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Interview d'Henri Rouillé d’Orfeuil pour RESOLIS

« La lutte contre le gaspillage est doublement intéressante : d’une part, par la mise en place d’une économie circulaire, d’autre part, par sa contribution à la lutte contre la précarité alimentaire. » selon Henri Rouillé d’Orfeuil, responsable des relations extérieures & Pilote du programme Alimentation chez RESOLIS

Interview d'Henri Rouillé d’Orfeuil pour RESOLIS
Interview d'Henri Rouillé d’Orfeuil pour RESOLIS

Quelle est la mission de RESOLIS ?

RESOLIS souhaite repérer, analyser et faire connaître des actions de terrain qui apportent des réponses à quelques-unes des grandes questions qui se posent aujourd’hui à l’humanité et auxquelles celle-ci doit répondre. Il en va ainsi de notre programme Alimentation responsable et durable  (ARD), qui s’efforce de repérer des initiatives engagées dans des chemins de transition agricole et alimentaire (TAA).  

Mais bien sûr pour pouvoir mener ce travail de repérage et d’analyse des initiatives et pour pouvoir les caractériser comme des initiatives de transition, notre programme ARD a dû s’accorder sur une définition de la TAA. Cette définition s’appuie sur les défaillances de plus en plus apparentes et partagées du système alimentaire, aujourd’hui dominant, un système  largement mondialisé et agro-industrialisé. Pour nous la TAA doit permettre un rééquilibrage du système alimentaire, ce qui nécessite de promouvoir et de suivre une triple évolution : une reterritorialisation du système alimentaire, une évolution agro-écologique de la production agricole et l’affirmation d’une démocratie alimentaire. Cette dernière évolution correspond à la fois à la marche vers des gouvernances inclusives de l’alimentation et vers une « alimentation solidaire », permettant de garantir à tous une alimentation de qualité.  

Depuis cinq ans, nous collectons des informations sur de telles initiatives portées par des acteurs des chaines agricoles et alimentaires, mais aussi sur les mesures de politiques publiques spécifiquement dédiées à la TAA. Pour ce faire nous collaborons avec des groupes d’étudiants. Nous travaillons actuellement sur un échantillon de 450 initiatives. Nous avons très vite repéré SOLAAL et son action en faveur d’une lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaires, donc pour une « alimentation solidaire ».  

Quels sont vos engagements en termes de lutte contre le gaspillage alimentaire ?

La lutte contre le gaspillage est doublement intéressante : d’une part, par la mise en place d’une économie circulaire, d’autre part, par sa contribution à la lutte contre la précarité alimentaire. Nous recherchons donc à repérer des initiatives menées dans ce domaine qui contribuent à la TAA, c’est-à-dire qui allient ce surplus considérable d’offre alimentaire avec les besoins des personnes en situation de précarité alimentaire. Nous considérons que ces personnes doivent être au cœur cette double lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaires. De ce point de vue, nous suivons avec attention l’action exemplaire de SOLAAL 

Quels sont vos projets ?

Nous avons défini des perspectives stratégiques pour les cinq prochaines années. Elles s’appuient sur les résultats des actions menées depuis cinq ans. Nous voulons donner la priorité à la mise en œuvre d’une « Pédagogie de la TAA », reposant sur un triptyque Observation de la TAA/Accompagnement des acteurs de la TAA/capitalisation et valorisation des données et enseignements accumulées. Nous comptons utiliser cette pédagogie dans des actions de coopération d’envergure avec trois grandes organisations de collectivités territoriales : la fédération des parcs naturels régionaux de France, Régions de France et France urbaine. 

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