Amnesty International s'insurge des hommages au roi Abdallah d'Arabie saoudite
Plusieurs chefs d'Etat se sont rendus à Ryad pour rendre hommage au roi Abdallah d'Arabie saoudite décédé le 22 janvier. Un comportement qui ne plaît pas à la branche française d'Amnesty International.
David Cameron, Barack Obama, François Hollande... de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, entre autres de pays démocratiques, se sont rendus à Ryad, capitale saoudienne, pour présenter leurs condoléances à la famille du roi Abdallah décédé à l'âge de 90 ans.
Mais comme le révèle France Info, ces hommages ne sont du goût de la branche française de l'ONG de défense des droits de l'Homme d'Amnesty International. Sa présidente Geneviève Garrigos regrète que les nombreuses violations du droit humain ne soient que " très rarement dénoncées ". La militante associative va jusqu'à parler de " durcissement " des conditions des défenseurs des droits et des prisonniers politiques. Et d'ajouter : " Il serait temps que la France ait beaucoup plus d'exigence en la matière. "
Comme le fait remarquer Geneviève Garrigos, le nouveau roi Salmane (demi-frère d'Abdallah) s'inscrit dans la continuité et ne devrait pas être à l'origine d'un mouvement réformiste. " Si nous comprenons tout à fait que les pays et les chefs d'Etat entretiennent des relations diplomatiques fortes, celles-ci ne doivent pas se limiter uniquement aux questions d'intérêt économique ou de lutte contre le terrorisme mais elles doivent aussi mettre en avant la défense des droits humains ", explique-t-elle au micro de Marie Campistron.
Il y a quelques jours, le blogeur Raif Badawi a reçu ses cinquante premiers coups de fouet. 950 autres l'attendent. Son tort : avoir mis en ligne un forum pour débattre de la place des autres religions que l'islam dans le pays.
Crédit : BOHRER, David/Flickr. 2005, Texas.
