Portrait de Stéphane de Freitas, créateur du réseau social solidaire Indigo
Stéphane de Freitas, descendant d'immigrés portugais originaire de Seine-Saint-Denis, n'a qu'une idée en tête depuis quelques années : retisser le lien social, dans une société décousue et fracturée. Il a pour cela créé Indigo, une plateforme d'échange solidaire qui sera lancée en novembre. Portrait.
Un jeune homme engagé en faveur du lien social
Stéphane de Freitas, 30 ans, a connu un parcours hors norme. À 16 ans, il intègre un cursus sport-études au lycée Notre-Dame de Boulogne. Dans cet établissement parisien renommé, il côtoie majoritairement des jeunes issus de milieux huppés. Ce qui l'amène à se sentir constamment en décalage social, du fait de ses origines modestes. Après être devenu basketteur professionnel, puis avoir repris ses études et décroché un master en droit et un diplôme de commerce, il décide de fonder La Coopérative Indigo en 2012, une association œuvrant pour une société plus collaborative. C'est après avoir découvert que « 80 personnes dans le monde détiennent autant que 3,5 milliards d’humains »qu'il décide de créer le réseau social solidaire Indigo.
Des Digos pour « acheter » des biens et des services
Le principe du réseau Indigo est simple : recréer du lien social à travers l'échange de biens et de services. Stéphane a imaginé un nouveau système de « paiement », basé sur le Digo. Cette « Monnaie de la Générosité » se gagne en offrant de son temps et des biens à ceux qui en ont besoin. Elle peut ensuite s'échanger contre d'autres objets et services. Une campagne de crowdfunding a permis à Stéphane de récolter 25 000 € et de mettre au point une application sur smartphone, visant à localiser les membres de la communauté à la recherche d'un bien ou d'un service. Indigo devrait être disponible en France en novembre, avant d'être lancé en Côte d’Ivoire, au Portugal et en Grèce.