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Par Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires - SOLAAL - Publié le 8 novembre 2018 - 10:52 - Mise à jour le 8 novembre 2018 - 13:00
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Interview de Marie-Martine LIPS, présidente du CNCRESS

« La lutte contre le gaspillage alimentaire s’inscrit parfaitement dans la dynamique de l’économie sociale et solidaire (ESS), tant par son apport en matière de transition écologique que par son utilité sociale. » selon Marie-Martine LIPS, présidente du CNCRESS.

Interview de Marie-Martine LIPS, présidente du CNCRESS
Interview de Marie-Martine LIPS, présidente du CNCRESS

Quels sont les objectifs du mois de l’ESS ?

Le mois de l’économie sociale et solidaire est une initiative portée par le réseau des chambres régionales de l’ESS depuis plus de 10 ans, et qui permet de faire connaitre cette forme d’économie ambitieuse, dynamique et respectueuse de l’humain et de l’environnement. Ce sont plus de 2000 événements qui seront relayés partout dans le territoire, en métropole mais aussi en outre mer pendant le mois de novembre dans tous les secteurs (industrie, social, santé, énergie, distribution alimentaire, recherche médicale etc.) Alors qu’elle possède de nombreux atouts pour répondre efficacement aux crises, et porter une vision plus démocratique et collective, l’ESS manque à être connue du grand public. Le mois de l’ESS est pour nous une occasion d’aller à la rencontre des citoyens et de créer des échanges entre différents acteurs d’un même territoire.

Quels sont les thèmes principaux de ce mois 2018 ?

En parallèle du mois de l’ESS, nous avons créé quatre prix, qui viennent  récompenser les initiatives les plus audacieuses en fonction de différents thèmes : l’utilité sociale, la transition écologique, l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi qu’un prix coup de cœur qui sera décerné par le public entre les différents finalistes, par le vote des internautes sur le site des prix jusqu’au 21 novembre.

Le premier prix récompense la dimension d’utilité sociale portée par les différents acteurs de l’ESS à travers des actions innovantes qui illustrent les valeurs positives du collectif, tant dans la décision que dans l’action, de la solidarité, tant dans l’organisation interne que dans ses impacts, sur son environnement.

Le prix Egalité s’inscrit à la fois dans une volonté de valoriser des initiatives concrètes portées par les acteurs de l’ESS dans les territoires visant à réduire les inégalités mais également dans un souci d’exemplarité interne, à l’appui de la création de notre observatoire des inégalités entre les femmes et les hommes. L’égalité entre les femmes et les hommes est inscrite dans les textes depuis plus de 30 ans, pourtant force est de constater que, dans les faits elle n’est pas encore acquise, et l’ESS est loin d’être exempte de ces problématiques (par exemple 41,3 % des femmes sont à Temps Partiel, contre 30,4% hors ESS).

Enfin, le prix de la transition écologique concerne les initiatives concrètes qui cherchent à participer à la durabilité de notre économie et à créer des emplois : économie circulaire, réemploi, mobilité douce, éco-construction et rénovation, énergies renouvelables, éducation à l’environnement. Ce prix illustre également l’engagement du CNCRESS dans le long terme à travers la signature d’un accord avec l’ADEME.

Comment, selon vous, la lutte contre le gaspillage alimentaire peut-elle s’inscrire dans cette dynamique ? 

La lutte contre le gaspillage alimentaire s’inscrit parfaitement dans cette dynamique, tant par son apport en matière de transition écologique que par son utilité sociale. Que ce soit par des actions autour des fruits et légumes moches qui, au lieu d’être jetés, sont soit vendus moins cher, soit utilisés par des associations pour être cuisinés, soit par le don de produits à des associations d’aide aux plus démunis, qu’ils soient non consommés par des collectivités ou collectés auprès des producteurs et des marchés de gros, et bien d’autres actions, la lutte contre le gaspillage alimentaire participe de la prise de conscience collective que l’on ne peut plus faire n’importe quoi avec les produits alimentaires et apprendre à consommer mieux et produire autrement pour le bien de notre planète et de ses habitants. SOLAAL participe de cette dynamique.

Marie-Martine LIPS, présidente du CNCRESS 

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