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Par Kiron France - Publié le 22 mai 2017 - 15:37 - Mise à jour le 22 mai 2017 - 15:46
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Les partenaires pour l'accès à l'éducation des réfugié.e.s chez Twitter

Le Mercredi 17 mai, Kiron France a réuni dans les locaux de Twitter ses partenaires, les membres de son équipe ainsi que des étudiant.e.s du programme pour célébrer cette première année d’exercice. Après avoir posé les premiers jalons du programme en avril 2016, Kiron France, association loi 1901, qui permet aux personnes réfugiées et demandeuses d'asile vivant en France d’obtenir un diplôme universitaire officielle- ment reconnu, a souhaité revenir sur les beaux accomplissements de cette année avec l’ensemble de ses soutiens. L’inscription de 200 étudiants au sein du programme, la signature de partenariats avec 6 universités, la mise à en place de cours de français mais également la remise du trophée UNESCO-Roi Hamad sont autant d’éléments attestant que ce programme adresse un besoin. Les belles avancées de cette année ne doivent cependant pas voiler la réalité actuelle des choses : l’accès à l’enseignement supérieur en France pour les personnes réfugiées est extrêmement inégalitaire. Le fléau de “génération perdue” menace. Et Kiron France continue d’agir, aux côtés de ses partenaires, pour le combattre.

Les partenaires pour l'accès à l'éducation des réfugié.e.s chez Twitter
Les partenaires pour l'accès à l'éducation des réfugié.e.s chez Twitter

Asifur, étudiant bangladais de Kiron en Business et Économie a inauguré le lancement de cette soirée. Débutant son intervention en français, il a poursuivi en anglais : «With Kiron, I have the chance to be part of a team, to be part of a student community. I am feeling glad of that and I’m proud to speak in the name of all Kiron students tonight. Knowledges is power and I am thankful of the opportunities that Kiron are giving to us».

 

Céline Schmitt, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés est revenue sur les inégalités alarmantes auxquelles font face les personnes déplacées dans leur accès à l’éducation.

«Sachez que lorsque 34% des personnes accèdent à l'enseignement supérieur, cette proportion chute à seulement 1 % pour les personnes réfugiées dans le monde. Le nombre de personnes déplacées l’année passée n’a jamais été aussi élevé. Il est important d’élaborer des solutions durables pour répondre à ces besoins. C’est pour cela que nous soutenons la société civile et des projets tels que Kiron France car nous voyons en ce type d'initiative des réponses viables aux difficultés majeures rencontrées par les personnes déplacées».

Pour Marie-Christine Lemardeley, Adjointe à la Maire de Paris «L'accueil des réfugiés est important pour faire vivre les valeurs humanistes de Paris, ville refuge». Cette dernière a réaffirmé la volonté de la municipalité d’accompagner les projets et a souligné la nécessité d’ancrer la collaboration entre la Ville de Paris et Kiron France dans le long terme.

Pascale Laborier, membre du cabinet de Thierry Mandon au Ministère de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche s’accorde sur ce point. Elle a précisé que le MENESR soutient Kiron depuis sa création car ils identifient dans ce projet «l’opportunité pour intégrer davantages de réfugiés dans l’enseigne- ment supérieur» et de faire rayonner les valeurs de l’enseignement supérieur.

Aurore Duroy, directrice du programme depuis août 2016 a clôturé la cérémonie. Elle a chaleureusement remercié l’ensemble des partenaires qui soutiennent depuis un an le projet et rappelle que «Kiron France n'existerait pas sans le talent de nos étudiant.e.s» .

Quant aux perspectives futures, Aurore explique qu’au cours de cette année les objectifs sont multiples. Le premier est de continuer à étendre notre réseaux de partenariats universitaires afin de mailler l’ensemble du territoire français mais également de préparer le transfert d’une première cohorte d’étudiant.e.s au sein d’universités partenaires dont le CNAM.

Un des grands événements pour 2017 est également le lancement de l’Arrondi sur salaire en partenariat avec Micro-Don. Kiron a ainsi fait un appel aux entreprises qui seraient intéressées pour lancer ce projet. Le principe est de donner la possibilité aux salariés de faire don des centimes de leur salaire, leur permettant de financer une association via un micro-don, et ainsi soutenir une cause.Le dispositif d'installation est très simple, et ne nécessite aucun frais! Le but est de solliciter l'intérêt des salariés pour qu'ils s'engagent dans un premier temps par ces "micro-dons", et dans un second temps par un don plus élevé ou via des actions de solidarité s'ils en ont envie.

L’audience réalise que le chemin reste long pour lever l’ensemble des barrières contraignant les personnes réfugiées dans leur accès à l’enseignement supérieur. Comme le réaffirme Julia Tran Thanh, Responsable pédagogique des formations :

«L’accès à l'enseignement supérieur n’est pas le but en soi. L’objectif global de Kiron est de permettre à chacun et à chacune de s’épanouir et de s'intégrer dans son pays d’accueil. Si cela doit passer par l’enseignement supérieur alors il n’est pas désirable qu’une personne en soit évincée car elle est réfugiée. Des solutions doivent être développées pour contrer ces inégalités. Notre programme constitue une proposition.»

 

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