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Par Carenews PRO - Publié le 15 décembre 2016 - 10:24 - Mise à jour le 9 janvier 2017 - 08:41
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[ITW] Frédéric Rouzaud, Fondation Louis Roederer : un mécénat discret et pointu

Le Tour de France des Mécènes de l’ADMICAL s’est choisi un prestigieux, mais discret parrain : le président de la Fondation Louis Roederer, Frédéric Rouzaud. Créée en 2011, la Fondation Louis Roederer œuvre pour le rayonnement de l’art contemporain et soutient la création artistique contemporaine en facilitant sa rencontre avec le public. Elle est le mécène d’expositions de la BNF, du Palais de Tokyo et du Grand Palais. Amateur avisé et passionné d’art contemporain et de photographie, Frédéric Rouzaud défend un mécénat culturel ciblé et exigeant, au service du public.

[ITW] Frédéric Rouzaud, Fondation Louis Roederer : un mécénat discret et pointu
[ITW] Frédéric Rouzaud, Fondation Louis Roederer : un mécénat discret et pointu

Frédéric Rouzaud, président de la Fondation Louis Roederer, est « honoré et heureux » de parrainer le Tour de France des mécènes de l’ADMICAL, dont le lancement a été inauguré le 1er décembre 2016 à Reims, terre de naissance de la maison de champagne familiale Louis Roederer. Récompensée en 2010 par la distinction républicaine de Grand Mécène de la Culture, la maison Louis Roederer a créé en 2011 sa fondation, dotée aujourd’hui d’un budget de près de 600 000 euros.

Comment la maison Louis Roederer s’est-elle engagée dans le mécénat ?

En 1852 déjà, la maison Roederer a donné à la ville de Reims un bâtiment, qui est devenu les hospices de Reims. Il y a donc des raisons familiales et historiques à notre engagement dans le mécénat. En 2003, nous avons rencontré la Bibliothèque Nationale de France, qui dispose d’un patrimoine inexploité de plus de cinq millions de photographies. Nous avons décidé de l’aider à le mettre en valeur au gré d’expositions. Nous n’avons pas vocation à mettre des œuvres dans nos jardins, nous voulons faire un mécénat au service du public. Le mécénat pour nous, c’est un mélange de passion pour l’art, de création de ponts avec notre métier d’artisans du vin, et la possibilité de rendre un petit peu à la société ce qu’elle nous a donné puisqu’on est à la tête d’un patrimoine exceptionnel de grands vins français.

Il y a cinq ans, nous avons pris la décision de créer une fondation, avec la volonté de structurer et pérenniser notre action, mais aussi d’être indépendants, avec un budget et une équipe dédiée. Nous avons ouvert notre mécénat au Palais de Tokyo et, plus récemment, au Grand Palais.

Comment choisissez-vous les projets que vous soutenez ?

C’est avant tout un choix de passion ! Mais je dirais aussi que nous pratiquons un mécénat assez discret, plutôt orienté vers les institutions culturelles. La production de ces institutions est tellement riche ! Je suis moi-même un amoureux d’art contemporain et de photographie. Nous choisissons des expositions intéressantes, c’est un choix parfois très personnel et très intuitif. S’il y a une ligne directrice, c’est d’allier le maximum de créativité, de donner du sens en terme artistique, et d’aller vers des choix un peu décalés, peu attendus. L’exposition fabuleuse de Seydou Keïta, photographe africain, qui a eu un succès extraordinaire au Grand Palais, réunit tous ces critères.

Comment impliquez-vous les salariés ?

Les salariés sont tenus informés de toutes les actions de la fondation. Nous avons un magazine interne, L’Officiel, qui raconte toute la vie de la maison Roederer mais aussi de la fondation. Ils ont accès à toutes les expositions. Là, par exemple, nous allons faire le pot traditionnel de fin d’année de la maison à la BNF et nous allons leur montrer l’exposition sur le photographe américain Richard Avedon, qui est superbe. À travers la fondation, nous voulons transmettre notre esprit, la culture de notre entreprise. Les actions de la fondation traduisent bien notre recherche d’excellence et de créativité, la volonté de ne pas se reposer sur ses lauriers,  ce que nous appelons dans notre métier la « recherche de l’œuvre ». Cela permet que chacun, à son niveau, soit porteur de ces valeurs-là.

Comment estimez-vous qu’un partenariat est réussi ?

Notre critère, c’est la cohérence. C’est la raison pour laquelle nous avons créé une fondation et décidé de nous mettre non pas derrière un artiste, mais derrière une institution. On peut parfois être taxés d’être trop discrets, nous apparaissons derrière l’institution que nous soutenons et nous sommes parfois peu visibles. Le titre de Grand Mécène de la Culture décerné par le ministère de la Culture, ce n’est pas rien, cela souligne la cohérence de notre démarche. C’est une démarche patiente, de construction, de discrétion, de long terme. Ce qui n’empêche pas d’avoir des choix engagés et forts. Si vous prenez toutes les expositions que nous avons soutenues, il y a cette même originalité, cette créativité …

Quels sont les projets de la Fondation ?

Aujourd’hui, nous sommes très sollicités, nous apprenons à dire « non ». Participer à la culture, l’art, et en particulier la photographie, c’est alimenter la créativité, la recherche d’un certain esthétisme et art de vivre. Nous allons garder la même exigence et continuer à être derrière les institutions que nous soutenons, dans une action au long cours.

 

 

 

 

 

 

 

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