ceux qui sont en place et leur permettre de prendre de l’essor, mais également pour développer un certain nombre d’outils dont a besoin la communauté scientifique dans son ensemble. Un gros effort est fait par la communauté scientifique pour se structurer et collaborer, et la création d’un fond dédié à la recherche sur les cancers de l’enfant et de l’adolescent permettrait de mettre en place des dispositifs utiles à l’ensemble des chercheurs et des cliniciens."

Plus d'infos : www.evapourlavie.com

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