Le récit de la co-construction en France
Le RAMEAU vient de publier le 3e volet de son tryptique sur l’appropriation du mouvement d’alliances innovantes au service du bien commun. Après la pédagogie sur les ODD et la valorisation de l’innovation sociétale, ce 3éme rapport de recherche retrace l’émergence de la co-construction en France.
Avant de vivre la journée du 5 novembre qui sera placée sous le signe de la co-construction au travers de trois étapes successives, la 5e escale du cycle « ODD & innovation sociétale : en direct des territoires ! » nous invite à relire notre histoire collective pour mieux la relier à l’actualité. Le rapport de recherche « Retracer l’émergence de la co-construction en France » publié hier nous en donne une clé de lecture au travers de 21 conditions du changement liées aux sept forces du changement.
Cet éclairage vient compléter les 21 suggestions pour s’approprier les ODD et les 21 enseignements de l’innovation sociétale. Ce 3e volet du tryptique permet d’avoir une vision holistique du mouvement de co-construction du bien commun qui a débuté en France en 2001.
L’équation de la co-construction
Certains s’étonneront du chiffre 21 qui revient régulièrement dans les publications du RAMEAU. Souvenons-nous : en 2016, à l’occasion de ses dix ans, Le RAMEAU publie le résultat de ses recherches empiriques dans le livre « Bien commun : vers la fin des arrogances ! » dans lequel 33 des compagnons de cheminement du RAMEAU exposent leurs convictions.
C’est là que Cédric VILLANI, mathématicien capable de résoudre les équations les plus complexes, nous offre sa vision de la co-construction :
7, ce n’est pas seulement une longue durée, c’est aussi un nombre merveilleux qui fait rêver : un nombre suffisamment grand pour permettre à une énumération d’embrasser la société. (…) Admettons donc le 3 comme symbole de l’équilibre. Et admettons encore qu’un vrai projet peut se réaliser quand on parvient à démultiplier sa sagesse et ses atouts par des expériences équilibrées et bien réussies, on aboutira alors à une belle multiplication, 3 x 7 = 21 ! Avez-vous remarqué que l’on retient les multiplications plus facilement que les paires de nombres ? En fait, comme 21 ne peut se décomposer qu’en 3 x 7, il vous suffira de garder en tête le 21. Puisse-t-il vous accompagner dans la réalisation de vos projets, à la recherche de vos propres richesses et à l’écoute du monde entier.
La co-construction, le maquis d’aujourd’hui
L’importance de cette équation est à relier avec un autre témoignage du livre, celui de l’Appel à la co-construction de Claude ALPHANDERY qui nous rappelle : « Si la co-construction est une alchimie, elle n’est pas magique ! Elle demande un temps de maturation pour la faire émerger et beaucoup d’effort pour la faire durer. (…) Face aux enjeux de ce début de XXIème siècle, il me semble que la co-construction est le maquis d’aujourd’hui ! »
Si tel est donc le cas, et que la co-construction du bien commun est un combat au service de l’Humanité, alors il nous est un devoir collectif de l’outiller. C’est très modestement ce que Le RAMEAU tente de faire depuis bientôt 14 ans. Chaque pierre compte pour contribuer à bâtir notre édifice commun vers un XXIe siècle plus fraternel, équilibré et durable.
Des outils très concrets au service des organisations et des territoires
C’est pourquoi, en complément du rapport de recherche, l’Observatoire des partenariats publie le même jour l’étude IMPACT-Territoires qui éclaire sur les indices de fragilité sur les territoires. Le changement ne sera possible que si nous changeons de regard sur la fragilité ; ce n’est pas une faiblesse, mais une force collective si nous savons nous allier pour y répondre. Ce qui est vrai pour une personne l’est aussi pour un territoire. Prendre soin de nos territoires, c’est prendre soin de notre LIEN commun qui s’incarne concrètement en proximité.
Passons à l’action !
Si nous voulons relever les défis actuels, il ne suffit pas seulement de partager une vision commune, ni même de nous donner des règles communes, mais surtout d’agir ensemble. Alors, tel que le suggère Claude ALPHANDERY, prenons les armes pour le maquis d’aujourd’hui. Quelle plus belle expérience que celle de combattre au service du bien commun, afin que chacun d’entre nous – en commençant par les plus fragiles – trouve sa « juste place » dans cette Humanité en transformation où chrysalide ne demande qu’à devenir papillon !