Selon les derniers chiffres disponibles de l’Organisation internationale des migrations (OIM), au 27 octobre au moins 206.182 ressortissants de 19 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre étaient rentrés au pays du fait de la crise libyenne. Toutefois, les mou- vements transfrontaliers se sont progressivement taris, très peu de nouvelles arrivées été enregistrées aux points de passage avec le Niger et aucune avec le Tchad courant octobre. Au total, l’OIM a enregis- tré depuis le début de la crise le retour de 94.062 Nigériens, 82.159 Tchadiens, 11.329 Ghanéens et 11.032 Maliens. Les 15 autres nationalités représentent moins de 7.600 retours. Il s’agit là des chif- fres des personnes enregistrées ou assistées par l’OIM. Certains, notamment Nigériens et Tchadiens, ont pu rentrer par eux-mêmes sans être enregistrés. En outre, au début de la crise, plusieurs pays avaient organisée eux-mêmes le rapatriement d’une partie de leurs ressortissants.
L’OIM a publié en octobre un rapport d’ensemble sur sa réponse humanitaire à la crise7. L’OIM y rappelle l’impact financier pour les communautés d’ori- gine des migrants de la perte des revenus dus aux transferts de fonds combiné à l’impact sur la sécuri- té alimentaire des communautés d’accueil, en cas de retours massifs. L’OIM indique avoir placé les pays d’Afrique sahélienne sous surveillance du fait des risques d’insécurité alimentaire et du potentiel d’instabilité que représentent ces retours. L’OIM précise avoir dépensé, au 30 septembre, plus de US$85,1 millions au titre de la crise. L’OIM a reçu au même titre près de $105 millions dont $4.375.947 du CERF, qui lui ont été alloués entre mars et mai . En outre, plus de $20 millions ont été alloués en nature.
Par ailleurs. L’OIM a publié fin octobre une autre étude portant sur les besoins de réintégration au Niger des quelque 90.000 migrants rentrés de Libye, principalement de jeunes hommes sans diplômes. L’organisation souligne la nécessité urgente de four- nir une aide globale à la réintégration, aux rapatriés et à leurs familles, qui comptaient sur les rapatrie- ments de fonds pour leur survie avant la crise li- byenne. Pour l’OIM, cette étude démontre la nécessi- té de mettre en place un éventail de possibilités de réintégration, y compris, à court terme, sous forme d'aide en nature ou de petits crédits pour aider les rapatriés et leurs familles. A plus long terme, il fau- dra mettre en œuvre des projets qui aident à stabili- ser les communautés.
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