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Par Association MEDINA - Publié le 3 août 2016 - 15:00 - Mise à jour le 3 août 2016 - 19:00
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Agir contre le siège d'Alep

Il y a quelques semaines, la communauté internationale s’est émue de la situation des habitants des villes et villages syriens assiégés. A la suite des pressions qui ont alors été exercées sur Damas, des convois humanitaires ont pu, non sans difficulté, accéder à certaines zones. Il s’agissait des premiers depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Ces efforts semblent désormais vains alors que, depuis deux semaines, le régime syrien, appuyé par Moscou, assiège Alep Est dans le silence le plus complet.

Ce sont aujourd’hui trois cent mille personnes qui sont enfermées dans les ruines de cette grande ville, privées de vivres, d’eau potable, de médicaments, soumises à une terreur quotidienne, survivant dans des conditions terribles ou mourant de faim et de leurs blessures.

Les promesses faites par la Russie d’ouverture de couloirs ne sont pas une avancée mais un piège, car ce sont les forces russes elles-mêmes qui ont permis le bouclage d’Alep Est. La Russie s’apprête à traiter les survivants d’Alep aujourd’hui comme elle a traité ceux de Grozny il y a quinze ans.

Les Etats occidentaux, l’Europe, les Etats-Unis, qui ne peuvent ignorer cette situation, doivent s’imposer face à Damas et Moscou et agir de toute urgence pour obtenir la levée immédiate et sans conditions du siège d’Alep Est, afin d’éviter la survenue d’une catastrophe humanitaire d’une ampleur sans précédent.

Un contrôle rigoureux des avancées obtenues doit être exercé ; des observateurs indépendants doivent être dépêchés sur le terrain pour constater la réalité des faits ; les voies d’accès doivent être sécurisées afin que les ONG puissent venir en aide sans délai aux civils menacés, et que ceux-ci puissent enfin circuler librement.

D’une façon générale, nous alertons sur le risque de survenue imminente d’autres catastrophes humanitaires en Syrie, par exemple dans la région d’Idlib, au cas où les acteurs occidentaux ne sauraient prendre fermement position et obtenir l’application du Droit humanitaire ainsi que des résolutions émises en décembre 2015 par le  Conseil de sécurité de l’ONU au sujet  de la protection des civils syriens.

La Coalition doit quant à elle s’attacher en premier lieu à ce que les bombardements menés contre les positions de l’état islamique ne mettent pas en danger la vie des civils des zones visées ; et à ce que des dispositifs soient prévus pour permettre la prise en charge des déplacés internes engendrés par ces bombardements.

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