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Par MADERA - Mission d'Aide au Développement des Economies Rurales en Afghanistan - Publié le 20 novembre 2018 - 14:02 - Mise à jour le 25 novembre 2022 - 17:03
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MADERA - Mission d'Aide au Développement des Economies Rurales - est une association qui œuvre à l'insertion socioprofessionnelle des personnes Bénéficiaires de la Protection Internationale (BPI) dans les zones rurales et périurbaines de France.

MADERA
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MADERA est une association qui est intervenue pendant plus de 30 ans en Afghanistan, jusqu’à son départ définitif en 2019 pour des raisons sécuritaires et financières. Forte de son expérience acquise depuis 1988 en Afghanistan, notamment sur l’intégration des personnes exilées qui partaient en Iran et au Pakistan et revenaient par la suite en Afghanistan, MADERA met maintenant à profit son savoir et ses connaissances spécifiques, notamment en matière de dynamiques rurales sociales et économiques et sur les exilés afghans, en se plaçant comme facilitateur d’intégration des personnes réfugiées sur le territoire français. 

En 2020, MADERA a démarré le Projet Ali Jan (PAJ), portant sur l’intégration socioprofessionnelle des personnes exilées en zones rurales et périurbaines.

Depuis le déploiement de son action sur le territoire français , MADERA a fait plusieurs constats quant à la situation des réfugiés dans le pays et à l’environnement dans lequel ils évoluent : 

  • Les villes sont saturées et les conditions de vie y sont parfois précaires : Les réfugiés restent concentrés dans les grandes villes, notamment à Paris. Ils sont confrontés à un système d’hébergement insuffisant, et vivent parfois dans des conditions indignes. Selon le schéma national d’accueil des demandeurs d’asile et d’intégration des réfugiés, l’Ile-de-France concentre 46% des demandes d'asile pour 19% de capacités en logement au sein du dispositif national d’accueil. La situation en Ile-de-France et dans les grandes métropoles françaises (Lyon, Marseille) pousse d’ores et déjà les réfugiés en dehors des grandes villes, où le coût de la vie est moins cher, l’attente pour des logements sociaux moins longue. 
  • Un manque d’opportunités professionnelles conformes aux envies et compétences des réfugiés : Selon les données de l’enquête ELIPA 2 du Ministère de l’Intérieur, les conditions de travail des réfugiés en France sont “précaires, instables et insatisfaisantes”, notamment du fait d’un déclassement professionnel - il est difficile pour les réfugiés de trouver un travail similaire à la carrière entamée dans leur pays d’origine. Si 10 % des réfugiés exerçaient une profession intellectuelle dans leur pays d’origine, ils ne sont que 2 % à poursuivre dans cette voie une fois leur statut accordé. Un réel travail d’élaboration de projet professionnel et de suivi personnalisé est à réaliser avec les réfugiés. 
  • Les zones rurales et périurbaines sont méconnues : Bien que le monde rural et périurbain offre des cadres de vie durables et des opportunités professionnelles dans diverses branches, ces zones restent méconnues des personnes réfugiées, considérées comme des lieux isolés, réfractaires à l’arrivée de nouveaux habitants et éloignées des dynamiques culturelles et sociales existantes dans les grandes villes. Ces idées reçues ou encore les a priori de certaines personnes résidant dans les zones rurales  sur le public réfugié sont des freins à l’insertion. Par ailleurs, le nouveau Schéma national d’accueil des demandeurs d’asile et d’intégration pour 2021 - 2023 sollicite les collectivités en région pour désengorger la région parisienne, notamment en matière de logements. 

Par ailleurs, nul n'ignore que trouver un travail en tant que réfugié est difficile et pourtant, plus que nécessaire. Après avoir passé pour certains presque 24 mois en tant que demandeur d’asile - c’est-à-dire sans avoir pu travailler - les personnes réfugiées sont plus qu’impatiente de travailler. Toutefois, elles se heurtent à d’autres défis. 

Selon une étude de l’Institut français des relations internationales en 2021, seuls 42% des personnes réfugiées installées en France réussissent à trouver un emploi un an après l’obtention de leur statut (avec de grandes disparités selon le sexe, la nationalité, le niveau de diplômes, etc). En mai 2021, la Direction générale des étrangers en France publiait ces chiffres à l’occasion de sa lettre d’information L’Infos Migrations : Un actif sur dix en France est immigré ; Or, le taux de chômage de ces derniers est deux fois plus élevé que celui des actifs non immigrés. De plus, il est noté que l’accès à l’emploi pour les non-européens est encore plus difficile, avec un taux de chômage à 21,3% contre 15,3% pour l’ensemble des immigrés et 8,3% pour les non-immigrés. Les freins sont multiples : difficultés à faire reconnaître les diplômes, barrière de la langue, absence de réseau, peu mobile, fracture numérique, bagages psychologiques importants… 

Face à ces nombreux constats, MADERA intervient sur 3 axes : 

  • La sensibilisation : à travers des ateliers ou l'organisation de séjours d'immersion 
  • L'accompagnement : personnalisé et individuel des participants dans l'obtention d'un travail ou d'une formation et d'un logement en région 
  • La fédération : des acteurs associatif du domaine pour une dynamique commune 
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