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Par Le RAMEAU - Publié le 10 octobre 2023 - 14:51 - Mise à jour le 10 octobre 2023 - 18:11
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Répondons à l’envie d’engagement des jeunes !

Le colloque « Jeunes et Territoires 2050 : l'engagement en Actions ! » marque une nouvelle étape dans notre capacité collective à être à l'écoute et à valoriser l'envie d'engagement de la jeunesse. Après un an de travaux, les premiers enseignements ont pu être mis en débat.

Le 1er trimestre été l'occasion d'éclairer les impacts du faire alliance en matière de performance, d'innovation et de confiance. Le 2e trimestre a permis d'expliciter les objectifs du faire alliance, et d'en faire la pédagogie au travers de la boussole de l’ODD 17. Le 3e trimestre a été l'occasion de valoriser le rôle de chacun dans la transformation systémique (cf. article blog « ODD 17 : où en sommes-nous ?), et de proposer une méthode innovante pour accélérer l'Agir ensemble face à nos défis communs (cf. article Carenews « ODD 17, enfin une méthode »). Le 4e trimestre s'ouvre avec l'ambition de mobiliser les jeunes dans les Projets de Territoire qui incarnent l'ODD 17 en pratiques. Annoncée à l'été 2022, cette ambition passe aujourd'hui à une nouvelle étape grâce aux travaux d'écoute réalisés depuis un an. 

C'est le 6 octobre 2022, à l'Assemblée Nationale, que le programme « Jeunes et Territoires 2050 » est lancé, en même temps que la démarche prospective « Intérêt général 2050 » (cf. discours du 6/10/2022). L'objectif est à la fois de pAnser et de pEnser nos fragilités pour mieux les relever ensemble.

Le 22 mai dernier, l’étude « la parole des jeunes en Actions » a été publiée à l’occasion de la Conférence contributive à la Revue Nationale Volontaire de la France à l’Agenda 2030. Réalisée par Comisis- Opinion Way pour l'Observatoire des partenariats, elle rend compte de la diversité des attentes et des envies d'engagement des jeunes. Elle souligne l'importance d'Agir ensemble en Territoire, lieu de proximité des besoins, des fragilités et des volontés d'agir au service de l'intérêt général.

En septembre, 12 études de cas d'exemples inspirants d'accompagnement de la jeunesse ont été valorisées dans les « Jeudis de l'ODD 17» afin d'illustrer la très grande variété de réponse à l'envie d'engagement de la jeunesse. De plus, l'interview du mois avec Thibaut de SAINT POL, Directeur de la DJEPVA, permet de connaitre l'action publique en faveur des jeunes.

Fort de ces regards croisés - la parole des jeunes, l'action de la société civile pour les accompagner et la politique publique - Le RAMEAU a pu actualiser l'étude réalisée en 2017  « Éducation, formation et insertion » des jeunes de 12 à 25 ans. La synthèse du rapport « l'engagement des jeunes en Actions » a été partagée lors du colloque « Jeunes et Territoires 2050 », au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), en présence de la ministre Prisca THEVENOT, Secrétaire d'État en charge de la Jeunesse et du Service National Universel, et du président du CESE, Thierry BEAUDET. Qu'en retenir en synthèse ?

En synthèse 7 enseignements

Sept enseignements résument l'urgence d'être à l'écoute de la jeunesse pour (ré)inventer ensemble les modèles de demain, au plus près des réalités de terrain.

1) Premier enseignement : Le « jouer collectif » en Territoire. Le principal enseignement est issu de l’étude « La parole des jeunes en Actions ! » réalisée par Comisis-Opinion Way nous montre que 70 % des jeunes entre 18 et 29 ans sont convaincus que le « jouer collectif » est essentiel pour faire émerger de nouveaux modèles de développement socio-économiques durables et pour réduire les fragilités.

2) Deuxième enseignement : Les fragilités impactant les jeunes s’entrechoquent. En atteste les études récentes parues sur les fragilités psychologiques des jeunes post-covid. Selon Santé Publique France, 1 jeune sur 5 subit aujourd’hui des épisodes dépressifs. Par ailleurs, l’étude «la parole des jeunes en Actions ! » illustre la diversité des préoccupations qui varient en fonction des profils des jeunes, qui eux aussi, sont divers. Une jeunesse fragilisée donc, mais pas forcément défaitiste.

3) Troisième enseignement : en effet, la capacité d’engagement de la jeunesse est remarquable. Le bénévolat régulier des jeunes augmente d’au moins 3 points par an depuis 2016. Mais plus encore, ce sont de nouvelles formes d’engagement qui sont mobilisées par les jeunes, qui se diffusent dans leur vie professionnelle : 68 % des jeunes cadres ne pourraient pas travailler dans une structure qui ne serait pas en phase avec leurs valeurs, et presque la moitié serait prêts à voir leur salaire diminué pour répondre à ce besoin.

4) Quatrième enseignement : L’écoute active de l’écosystème souligne aussi que les jeunes sont à la recherche de tiers de confiance. Les associations qui travaillent pour et avec les jeunes sont le premier tiers de confiance que les jeunes rencontrent : 60 % des jeunes interrogés dans le cadre de l’étude « Regards croisés sur la jeunesse » de la FNCE déclarent se tourner vers une association en cas de besoin. Cependant, s’ils la recherchent, cette rencontre n’est pas forcément évidente : plus d’une association sur deux expriment des difficultés à entrer en contact avec les jeunes.

5) Cinquième enseignement : Il est important de souligner la diversité des réponses apportées pour répondre aux aspirations des jeunes. Douze structures incarnent dans le rapport la capacité d’accompagner les jeunes à différents échelons territoriaux. Elles développent des modes innovants de mobilisation et de promotion de l’engagement des jeunes. L’analyse a permis de qualifier quatre approches d’accompagnement complémentaires :

  • L’ouverture du champ des possibles pour les jeunes afin de leur donner le choix de leurs modes d’actions
  • La création d’espace d’action et d’expérimentation avec les jeunes
  • L’animation de dispositif pour accélérer l’engagement des jeunes
  • Plus collectivement encore, l’intégration des jeunes aux projets de territoire.

 

6) Sixième enseignement : Face à ces constats, une ambivalence apparaît, au sein d’une jeunesse fragilisée et inquiète mais aussi mobilisée et engagée. Alors, peut-on parler d’une crise de confiance en l’avenir exprimée de la part des jeunes ? Les résultats sont mitigés et polarisés. Comme pour leurs aînés, l’horizon 2050 est marqué par l’inquiétude et l’inconnu. On note aussi que 31 % des jeunes pensent que 2050 représente la fin du monde. Pour autant, la très grande majorité des jeunes est mue par l’optimisme et la motivation à agir maintenant pour répondre à l’urgence de la transition.

7) Septième enseignement : Il y a donc urgence, aujourd’hui, à faire avec eux, et non plus seulement pour eux, en les incluant en tant que parties prenantes à part entière des Projets de territoire. Ils en expriment d’ailleurs l’envie en soulignant que le « jouer collectif » est indispensable à la réussite des Objectifs de développement durable.

Après cette phase d’écoute, le programme « Jeunes et Territoires 2050 » se poursuit avec des Ateliers organisés avec les jeunes afin de connaitre leurs envies et leurs propositions pour activer les trois impacts du faire alliance : la performance, l'innovation et la confiance.

Affaire à suivre !

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