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Par Carenews INFO - Publié le 8 octobre 2019 - 13:30 - Mise à jour le 10 octobre 2019 - 09:11
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Mal-logement en Île-de-France : les chiffres à retenir

La fondation Abbé Pierre a rendu public son éclairage sur l’état du mal-logement en Île-de-France. Et montre que si l’Île-de-France est la région la plus riche du pays, elle compte aussi le plus grand nombre de personnes mal logées. 

Mal-logement en Île-de-France : les chiffres à retenir
Mal-logement en Île-de-France : les chiffres à retenir

 

 

 

 

> 1/3 des personnes mal-logées se trouvent en Île-de-France

 

Si c’est en Île-de-France que le niveau de vie médian est le plus élevé, il s’agit également de la région qui concentre les plus fortes disparités : la fondation Abbé Pierre souligne ainsi dans son rapport publié le 8 octobre 2019 que la proportion de ménages pauvres y a augmenté deux fois plus vite qu’en France métropolitaine entre 2004 et 2012. Dans cette région, une location dans le parc privé est pourtant 52 % plus chère que la moyenne française. Et parmi les 4 millions de personnes mal logées dans notre pays, 1,2 millions vivent en Île-de-France — laquelle ne représente en comparaison « que » 18,2 % de la population nationale.

 

> 63 % des situations de surpeuplement concentrés dans la région

 

Autre constat de la fondation Abbé Pierre : le « surpeuplement accentué » (soit quand il manque deux pièces ou plus au logement) a connu une augmentation « inédite » de 25 % en Île-de-France entre 2006 et 2013. Il concerne désormais 136 000 ménages, majoritairement modestes : 40 % des ménages à bas revenus sont touchés contre 19 % pour l’ensemble. Le rapport évoque la responsabilité des logeurs, qui organisent parfois cette suroccupation pour augmenter la rentabilité de leurs biens. 

 

> 41% des expulsions locatives effectives sont réalisées en Île-de-France

 

La région est la plus concernée par les expulsions, puisqu’elle comptabilise 26 % des décisions de justice prononçant l’expulsion et 41 % des expulsions effectives du territoire national, selon les données 2017 de la DRIHL. Une expulsion locative dont plus personne n’est aujourd’hui protégé, déplore la fondation Abbé Pierre : les personnes âgées, les personnes souffrant de graves handicaps ou celles sous tutelle sont notamment concernées.

 

> Deux millions de passoires thermiques

 

Le mal-logement dans la région s’exprime aussi dans la qualité des biens occupés. La performance énergétique des logements franciliens laisse pour le moins à désirer, la fondation soulignant que près des deux tiers des résidences principales franciliennes sont énergivores (performance énergétique classée E) voire très énergivores (F ou G). L’Île-de-France rassemble ainsi un quart du nombre total (7 millions) de « passoires thermiques » en France. 

 

> Objectif : 70 000 logements supplémentaires par an

 

Pour rattraper le manque accumulé et faire face à la hausse de la population, il faudrait 70 000 logements supplémentaires par an en Île-de-France d’ici 2030. Cette évaluation, réalisée en 2010 par le Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) et la loi du Grand Paris, n’est pas encore une réalité malgré le dynamisme de la région, où 81 000 logements ont certes été construits en 2018. Mais un retard a été pris depuis cette estimation, et la fondation Abbé Pierre met en avant « des incertitudes liées au contexte de financement du logement social »

 

> Occuper, rénover, construire

 

Les axes de travail évoqué par la fondation dans son éclairage régional sont triples : elle mentionne les logements inoccupés (26 % des logements se trouvant dans les quatre arrondissements centraux de la capitale en 2015), mais aussi la nécessité d’accélérer la rénovation et la construction de logement en Île-de-France. 

 

À son échelle, la fondation Abbé Pierre gère des lieux d’accueil et soutient environ 200 projets franciliens par an d'associations et d’opérateurs de la lutte contre l’exclusion et le mal logement. Près de la moitié des subventions qu’elle attribue en Île-de-France — d’ un montant annuel allant de 4,5 à 5,5 millions d’euros — va ainsi au programme Toits d’abord, qui a permis la mise à disposition de 500 logements sociaux dans la région en 3 ans. Un apport crucial pour des centaines de personnes mal logées en Île-de-France.

 

 

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