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Par Imagine for Margo - Children without Cancer - Publié le 29 décembre 2025 - 12:50 - Mise à jour le 29 décembre 2025 - 15:17
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Jade, 23 ans : « Je suis guérie du cancer mais je me bats encore chaque jour »

À 23 ans, Jade est étudiante en 5ème année de médecine. Derrière ce parcours universitaire se cache celui d'une guerrière : diagnostiquée d'un sarcome d'Ewing à 13 ans, elle est aujourd'hui officiellement guérie. Pourtant, son combat continue au quotidien avec des séquelles permanentes. Son témoignage bouleversant nous rappelle que la rémission n'est pas toujours synonyme de retour à la vie d'avant, et pourquoi la recherche en oncologie pédiatrique reste plus que jamais essentielle.

Quand le cancer bouleverse une vie d'adolescente

Tout commence en février, alors que Jade est en cinquième. Des douleurs dans la jambe apparaissent progressivement. Les premiers médecins consultés évoquent le sport, les courbatures, puis la croissance. « C'est un âge particulier, entre l'enfance et l'adolescence, l'âge où on se construit », se souvient-elle.

Plusieurs mois s'écoulent dans l'incertitude. C'est finalement un kinésiologue qui découvre une grosseur dans son dos. La suite s'enchaîne alors à une vitesse vertigineuse : radio, IRM, puis biopsie à l'hôpital Necker l'après-midi même. Le diagnostic tombe comme un couperet : sarcome d'Ewing, un cancer rare de l'os localisé au niveau du bas de sa colonne vertébrale.

Un an de combat acharné

Jade entame alors un parcours éprouvant d'une année entière : chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie lourde au niveau du sacrum. « On m'a dit : Jade, tu as une boule méchante, tu vas devoir faire des traitements qui vont te faire perdre tes cheveux », raconte-t-elle avec émotion.

À 13 ans, saisir la gravité de la situation n'est pas immédiat. « Pourquoi je dois faire quelque chose qui va me mettre dans un état pire pour aller mieux ? » s'interrogeait la jeune adolescente. C'est en observant l'inquiétude de ses parents et l'impact sur son entourage que Jade prend progressivement conscience de ce qu'elle traverse.

Après les traitements vient une longue période de rééducation, particulièrement intense en raison de la localisation de la tumeur.

La réalité complexe de la rémission

Aujourd'hui, Jade est officiellement guérie depuis quelques mois, après dix années de rémission. Sur le plan oncologique, les nouvelles sont excellentes. Mais derrière ce mot « guérie » se cache une réalité bien plus nuancée.

« Je suis guérie, oui, sur le papier, mais dans la réalité des faits, c'est encore tellement présent », confie la jeune femme. Elle vit désormais avec des séquelles neurologiques et motrices permanentes au niveau des membres inférieurs. « J'ai mal au dos tous les jours. Je crois qu'il n'y a pas un jour où je n'ai pas mal. »

Son témoignage met en lumière une dimension trop souvent méconnue du parcours des jeunes survivants du cancer. « L'après peut être aussi compliqué que le pendant », explique-t-elle avec lucidité. « Ce n'est pas parce qu'on est guéri que tout va bien et qu'on n'en parle plus. »

Les séquelles physiques s'accompagnent d'un long chemin psychologique : accepter que ces effets secondaires l'accompagneront toute sa vie, jongler entre ses études de médecine exigeantes, sa santé qui réclame encore beaucoup d'attention, et sa vie personnelle.

« C'est vrai qu'aujourd'hui, je suis sortie de tout ça, mais ça reste très présent », témoigne-t-elle. Malgré tout, sa détermination reste intacte : « S'il n'y avait pas eu ça, je sais que je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui. »

De patiente à future médecin : transformer l'épreuve en vocation

Le choix de Jade de poursuivre des études de médecine surprend souvent son entourage. Beaucoup d'anciens patients développent une aversion pour l'univers hospitalier. Elle, c'est tout l'inverse. « L'hôpital, c'est l'endroit où je me sens bien. C'est très bizarre comme sensation », confie-t-elle avec un sourire.

Désormais en 5ème année de médecine, Jade se prépare à devenir interne. « Je me dis que ça y est, dans quelques années, je serai interne et je serai à leur place », dit-elle en pensant aux médecins qui l'ont accompagnée. « C'est une de mes plus belles fiertés. »

Un message d'espoir pour tous les jeunes patients

À travers son témoignage, Jade souhaite offrir une perspective d'avenir aux enfants et adolescents actuellement en traitement. « J'aimerais qu'au moins un enfant se dise : elle a été malade adolescente, mais à 23 ans, elle vit avec et elle va bien », explique-t-elle.

Son message résonne comme une promesse : « Après la pluie, il y a toujours le soleil. » Elle veut montrer qu'il existe un après, que la vie peut être belle et épanouissante malgré les épreuves et les séquelles.

« Je n'ai pas eu de frein ou en tout cas, je ne me suis jamais mis de frein vis-à-vis de ça », affirme-t-elle avec force. « On fait plein de choses après. Et en fait, la vie, elle est super belle après. »

Pourquoi la recherche en oncologie pédiatrique reste cruciale

L'histoire de Jade illustre parfaitement l'enjeu majeur de la recherche contre les cancers pédiatriques. Si les taux de guérison des cancers de l'enfant ont progressé pour atteindre environ 80%, les séquelles à long terme demeurent une réalité pour de nombreux survivants.

« Si je n'avais pas été opérée, ça se trouve, je ne serais pas là aujourd'hui. Donc au final, heureusement que j'ai été opérée », reconnaît Jade. « Mais il faut continuer la recherche. Il faut continuer de voir comment on peut soigner pour limiter aussi les impacts qu'on peut avoir après dans la vie future des jeunes. »

Guérir, oui, mais guérir mieux

Les cancers pédiatriques présentent des spécificités qui exigent une recherche dédiée. Avec plus de 100 types de cancers différents recensés chez les enfants, adolescents et jeunes adultes, ces pathologies nécessitent une médecine de précision. Les traitements doivent être adaptés à des organismes en pleine croissance, et l'impact psychologique sur des jeunes en construction est considérable.

Les séquelles des traitements peuvent être multiples : neurologiques et motrices, cardiaques ou pulmonaires, hormonales, cognitives, mais aussi psychologiques et émotionnelles. D'où l'importance de développer des thérapies plus ciblées et moins toxiques.

L'accompagnement : un enjeu trop souvent négligé

Jade insiste particulièrement sur la nécessité d'un meilleur accompagnement post-cancer. « Quand on est dedans, on est hyper bien suivi. Une fois qu'on commence à aller mieux, on est un peu livré à nous-mêmes. »

« C'est important qu'il y ait un accompagnement qui se développe encore plus et qu'on ose aussi dire que l'après, il peut être dur », affirme-t-elle. Cette période de transition mérite autant d'attention que le traitement lui-même.

Ensemble, accélérons les guérisons

Chaque année en France, environ 2 500 enfants et adolescents sont touchés par un cancer. Derrière chaque chiffre se cache une histoire, une famille, un avenir bouleversé.

La recherche en oncologie pédiatrique souffre d'un cruel manque de financements. Les cancers pédiatriques représentent un marché trop restreint pour attirer les investissements de l'industrie pharmaceutique. C'est pourquoi le rôle des associations comme Imagine for Margo est fondamental.

Vos dons font la différence

Grâce à votre générosité, Imagine for Margo peut financer des projets de recherche innovants, développer des thérapies ciblées avec moins d'effets secondaires, améliorer la qualité de vie pendant et après les traitements, soutenir l'accompagnement psychologique des jeunes patients et de leurs familles, et former les chercheurs spécialisés en oncologie pédiatrique.

Votre don peut changer la donne. Il peut permettre à un enfant de guérir avec le moins de séquelles possibles. Il peut offrir à une famille l'espoir d'un traitement plus doux. Il peut donner à un adolescent la possibilité de se projeter dans l'avenir avec sérénité.

Go, Fight, Win !

Jade fait sien le message inspirant de Margo. Ce cri de ralliement n'est pas seulement celui des jeunes patients qui luttent contre la maladie. C'est aussi celui de tous ceux qui, par leur engagement, contribuent à faire avancer la recherche.

Comment vous mobiliser ?

Vous pouvez agir dès maintenant en faisant un don à Imagine for Margo, en partageant l'histoire de Jade pour sensibiliser votre entourage, en engageant votre entreprise dans un partenariat avec l'association, en participant aux événements organisés, ou en devenant bénévole.

Chaque geste compte. Chaque euro donné rapproche les chercheurs d'une avancée scientifique majeure. Chaque partage crée une prise de conscience collective indispensable.

Ensemble, continuons le combat pour que chaque enfant puisse non seulement guérir, mais guérir mieux.

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