Aller au contenu principal
Par Chroniques philanthropiques par Francis Charhon - Publié le 3 novembre 2020 - 15:21 - Mise à jour le 3 novembre 2020 - 15:22
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Ne boudons pas les rares bonnes nouvelles : les dons aux associations connaissent une nette hausse

Une bonne nouvelle qui fait du bien : les Français ont été très généreux envers les associations, selon le dernier baromètre de France Générosités. MERCI à tous les généreux donateurs. En fait ce sont deux bonnes nouvelles. Premièrement, le soutien des Français montre que le mot solidarité n’est pas vain devant des événements aux effets dévastateurs sur différentes catégories de population. Cela montre aussi une très grande confiance dans les associations et fondations qui agissent pour faire face.

Crédit photo : iStock.
Crédit photo : iStock.

Nous sommes dans une période inédite : attentats, COVID, chômage et isolement croissants, autant d’éléments qui créent de l'angoisse, de la peur pour l'avenir pour nous et nos proches et, pour certains, du doute sur les capacités de l'État. Il n'y a certainement pas de réponse parfaite face à l'épidémie, les dirigeants doivent composent dans le chemin étroit entre le tout sanitaire, la préservation de l'économie et la sécurité. Une chose est certaine, la cohésion sociale est mise à mal, notre société se fracture gravement ne laissant de choix à ceux qui n’ont plus confiance que de prendre des chemins dangereux à l’encontre de la démocratie. Comme le montrent des études sur les effets de la crise sanitaire, il n’y aura pas de convalescence économique sans un retour de la confiance ainsi qu’un retour à des relations sociales apaisées.

La crise de COVID19 a produit un effet révélateur du rôle du monde associatif. En première ligne dès le début de la crise sanitaire, les associations sont apparues au grand jour comme des actrices clés de l’intérêt général. Dans un contexte de crise de la représentation, elles sont également apparues comme des corps intermédiaires en capacité de réagir avec souplesse et d’expérimenter localement avec créativité et surtout d’agir où personne ne va. C’est cette mobilisation qui a suscité une vague de générosité considérable.

Pourtant nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation paradoxale : la société n’a jamais eu autant besoin de ses associations et celles-ci n’ont jamais été autant en difficulté qu’aujourd’hui. La crise va tuer nombre d’associations, cela ne se verra pas à l'échelle macroscopique mais, dans la vie quotidienne, cela aura des effets délétères sur des dizaines de milliers de personnes dans tous les lieux elles agissaient.

Le nouveau confinement va encore amener des situations dramatiques pour nombre de nos concitoyens avec des besoins d’intervention croissants.

Pour une politique philanthropique ambitieuse

Le secteur de la philanthropie est un antidote puissant pour retisser le lien social à travers toutes les actions de terrain menées auprès de ceux qui en ont besoin. Certes il ne résoudra pas tout mais le Gouvernement, les députés, les responsables de collectivités locales seraient très inspirés de considérer qu’il ne peuvent, seuls, faire face sans s’appuyer sur les acteurs de terrain. Cette reconnaissance ne doit pas être conjoncturelle mais s’inscrire dans une perspective à long terme

On appelle les pompiers quand il y a le feu mais cela est possible de le faire que parce qu’ils sont un corps d’État fonctionnel de façon permanente.

Les entreprises s’adaptent avec flexibilité aux effets du confinement et aux nouvelles formes de travail, elles sont en marche pour trouver des nouveaux modes de management. Cette adaptabilité face aux évènements pourrait être un exemple pour l’État. Il lui faut déléguer un certain nombre de tâches, travailler en partenariat : à lui les dispositifs qu’il est seul à pouvoir initier, à la philanthropie d’agir où il ne peut aller. 

Cette ouverture au tiers secteur nécessite une véritable volonté de mettre en place politique philanthropique ambitieuse dans notre pays non pas considérée comme une charge pour l’État mais comme une des solutions pour la sortie de crise et pour répondre aux besoins des citoyens.

Francis Charhon 

 

 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer