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Par Carenews INFO - Publié le 20 août 2015 - 12:28 - Mise à jour le 4 septembre 2015 - 09:17
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[ÉCOLE] Les associations mobilisées pour l’éducation des enfants handicapés.

Début février, Le Monde publiait, dans sa rubrique Les décodeurs, les chiffres de l’évolution de la scolarisation des élèves en situation de handicap en France. À la rentrée 2014, ils étaient 258 710 à être scolarisés en milieu ordinaire. Pour ce qui est du collège et lycée, depuis 2006, les effectifs ont plus que doublé dans les classes ordinaires et plus que triplé en classes spécialisées. Cette augmentation importante ne permet cependant toujours pas d’atteindre une égalité avec les effectifs scolarisés en maternelle et primaire qui restent bien supérieurs à ceux de l’enseignement secondaire. Malgré le triplement du budget de l’éducation nationale alloué à la scolarisation des enfants handicapés, 20 000 enfants soumis à l’obligation scolaire sont toujours non scolarisés. Par manque de places disponibles dans des structures adéquates ou en raison de l’absence d’une prise en charge adaptée, 5 000 enfants restent chez leurs parents en attente d’une solution, 15 000 sont en centre spécialisé. Diverses associations comme l’A.S.E.I., l’A.F.G. Autisme, l’association Aurore ou les associations membres de l’UNAPEI se mobilisent pour prendre en charge ces enfants et faire valoir leur droit à recevoir un enseignement et une éducation des plus normaux.

[ÉCOLE] Les associations mobilisées pour l’éducation des enfants handicapés.
[ÉCOLE] Les associations mobilisées pour l’éducation des enfants handicapés.

Le handicap revêt tellement d’aspects différents qu’il est souvent difficile pour les structures ordinaires d’être parées à toute éventualité. Par exemple, un enfant malvoyant ne nécessite ni le même encadrement ni la même attention qu’un enfant autiste lorsqu’il est intégré en milieu scolaire ordinaire. Les autistes sont d’ailleurs particulièrement concernés par la non scolarisation alors que les autorités prônent leur intégration en milieu ordinaire.

Si certains enfants handicapés peuvent ne pas avoir besoin d’un accompagnement permanent en classe et demandent surtout des infrastructures adaptées, d’autres ne peuvent s’en passer. 71% bénéficient d’une aide individualisée et le nombre d’enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire aidés d’un auxiliaire de vie scolaire a été multiplié par plus de 4 depuis 2006. Malgré tout, cela n’est pas suffisant selon le commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Nils Muižnieks. Un article paru dans Libération fait état des conclusions du rapport qu’il a rendu au Conseil de l’Europe. La France est pointée du doigt pour sa prise en charge des enfants handicapés : il faudrait recruter davantage d’accompagnants et former mieux les enseignants ainsi que le personnel des établissements scolaires à la gestion du handicap.

Le milieu associatif joue un rôle très important dans la prise en charge et l’accompagnement des personnes handicapées et de leurs proches. Nombre de structures spécialisées sont gérées par des associations comme l’A.S.E.I., l’A.F.G. Autisme, l’association Aurore et bien d’autres encore. L’Union Nationale des Amis et Parents de Personnes Handicapées (UNAPEI) rassemble 550 associations locales engagées dans la prise en charge, l’accompagnement et l’information autour du handicap mental. Le site lecole-ensemble.org créé par l’UNAPEI a pour objectif d’informer et de sensibiliser les enseignants, comme les élèves, au handicap mental afin de favoriser l’intégration des enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire. Outre le besoin d’une structure et d’un accompagnement adapté pour l’enfant, l’encadrement par le personnel enseignant et l’environnement dans lequel il évoluera ont une importance non négligeable pour son intégration. Élèves et enseignants ont donc, eux aussi, leur part d’efforts à fournir.

Par ailleurs, si certains handicaps ne permettent pas aux enfants d’être scolarisés en classes ordinaires, l’enseignement ne doit pas nécessairement les éloigner des élèves de ces classes. À la rentrée prochaine, le collège Le Marin à Allonnes (Sarthe) accueillera 10 élèves de l’institut médico-éducatif l’Hardangère. Ils suivront leurs propres cours mais partageront la vie du collège. Ne pas mettre d’office les enfants de côté sous prétexte qu’ils souffrent d’un handicap, voilà le but des « classes externalisées ».

Bien que l’évolution soit en bonne voie, la scolarisation des enfants handicapés souffre encore de nombreuses lacunes. Malgré les efforts des pouvoirs publics, beaucoup de familles se retrouvent obligées de retirer leurs enfants du système scolaire ou encore de s’exiler en Belgique qui propose une approche éducative plus adaptée. Les associations se révèlent très compétentes et mettent en œuvre des outils pédagogiques plus adaptés et qui font leur preuves. Leur souhait est que les pouvoirs publics parviennent à développer ces outils en milieu scolaire ordinaire, la formation des enseignants et des auxiliaires de vie scolaire pour que chaque enfant soumis à l’obligation scolaire puisse bénéficier d’une éducation adaptée tout en restant intégré à la société.

 

Source Chiffres

 

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