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Par Carenews PRO - Publié le 17 septembre 2020 - 18:16 - Mise à jour le 5 décembre 2023 - 16:43
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Hortense Harang (Fleurs d’Ici) : « On souhaite offrir un nouveau commerce mondial »

Depuis deux ans, le podcast Changer la norme interroge sans langue de bois celles et ceux qui œuvrent à résoudre les maux de notre société. Pour ce premier épisode de la saison 4, Flavie Deprez reçoit Hortense Harang, fondatrice de Fleurs d’Ici, la première marque de fleurs locales et de saison qui a l’ambition de changer le commerce mondial grâce à la tech for good.

Hortense Harang (Fleurs d’Ici) : « On souhaite offrir un nouveau commerce mondial ».
Hortense Harang (Fleurs d’Ici) : « On souhaite offrir un nouveau commerce mondial ».

Ancienne journaliste, Hortense Harang a eu l'idée de Fleurs d’Ici en s’étonnant de ne pas trouver les fleurs qu’elle voyait dans la nature chez les fleuristes : « Toute l’année, ils proposent les mêmes assortiments d’une quinzaine de variétés, alors que dans la nature, il en existe des centaines qui changent au fil des saisons. » Sa passion et un intérêt familial pour le sujet la poussent à créer, il y a cinq ans, Fleurs d’Ici, une entreprise à mission au service de la sauvegarde de l’horticulture française qui se voit menacée. En effet, neuf fleurs vendues chez les fleuristes sur dix sont importées, comme le souligne Hortense Harang.

Réduire le coût social et environnemental de la commercialisation des fleurs

En commercialisant des fleurs locales et de saison, Fleurs d’Ici souhaite répondre à trois problématiques corrélées à la vente de fleurs importées : l’impact carbone, l’usage d’intrants chimiques et les conséquences sur l’horticulture française. Un bouquet de 30 roses importées émet en moyenne 60 kilogrammes de CO2, soit l’équivalent carbone d’un trajet Londres-Paris en avion. Or, pour que ces fleurs puissent durer le plus longtemps possible et supporter les longs trajets — les fleurs importées étant en moyenne coupées dix jours avant d’être livrées — de nombreux engrais et produits phytosanitaires sont utilisés. Et l’importation massive de fleurs n’a pas qu’un impact environnemental. La mondialisation de cette production entraîne de facto la disparition des exploitations horticoles françaises, qui ont été divisées par dix en 50 ans.

« On vend un produit durable qui est visible »

80 % des clients de Fleurs d’Ici sont des entreprises, la vente aux particuliers visant essentiellement à « accomplir [la] mission d’éducation et de plaidoyer » de l'enseigne. Pour Hortense Harang, en achetant des fleurs locales et de saison, les entreprises disposent d'un moyen visible de valoriser leurs engagements : « Les fleurs sont les premières choses qu’on voit lorsqu’on arrive dans une entreprise », argumente-t-elle. 

Cap sur l'international

Lauréate du prix de l’Entrepreneur Social du BCG en janvier 2020, Hortense Harang ne se définit pas comme une fleuriste, mais comme une entrepreneuse de la tech for good. Outre la vente de fleurs éthiques, Fleurs d’Ici a en effet l’ambition de révolutionner toutes les chaînes d’approvisionnement de la filière agricole en France, et, à terme, dans le monde. Pour ce faire, les deux associées ont mis au point une suite digitale, wetradelocal.io, qui vise à faire du « made in local » à très grande échelle : « On est à la fois dans une logique de diversification et d’internationalisation. » C’est d’ailleurs pour ce projet que l’enseigne de fleurs éthiques vient de lancer une deuxième levée de fonds.

 

* Changer La Norme est soutenu par la Fondation Entreprendre.

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