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Par FONDATION DE LA 2e CHANCE - Publié le 18 septembre 2015 - 13:05 - Mise à jour le 19 septembre 2015 - 10:00
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Les bénévoles des sites-relais : maillon essentiel dans la chaîne de solidarité

Au total, environ 1 000 bénévoles, salariés ou retraités des entreprises partenaires, indépendants ou membres d’associations de seniors-bénévoles, participent à la vie des 60 sites-relais qui constituent le réseau de la Fondation de la 2ème Chance. Une des missions qui peut leur être confiée est celle d'instructeur/parrain. Cela commence par une rencontre en binôme du porteur de projet, les instructeurs étudient le dossier et l’évaluent selon les critères de la Fondation puis rédigent un rapport qui permettra au Comité d'Agrément de prendre sa décision. C’est ainsi qu’ils participent au processus de sélection des candidats. En signant une charte de parrainage et en s’engageant à exercer un suivi du lauréat tout au long de son projet de formation ou de création/reprise d’entreprise, et jusqu’à sa réalisation, le bénévole, entre alors dans le rôle de parrain/marraine : il met en place un accompagnement humain et technique (conseils, expertise, mises en relations…). A l’appui de sa mission, il transmet régulièrement des comptes-rendus de parrainage au site-relais et au siège. Danielle Sourbès, instructrice marraine du site-relais de Toulouse, nous parle de son expérience.

Les bénévoles des sites-relais : maillon essentiel dans la chaîne de solidarité
Les bénévoles des sites-relais : maillon essentiel dans la chaîne de solidarité

« Salariée de l’entreprise Orange http://www.orange.com, fin 2009 j’ai souhaité bénéficier du dispositif Temps Partiel Seniors proposé aux salariés à quelques années de la retraite. Ce dispositif  me permettait de travailler à 50% jusqu’à mon départ au 1er  janvier 2013.

L’entreprise proposait de faire du «  Mécénat de Compétences » http://www.fondationorange.com/mecenat-de-competences-58 durant ce dispositif. Cela voulait dire être mis à disposition d’une association ou d’une fondation  pour effectuer  notre temps de travail. J’ai choisi la Fondation de la 2ème chance dont le site-relais de Toulouse  est situé dans les locaux de mon ancien service.

J’ai connu  la Fondation  par l’intermédiaire  d’anciens collègues qui étaient et sont toujours pour la plupart dans l’équipe de bénévoles. Je citerai Michel Cazes  et Christian Hot.

J’ai assisté sur le site à une instruction de dossier et, séduite,  j’ai décidé de me lancer  dans cette aventure, qui comportait également la partie animation du site, en qualité d’adjointe du Délégué du site.

Très rapidement j’ai commencé à vouloir m’impliquer dans l’instruction des dossiers. Des bénévoles,  Anne-Marie Sabaut, Anne-Marie Pujol, Martine Cazes, Pierre Costes, m’ont proposé d’instruire des dossiers avec eux. Quand  je me suis sentie sûre de moi, j’ai pris un dossier de candidature comme référente avec l’un d’entre eux et depuis,  je «forme» avec plaisir les nouveaux bénévoles qui arrivent dans l’équipe.

Ces parrainages sont importants pour moi et, malgré un peu de stress, ils m’apportent de grandes satisfactions.  Ma joie est immense d’annoncer par  téléphone aux lauréats les résultats positifs du Comité d’Agrément et de partager leur bonheur.  L’inverse est plus difficile, mais en général justifié et donc j’essaie de trouver les bons arguments pour les réconforter.

Chez Orange,  je travaillais dans un service de Ressources Humaines, mais uniquement sur  des dossiers et je n’avais jamais été confrontée au monde de la précarité.

Dans ce rôle de parrainage, il m’arrivait parfois au début d’être émue quand le candidat évoquait son accident de parcours de vie et  sa grande précarité.  Depuis, j’ai pris du recul et je supporte mieux les situations difficiles. Il m’arrive de dire aux personnes de voir avec d’autres associations comme Le Secours Populaire, la Croix Rouge ou les Restos du cœur qui peuvent aussi les aider.

Dans certains parrainages, qui peuvent durer 3 ans, comme par exemple une formation d’infirmière, des liens forts s’instaurent  et peuvent  perdurer dans le temps. Pour une de mes lauréates,  Frédérique,  le parrainage s’est terminé avec la remise du diplôme dans l’école où elle avait suivi sa formation d’infirmière. C’était seulement la 3ème fois que nous nous rencontrions physiquement en 3 ans. Pour elle, comme pour moi, l’émotion était importante. Elle était loin et très prise par sa formation, nos échanges se faisaient essentiellement  par téléphone ou par mail. Elle savait qu’elle pouvait faire appel à moi quand elle en avait besoin.  Parfois,  je devais  lui venir en aide, à d’autres moments elle avait juste besoin d’une oreille attentive et bienveillante.

Récemment, avec Pierre Costes, nous avons passé un moment devant un thé avec Emilie, une lauréate de 2012 qui était toute heureuse et fière de nous présenter son bébé. Ce parrainage, comme d’autres que je ne peux pas tous citer, a été très agréable.

Dans cette mission, ce qui est enrichissant, c’est aussi de rencontrer des candidats de toutes cultures. A la retraite, il est important pour moi de ne pas rester isolée et de garder un lien social, et d’ailleurs, des personnes côtoyées lors d’activités physiques comme la marche ou des amies ont rejoint l’équipe de bénévoles.

Les parrainages des dossiers de créations d’entreprise sont très différents de ceux de formation. J’aime rencontrer les lauréats sur les lieux de créations et/ou de vente des produits fabriqués : les gâteaux à la broche de Philippe Gygi dans les Hautes Pyrénées, les fromages de chèvres de Marc Quaglino dans les Corbières …

Je suis très fière de parler autour de moi de mon bénévolat auprès de la Fondation de la 2ème Chance, et de  partager les  résultats avec les autres bénévoles et les représentants des organismes sociaux, même si parfois certaines situations sont difficiles. »

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