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Par Fondation Alzheimer - Publié le 19 septembre 2019 - 09:44 - Mise à jour le 26 novembre 2019 - 13:19
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Où en est la recherche sur la maladie d'Alzheimer ?

Au début des années 2000, plusieurs essais cliniques destinés à l’identification d’un médicament susceptible de combattre la maladie d’Alzheimer ont été lancés. A ce jour, tous se sont révélés malheureusement négatifs. Il faut avoir conscience que nous avons à faire à une maladie chronique qui débute plusieurs dizaines d’années avant l’apparition des premiers signes, et de plus qui touche l’organe le plus complexe de notre organisme : notre cerveau, dont nous commençons à peine à découvrir le fonctionnement. Néanmoins, la recherche sur la maladie d’Alzheimer a massivement progressé au cours de 15 dernières années. De nombreuses avancées scientifiques ont pu être réalisées ces dernières années qui permettent aujourd’hui de mieux comprendre et mieux diagnostiquer la maladie d’Alzheimer, de mieux suivre son évolution, d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. C’est aussi grâce à ces avancées de la recherche que nous savons aujourd’hui qu’il est possible de mettre en place une prévention efficace afin de retarder l’apparition des premiers signes de la maladie.

/ QUELLES SONT LES AVANCÉES DE LA RECHERCHE SUR LA MALADIE D’ALZHEIMER ?

Une des principales découvertes de ces 15 dernières années est le constat que la maladie d’Alzheimer débute plusieurs dizaines d’années avant l’apparition des premiers symptômes. En effet, le processus pathologique commence au centre du cerveau dans une petite région appelée hippocampe et qui intervient dans les mécanismes de mémorisation. Pendant cette phase totalement asymptomatique, les chercheurs ont découvert que le cerveau luttait par différents mécanismes contre la progression de la maladie. Puis après des années de lutte, la maladie finit par l’emporter et c’est alors qu’apparaissent les premiers signes.

De nombreuses études ont permis de comprendre en partie comment notre cerveau pouvait lutter ouvrant un vaste champ à la prévention. L’objectif est d’aider notre cerveau et notre organisme à combattre la maladie. En effet, tout le monde ne développe pas les premiers signes de la maladie au même âge. Certains vont la développer plus tard que d’autres, voire même ne jamais la développer de leur vivant, car ils décéderont avant d’autres pathologies fréquentes à ces âges avancés. Des chercheurs ont ainsi pu identifier les facteurs et les comportements des individus qui développaient leur maladie tard et en ont extrait différents rituels permettant de mettre en œuvre dès à présent une prévention active.

Sur le plan diagnostic, les chercheurs ont découverts des outils qui leur permettent de diagnostiquer l’existence d’une maladie d’Alzheimer non encore symptomatique à l’aide d’outils appelés biomarqueurs. Il s’agit de modifications biologiques de certains paramètres et structures cérébrales associées à terme avec une augmentation du risque de développer une maladie d’Alzheimer. Aucun de ces biomarqueurs ne permet de diagnostiquer à lui seul l’existence d’une maladie d’Alzheimer sous-jacente mais, pris dans leur globalité, ils permettent d’identifier des individus apparemment sains avec le plus grand risque de développer la maladie. Parmi ces biomarqueurs on peut citer

Les biomarqueurs dosés dans le liquide céphalorachidien prélevé par ponction lombaire

Les modifications des structures cérébrales mesurées par imagerie en résonnance magnétique (IRM)

L’étude de la présence du vivant du patient de marqueurs des protéines caractéristiques de la maladie d’Alzheimer : le peptide bêta-amyloïde et la protéine TAU

Les facteurs de susceptibilité génétique répartis sur l’ensemble du génome

Ces derniers biomarqueurs génétiques sont tout à fait intéressants. En effet comme toute maladie humaine, la maladie d’Alzheimer résulte de l’interaction tout au long de la vie entre des facteurs environnementaux et un individu possédant une certaine susceptibilité à développer la maladie, susceptibilité individuelle gouvernée par son génome. Une équipe de chercheurs français dans le cadre de vastes collaborations internationales a mis en évidence plus de 40 régions génomiques de prédispositions qui sont autant de nouvelles pistes de recherche sur des mécanismes originaux pour découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques qui pourront être à l’origine de nouveaux médicaments.

/ QUELS SONT LES PROJETS PROMETTEURS ?

Parmi les pistes activement suivies par les chercheurs aujourd’hui, on trouve plusieurs champs particulièrement prometteurs :

L’hypothèse de la cascade amyloïde et de la propagation de la protéine Tau : c’est une des hypothèses les plus anciennes sur laquelle la plupart des essais thérapeutiques en cours portent. Leur objectif est d’éliminer le plus tôt possible la protéine bêta-amyloïde du cerveau en utilisant des anticorps. Des essais cliniques devraient être publiés au cours du premier semestre 2020 pour analyser l’impact de ces médicaments chez des sujets asymptomatiques porteurs de formes génétiques rares à début précoce (Essai DIAN-TU). D’autres essais commencent sur l’élimination des protéines Tau anormales pour lesquels nous n’aurons pas d’études d’efficacité avant plusieurs années.

L’étude de l’immunité innée qui intervient dans la résistance du cerveau et de l’organisme à la maladie est un sujet qui est apparu grâce aux découvertes des facteurs de susceptibilité génétique dont un certain nombre codent pour des protéines impliquées dans ces mécanismes immunitaires. Compte tenu des avancées majeures thérapeutiques de l’immunologie en médecine, l’étude de ces mécanismes pourrait être significativement accélérée.

L’étude de la neuroprotection est aussi un champ très prometteur. Ce mécanisme beaucoup plus général et applicable à de nombreuses maladies neurologiques pourrait également bénéficier à la maladie d’Alzheimer. Il consiste à renforcer les capacités de résistance des cellules de notre cerveau aux agressions.

Toutes ces recherches prennent du temps, notamment à cause du délai d’apparition de la maladie d’Alzheimer et de ses signes cliniques. Mais les chercheurs du monde entier travaillent sans relâche pour pouvoir espérer obtenir des premiers résultats le plus rapidement possible et peut-être enfin trouver des médicaments qui pourront changer l’évolution de la maladie d’Alzheimer, voire même la guérir.

 

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