Solidarité : l’égalité homme-femme devient un critère indispensable au Canada
L’égalité homme-femme se situe désormais au cœur de l’aide internationale canadienne. Le gouvernement canadien soutiendra financièrement les pays en développement qui ont une réelle volonté de promouvoir l’égalité entre les sexes.

Un meilleur impact sur la pauvreté et les inégalités
La ministre canadienne du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, vient d’annoncer que l’égalité homme-femme était dorénavant placée au centre de la politique d’aide au développement. Concrètement, le gouvernement canadien ne soutiendra économiquement que les pays en voie de développement qui mettent en place des mesures réelles pour encourager l’égalité homme-femme. « Le Canada cessera de travailler avec ses partenaires qui sont incapables de mettre les femmes au cœur de leurs politiques », martèle la ministre sans pointer aucun pays du doigt. L’annonce a été faite dans le ministère des Affaires mondiales, en présence de plusieurs fonctionnaires et représentants d’ONG internationales.
Une réorientation budgétaire
Cette politique féministe, qui a pour objectif de redonner aux femmes le pouvoir qui leur revient de droit, ne supposera aucune dépense supplémentaire pour le gouvernement canadien. Les 150 millions de dollars qui serviront à soutenir les associations locales engagées dans la lutte contre la pauvreté et l’égalité entre les sexes ne proviendront pas d’une nouvelle enveloppe, mais d’une réorientation budgétaire. « On veut que notre argent ait un plus grand impact sur la pauvreté et sur les inégalités et on pense que la meilleure façon de le faire, c'est vraiment de donner plus de pouvoir aux femmes. » souligne la ministre qui envisage de porter la part de cette aide de 2 % à 15 % du budget de l’aide au développement d’ici 2020.